« C’est un peu mon bébé ! » Michel Leroy est à la tête du camping Douric de Pontivy depuis dix ans. Au début c’était « pas gagné, le lieu était à l’abandon. J’ai réussi à arranger ça : quand je suis arrivé on gagnait 13 000 €, aujourd’hui c’est 35 000 € ».Mais même si un nouveau camping intercommunal devait ouvrir en 2024 du côté de Gros-Chêne, il n’est pas certain que l’on verra toujours des tentes le long du Blavet.
« Ici ils ne savent pas encore quoi en faire, mais s’ils décident de garder le camping, on est forcément en concurrence », grimace le patron, qui reconnaît qu' »il y a un besoin. Le camping vieillit, les sanitaires Mais on a installé des trucs, un grill, une table de ping-pong, un frigo, un micro-ondes, un parking à vélos… »
« On a trouvé notre bonheur ici »
Michel a pu citer dans sa tête combien de jours un client est resté l’été dernier et il a su garder ses campeurs. « Mes clients, je les connais. 85% des cyclistes viennent rouler le long du canal. Voir l’article : Comment choisir votre croisière : Antarctique. Ils rajoutent parfois quelques jours à la dernière minute, c’est pourquoi je ne paye qu’en fin de séjour. Certains sont même devenus des amis, Je leur envoie mes vœux de Noël », s’amuse-t-il.
Et? avec la même régularité qu’Hector, le moineau adopté qui vient picorer à l’accueil, un tas de miettes posé sur le télégramme du jour, les clients reviennent. Comme Yolande et Manuel, venus de Poitiers planter leur tente à Pontivy pour la troisième fois. «Nous avons été autant que possible pendant cinq ans. Nous avons découvert le camping par hasard, après l’avoir essayé à Vannes. Une nuit nous a suffi, entre le mess, les enfants, la musique toute la nuit, les toilettes à trois kilomètres… Nous avons trouvé notre bonheur ici ».
Ce qu’ils aiment à Douric, c’est « l’ambiance, la propreté, la gentillesse de Michel… Ici on se sent un peu chez soi avec les haies qui séparent bien les emplacements, et ils acceptent les chiens ». Alors que feraient-ils s’il devait fermer ? « Si l’autre camping est plus grand et plus cher, s’il faut qu’il déborde comme à Vannes, on ne viendra plus. Nous n’avons pas besoin de plus de services, nous sommes en vacances, nous n’avons pas besoin de luxe. »
« Seulement 13 € par jour »
Quelques places plus loin, Josette Ricordeau, venue de Sarthe en camping-car avec son petit-fils, ne pense qu’à ça. « C’est la deuxième fois que je viens, j’aime beaucoup le camping-car, c’est familial, on ne se fait pas écraser comme dans les campings trois ou quatre étoiles », raconte-t-elle en finissant la vaisselle des gamelles du petit. – déjeuner. « C’est proche de tout. A voir aussi : En Antarctique, les touristes conquièrent « la dernière frontière ». Le canal fait de l’air, le personnel est très agréable, et même si ce n’est pas du luxe, il y a tout ce qu’il faut. Cela me dérangerait s’il fermait, car vous pouvez venir ici presque à l’improviste. Nous l’appelons un jour avant , il n’y a pas besoin de payer à l’avance et cela ne coûte que 13 € par jour. »
« Dommage qu’on en construise un nouveau en dehors de la ville, ce sera plus compliqué pour ceux qui se déplacent à vélo », s’extasient Isabelle et Philippe Van der Linen, venus d’Orléans pour une longue boucle cyclable. Et s’ils pensent que le bloc sanitaire « mérite d’être rénové », ils apprécient la situation « proche de la ville et de la route. C’est cosy, on est directement sur la voie verte et on est proche des commerces du centre-ville ».