REPORTAGE – Normandy Business School s’est implantée à Dubaï en septembre dernier. Un enjeu important pour l’establishment et les Émirats arabes unis, bénéficiant de l’expérience de la France.
Loin de l’agitation de Caen, du Havre ou de Paris, les étudiants de l’EM Normandie mènent la belle vie. A 7 000 kilomètres de la France, 60 jeunes ont ouvert le dernier fleuron de l’école de commerce normande : le campus de Dubaï, aux Emirats Arabes Unis. Dans le quartier du « knowledge park », à côté de la « internet city » et de la « media city », tous les établissements d’enseignement supérieur sont intégrés, comme l’université australienne de Wollongong, l’école de commerce britannique Hult BS, ou la Middlesex University à Londres.
Au total, 14 000 étudiants cohabitent et peuvent bénéficier d’un cabinet médical, d’une pharmacie, d’une auto-école ou encore d’une cafétéria. « Il y a tout ce qu’il faut ! » a déclaré Hendrick Lohse, directeur du développement de l’EM Normandie. Avec ses voisins Google, Huawei ou encore Microsoft, rien que ça.
Un bachelor et deux masters pour 2023
Au 3e étage du 14e bâtiment du quartier de Palm Jumeirah, les élèves de 3e et 4e année du programme Grande Ecole venus en échange suivent des cours, comme leurs amis restés en France, à Dublin ou à Oxford. Sauf que le chauffage a été remplacé par un climatiseur et les doudounes ont été remplacées par des lunettes de soleil et des lunettes de soleil. A voir aussi : ▷ Comment améliorer et prouver vos compétences en marketing Internet en les prouvant. « J’ai choisi l’échange de Dubaï car je voulais rester sur le campus de l’EM Normandie. J’ai préféré choisir celui le plus éloigné de la France », partage Charlotte, 20 ans, étudiante en 3e année, arrivée en septembre dernier.
Six salles de classe composent le campus de 1 400 m², qui offre une belle vue sur l’hôtel 7 étoiles Burj Al Arab. Abu Dhabi, Sharjah, Ajman, Fujairah, Ras al-Khaimah et Umm al-Qaiwain : chacun porte le nom d’un des six autres émirats du pays.
Le site de Dubaï de l’EM Normandie s’étend sur 1400 m².
Parmi ces classes, le « laboratoire du vêtement » est équipé de diverses technologies : casques de réalité virtuelle, imprimantes 3D, équipements modernes pour la visioconférence, etc. « Un centre orienté (bibliothèque), de collaboration sonore et autres espaces de rencontre ou de jeu, une salle avec console, baby-foot et table de ping-pong sont à disposition des étudiants. Une particularité retient l’attention : comme tous les établissements d’enseignement supérieur du Emirats Arabes Unis, deux petites salles de prière sont accessibles, l’une pour les garçons et l’autre pour les filles.
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Au début de la prochaine année universitaire, neuf professeurs à temps plein deviendront des professeurs locaux. D’ici 2030, l’école prévoit un total de douze enseignants-chercheurs. Du côté des étudiants, le baccalauréat en management international ouvrira en septembre 2023. Quelques mois plus tard, ce seront les rotations « Logistique internationale et gestion portuaire » et « Marketing international et développement commercial » qui s’exporteront sur le Campus. Dubaï emmené par Khaireddine Mouakhar, ancien directeur du centre de Caen. A peine installée, l’école de commerce se prépare déjà activement à de nouvelles aventures aux Emirats Arabes Unis. Trois autres masters et un MBA suivront dans quelques années. Aussi, dans trois ans, 705 étudiants étudieront à Dubaï, « avec 70% d’internationaux et 30% de migration », précise Elian Pilvin, PDG de l’EM Normandie.
Diversifier les enseignements à Dubaï
Pour l’école, cet établissement à Dubaï promet : « 300 000 habitants de la ville sont francophones et plus de 600 entreprises françaises se sont implantées aux Emirats Arabes Unis. Nous avons des domaines d’expertise comme la logistique dans le secteur portuaire. A voir aussi : Ça sent bon pour Interparfums !. une école de commerce la première française à ouvrir son propre centre à Dubaï et à détenir un baccalauréat reconnu par le gouvernement central du pays », a déclaré Elian Pilvin.
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Les classes portent le nom de différents émirats.
La ville y voit également un grand intérêt. Ammar Al Malik, directeur du groupe Tecom, propriétaire du « knowledge park », « internet city » et « media city », « l’implantation d’une école de commerce française ici contribue au développement de la diversité éducative à Dubaï ». « Nous voulons créer un écosystème avec les meilleures institutions pour nos étudiants. La fondation de l’EM Normandie nous permet aussi d’établir une relation avec la France », a ajouté l’émirati, en habit traditionnel, lui-même diplômé de l’école française de management de Sans oublier l’importance de rapprocher les écoles et les entreprises : « Les grandes entreprises se situent en face du « champ du savoir », qui est une opportunité pour les étudiants mais aussi pour les entreprises à la recherche d’une nouvelle carrière. »
Un enjeu pour la COP 28
L’implantation de l’EM Normandie permettra également aux Français expatriés de pouvoir se rapprocher de leur famille pendant leurs études. « Jusqu’à présent, nos enfants retournaient dans leur pays pour étudier. A voir aussi : Chef de projet JOP 2024 et développement du badminton…. Maintenant, ce n’est pas le cas de fournir des écoles et des universités accessibles », a déclaré Valérie Hawley, de la Chambre de commerce et d’industrie française basée aux Émirats arabes unis.
Les drapeaux des Émirats arabes unis et de la France sont affichés à la réception de l’université.
Dans cinq ans, la COP 28, une conférence internationale sur les objectifs climatiques mondiaux, se tiendra à Dubaï. Un défi à l’école de Norman portant sur les transitions environnementales. De plus, des ateliers seront prévus sur le campus pour accompagner les descendants français de Dubaï dans l’élaboration de leur stratégie de gestion de la COP.