La neuvième vague de Covid n’a pas encore commencé, la grippe n’est pas encore arrivée, et pourtant les hôpitaux parisiens sont déjà débordés. Nicolas Revel, le nouveau directeur de l’Aide publique – Hôpitaux de Paris, et le professeur Rémi Salomon, président de la Commission médicale d’établissement, sorte de parlement des médecins, ont sonné le tocsin lundi 21 novembre dans un mail adressé aux responsables gouvernementaux. départements des principaux établissements parisiens, que L’Express a pu étudier.
Alors que les espaces enfants sont déjà remplis d’enfants atteints de bronchiolite, deux responsables hospitaliers indiquent que, lundi matin, « le nombre de lits a atteint un pic sans précédent (188) dans les services d’urgence pour adultes ». Autrement dit, 188 patients étaient gardés dans les couloirs des urgences… Les problèmes ont commencé il y a quelques jours, et cela serait lié à la fois à « de grands besoins hospitaliers, notamment chez les plus de 75 ans », et à « des difficultés à obtenir le fond de la rivière. solution (. ..) dans un état normal d’épuisement énergétique ».
Cellules de crise et déprogrammations
Les causes de ces problèmes sont connues : un nombre excessif de fermetures de lits ces dernières années, ainsi qu’un problème de recrutement des soignants, infirmiers et aides-soignants, qui les oblige à fermer certains lits. Face à cette situation, une cellule de crise a été organisée lundi en milieu de journée, pour évaluer le potentiel de différents domaines, et des actions ont déjà été prises. Ceci pourrez vous intéresser : Anxiété : méditation ou médication ?. Le directeur de l’AH-HP appelle les autorités hospitalières à lancer un programme de « l’hôpital en conflit », dernière étape avant le programme blanc, et à tenir régulièrement des réunions de crise.
Approvisionnement limité. Deux mois pour 1 € sans engagement
Au regard du nombre de patients encore en attente à l’hôpital en fin de journée lundi, Nicolas Revel et Rémi Salomon appellent à la déprogrammation des soins, afin de pouvoir gérer le flux de patients. « Nous connaissons la difficulté de cet exercice et le conflit qu’il peut apporter au sein du corps médical, dans une situation où l’offre de soins est durablement réduite », montrent-ils aux groupes. Si l’Agence régionale de santé a été alertée de ces problèmes, un transfert vers d’autres hôpitaux de la région (hors AP-HP) semble difficilement envisageable, car nombre d’entre eux voient leurs services d’urgence déjà pleins.
Cette relance du débat intervient alors que le ministre de la Santé François Braun a annoncé lundi une augmentation de 543 millions d’euros pour l’hôpital pour 2022, qui vient « s’ajouter aux 570 millions déjà annoncés pour faire face à l’épidémie de bronchiolite ». Ces mesures d’urgence permettront-elles aux hôpitaux de recruter rapidement le personnel nécessaire pour rouvrir les lits et prévenir d’autres complications ? Mener. Ce matin, sur Twitter, le professeur Rémi Salomon a appelé les personnes à risque à se faire vacciner contre la grippe et le Covid, ainsi qu’à porter un masque et une ventilation pour réduire la transmission de ce virus. « Si vous pouvez éviter d’aller aux urgences ces jours-ci… », a-t-il conclu son message. On comprend mieux pourquoi.