DOSSIER – Massage, sophrologie, ateliers de fabrication de produits ménagers… L’Ecole Supérieure de Commerce Rouen et Rémoise organise chaque année une semaine du bien-être.
« Respirez, laissez votre corps apprivoiser toutes les sensations. » Dans une petite salle de classe de Neoma Business School à Reims, Adeline Lebouvier, sophrologue, a tiré les rideaux et éteint les lumières. Quatre étudiants et deux employés apprennent à se détendre sur des tabourets colorés. « La sophrologie peut aider à gérer les émotions, la confiance et la préparation mentale à un concours ou à un examen. » « C’est un lien entre vous et vous », ajoute la spécialiste, qui est également référente handicap à l’École de Reims dont les locaux sont proches du université. Une approche très différente d’un cours de marketing ou de finance.
Des initiations au yoga
Cette activité est ancrée dans la troisième édition de la « Semaine du Bien-être » organisée par Neoma chaque année académique en octobre sur les trois sites de Rouen, Paris et Reims. Pendant cinq jours, les étudiants ont accès à différents ateliers à l’heure du déjeuner. Initialement liée à la prévention des MST avec des dépistages sur place, cette semaine comprend désormais des sessions sur la sécurité routière et la santé mentale et physique.
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A l’occasion d’Octobre Rose, mois dédié à la prévention du cancer du sein, les élèves participent à des ateliers de palpation mammaire. Des ateliers sont dédiés à la nutrition avec des conseils pour bien manger et pas cher. Les étudiants peuvent également participer à des séances de méditation et de sophrologie, et découvrir le sport avec des initiations aux arts martiaux et au yoga. « Nous organisons des ateliers gratuits cette semaine et participons à des campagnes tout au long de l’année comme Movember contre le cancer de la prostate, Moi(s) sans tabac ou Dry January. Mais même après le début de l’année scolaire, nous voulons donner à nos nouveaux élèves un bon feeling. Nous voulons qu’ils soient à l’aise dans leurs baskets sur le campus pour qu’ils soient à leur meilleur », explique Matthieu Lucas, directeur de la vie étudiante à Neoma.
Derrière le hall d’entrée du campus, les étudiants se croisent dans les couloirs à l’heure du déjeuner. Un sandwich à la main, ils s’approchent curieusement du stand de l’association étudiante Oikos, qui sensibilise au développement durable. « Nous attendons 15 personnes pour leur apprendre à fabriquer leur assouplissant et nettoyant multi-surfaces avec des ingrédients écologiques et à moindre coût », explique Manon, 21 ans, étudiante en deuxième année à la Grande Ecole (PGE) programme. Sur la table devant elle se trouvent du bicarbonate de soude, du savon noir, du vinaigre blanc et des huiles essentielles. « Pour faire les deux recettes, on n’a besoin que de ça et d’eau », indique la jeune femme à quelques curieux. Une activité ludique à la fois économique et écologique.
Massage du dos
Dans l’atelier de sophrologie, la séance de 45 minutes se termine. « Vous pouvez vous relever lentement. Ça va ? », demande Adeline Lebouvier de sa voix douce. Les élèves sont détendus. Voir l’article : Un couple canadien en vacances en Italie a sauvé 3 chatons et veut maintenant les ramener à la maison. Ils s’étirent, se sourient. « C’est un peu spécial », confie Paolo, 19 ans, en première année du programme Grande Ecole. Au début, je n’étais pas assez concentré et réceptif, mais quand je me suis allongé, c’était beaucoup mieux.
Océane et Léa, 20 et 21 ans, ont également apprécié l’exercice. « C’est bien que l’école nous permette de faire ces activités que nous ne pouvions pas nous permettre par nous-mêmes », dit Léa en enfilant ses chaussures. Quelques pas plus loin, une dizaine de jeunes attendent patiemment un massage du dos. « Les élèves sont assez surpris de voir ces initiatives dans une école car elles sont rarement développées dans les établissements français. Elle est beaucoup plus fréquente dans les pays anglo-saxons. Nous savions avant la pandémie que c’est quelque chose que nous devons développer. Mais nous avons à cœur d’enrichir encore plus l’entreprise », déclare Matthieu Lucas. A 14h, les élèves regagnent sereinement leurs classes, prêts à démarrer l’après-midi du bon pied. « Je me sens détendue », conclut Océane.