A Paris, un home pour personnes âgées, refuge pour malades sans médecin pour l’été

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(AFP) – Dans un centre de santé parisien, ouvert tout l’été, médecins généralistes et sages-femmes travaillent à un rythme effréné pour assurer la prise en charge de leurs patients et de ceux « d’ailleurs », notamment ceux de la maternité voisine.

« Je suis surpris de la façon dont les horaires sont remplis, alors que nous sommes si nombreux », avoue le docteur Pascal Biltz, médecin généraliste dans cette structure multiprofessionnelle qui travaille dans le 19e arrondissement, dans le nord-est de Paris. 12 médecins généralistes et quatre sages-femmes.

« Normalement, la première quinzaine d’août est la période la plus lente de l’année, mais certains jours ressemblent à ceux de juin, c’est très inhabituel », a-t-il ajouté, soulignant le problème de la démographie médicale qui souffre « en général et en particulier » dans le secteur libéral. Au nord-est de Paris. »

Peu avant le 15 août, avec le thermomètre au-dessus de 30 degrés, les rues du quartier sont presque vides. Mais les quatre médecins généralistes du centre de santé des Lilas à Paris verront plus de 150 personnes par jour, dont un tiers de nouveaux venus « venus d’ailleurs » car le médecin traitant est débordé, en vacances ou non. un docteur « Si j’ai une retraite, je vous rappellerai. Bonne chance », rassure l’assistante au téléphone.

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Au début de la semaine, il y avait six médecins et l’emploi du temps était tout aussi chargé. Pour éviter les embouteillages sur plusieurs jours, les rendez-vous sont échelonnés : un tiers à l’avance, un tiers la veille et un tiers le jour même.

La même prospérité de la part des sages-femmes. Lors de son ouverture en 2019, Paris Lilas a conclu un partenariat avec le CHU pédiatrique universitaire Robert-Debré, à quelques rues de là, « pour aider aux urgences pédiatriques et avoir un système d’interaction avec les différents services de l’hôpital ».

En deux ans et demi, près de 4 300 enfants dont l’état de santé n’entrait pas dans le champ de la médecine d’urgence ont été orientés vers des médecins généralistes en Ehpad. Et les sages-femmes de la structure viennent en renfort pour les échographies, pour la préparation à l’accouchement, le suivi gynécologique, etc.

– Aucune demande de suivi –

Mais cet été, « c’était un peu sauvage », prévient l’échographiste de la sage-femme Séverine Augustin. Comme partout en France, la maternité Robert-Debré manque cruellement de sages-femmes. Le congé des soignants, après deux ans, vient s’ajouter à un problème majeur : la pénurie de sages-femmes à laquelle l’hôpital est actuellement confronté.

Afin de pouvoir garantir toutes les naissances à la maternité, même celles avec peu de personnel, elles n’auront pas de consultations de suivi tout l’été. jamais vu Résultat : rien qu’en juillet, « l’hôpital nous a envoyé plus de 200 patients. Plus qu’on ne le pensait », explique Séverine Augustin, qui connaît bien cet établissement du nord de Paris pour y avoir travaillé pendant 15 ans.

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« Nous avons créé le partenariat avant le Covid, mais l’épidémie a complètement changé les cartes de contact entre la ville et l’hôpital. La créativité, l’agilité se sont installées et vont perdurer », assure le Dr Pascal Biltz, de Paris Lilas. .

Dans la salle d’attente, une famille parle dans une langue étrangère. La consultation peut se faire en anglais. Un jeune de 28 ans, en vacances à Paris, « pensait qu’il fallait téléphoner partout », mais a rapidement trouvé un créneau, pour le jour même, sur une plateforme de rencontre en ligne. « J’ai été surpris », avoue-t-il.

Pour traiter ces demandes de soins non programmés durant l’été, la Communauté des Professionnels de Santé Territoriaux (CPTS) du 19e arrondissement, en collaboration avec SOS Médecins, a également mis en place un numéro de téléphone spécifique pour l’arrondissement, réservé aux professionnels de santé. trouver rapidement une consultation chez un médecin généraliste.

« Nous avons également ouvert cette possibilité au 15e règlement », explique Pascal Biltz. Mais là, « on a très peu de demandes », s’étonne le médecin.