Dans la nuit du dimanche 11 décembre au lundi 12 décembre 2022, plus de 100 passagers d’un vol Ryanair reliant Amman en Jordanie à Beauvais, ont été débarqués à Liège en raison de plusieurs problèmes. Ils ont dû conduire eux-mêmes pour rentrer chez eux.
C’est le voyage dont se souviendront les 166 passagers du premier vol qui reliait Amman en Jordanie à Beauvais, dans la soirée du dimanche 11 au lundi 12 décembre. Mais rien ne se passe comme prévu, les événements se succèdent et l’avion doit atterrir à Liège en Belgique.
La compagnie low-cost irlandaise Ryanair, qui assurait la liaison, a d’abord été dépêchée plusieurs heures après son achèvement. Puis « rapidement, pendant le vol, un homme est tombé malade et l’avion a dû atterrir à Chypre, pour une urgence », raconte Aurore, l’une des passagères de l’avion.
L’avion est en retard. « Avec mon amie Léa, également dans l’avion, nous pensions qu’il serait difficile d’atterrir à Beauvais, car nous savions que l’aéroport était fermé à minuit… », ajoute-t-il.
« Nous avons été avertis que nous n’allions pas atterrir à Beauvais par l’équipage de conduite, lorsque nous avons entamé notre descente vers Liège »
Comme l’aéroport d’Orly, l’aéroport de Beauvais est soumis à un « délai de retour », par arrêté ministériel. Le directeur commercial de la Sageb (société de gestion et d’exploitation de l’aéroport de Beauvais), Edo Friart explique : « Le trafic commercial est perturbé à partir de minuit. jusqu’à 1h46 à Beauvais ».
« Quand nous sommes arrivés, le personnel ne savait pas comment nous dire si quelque chose allait se mettre en place. J’ai vraiment eu l’impression qu’on nous laissait tomber comme un paquet à Liège », témoigne Aurore. Au lieu de cela, c’est l’équipe technique de l’aéroport qui reçoit un e-mail d’un transporteur low-cost pour informer les passagers de leur vol.
« Le mail, qui n’a pas été envoyé aux passagers, disait que les 166 passagers devaient se prendre en charge pour rentrer à Beauvais et que les frais de taxi et d’hôtel seront remboursés », résume Léa sur son nouveau compte Tik Tok , lequel. il tenait vraiment à parler de ses problèmes avec l’avion.
Dans le terminal de fret, il n’y a rien, tout est fermé. « Les seules personnes qui se sont occupées de nous, ce sont les équipes de l’aéroport de Liège qui ont appelé les hôtels et essayé de récupérer des taxis et nous ont indiqué les démarches à suivre », ajoute la jeune femme dans sa vidéo.
Contactée, Ryanair a expliqué qu’elle avait tenté d’organiser une route alternative vers Beauvais afin de minimiser les perturbations pour les passagers. « Cependant, en raison du manque de transport cette nuit-là, il a été conseillé aux passagers de réserver un hébergement/transport vers Beauvais et de demander un remboursement sur Ryanair.com », a ajouté la compagnie, qui s’est excusée auprès des passagers.
A l’aéroport de Liège, 166 passagers ont été confondus. « Il y avait des vieux, des gens qui ne parlaient pas français, des mamans avec des bébés qui n’avaient même pas assez à manger. On n’avait même pas droit aux bouteilles d’eau, le traitement des gens de l’entreprise est triste », souffle Aurore . .
La situation reste propre au directeur général de la Sageb. Il ajoute : « Évidemment je comprends les passagers qui se sont retrouvés dans une situation terrible ».
A 4 heures du matin, les deux amis décident d’aller se reposer dans un hôtel et de prendre un taxi le lendemain pour rejoindre l’aéroport de Beauvais. Pour cela, ils déboursent 800 euros de leur poche. Aujourd’hui, ils attendent de pouvoir être restaurés, sans certitude. « Nous avons passé l’après-midi d’hier à nous excuser sur le site de Ryanair, pour recevoir un mauvais message », déplore Aurore.
« On ne renonce pas à payer ! Ce n’est pas normal. On formera un collectif avec les passagers si besoin. »
Pour le directeur commercial de la Sageb, Edo Friart, il ne fait aucun doute que l’entreprise restituera ses passagers. « Il y a des lois européennes comme la 261/2004 qui obligent l’entreprise à payer ses clients si aucune solution n’a été trouvée pour qu’ils arrivent en toute sécurité », conclut-il.