A Quimper, les magasins CBD face à l’interdiction des fleurs

Written By Sara Rosso

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Elles ont fleuri partout dans le centre-ville de Quimper. Certains ont encore ouvert en novembre, comme Kuch ou The Hemp Concept. Le business du cannabidiol (CBD), cette molécule dérivée du chanvre, se développe. Mais depuis l’arrêté ministériel interdisant la vente de fleurs de cannabis, le 30 décembre 2021, les boutiques spécialisées et les bureaux de tabac de Quimper sont inquiets, tout comme les producteurs. « C’est allé très vite », commente Emma, ​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​dans–back-hand-hand-to-hand-shop, derrière le comptoir à The Notion de chanvre. Peu de monde se précipite dans le magasin Morgan Lahogue, gérant de Kuch : « Depuis que le texte est paru, beaucoup moins de monde vient ». Sophie Dagorne, la gérante et créatrice de CanaBreizh’D, se dit « déçue ».

Des pertes relativisées

Des pertes relativisées

Estelle Camus, gérante du bar-tabac Le Club 203, estime son chiffre d’affaires sur la vente unique de fleurs et infusions de cannabis à 1 800 € par mois en moyenne depuis qu’elle a repris l’établissement. A voir aussi : Les 30 meilleurs essais pour enfants en 2022 : options après la recherche. Morgan Lahogue indique que ces produits représentaient « 50 %, entre 2 000 et 3 000 € par mois, ce qui nuit à payer le loyer, un salarié… » Sophie Dagorne a un salarié, mais remet en cause cet emploi et tous ses projets de développement en Bretagne si le décret est tenu : « Nous ne continuerons pas ensemble, même peut-être pas du tout… »

Pourtant, ils y font face et revendiquent la possibilité de promouvoir d’autres produits : « Mes clients viennent principalement pour les huiles et les cosmétiques, pas pour le THC », explique le gérant de The Hemp Concept. Sophie Dagorne, installée depuis décembre 2020, fait la publicité de sa nourriture et n’a proposé de la fleur de cannabis que bien après l’ouverture de sa boutique, « parce que les buralistes du coin en vendaient ».

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Un arrêté « insensé »

Un arrêté « insensé »

Tout le monde espère que le Conseil d’État et le Conseil constitutionnel pourront éventuellement abroger ce décret. « Il faudrait même qu’il soit re-légalisé mais avec des surtaxes, comme pour les cigarettes », explique le gérant du bistrot de Quimper. Sophie Dagorne déplore une mesure « insensée » qui va à l’encontre du droit européen : « On ne peut pas parler de libre-échange si, en France, on refuse de vendre des fleurs de cannabis ». « C’est un marché perdu pour nous parce que d’autres pays d’Europe les autorisent : les consommateurs les achèteront sur Internet », explique le responsable de Kuch. Sur le même sujet : Laurent Baffie fait campagne à Paris : « Je représente les gens soucieux du bien-être animal ». Pour Estelle Camus, « rien n’est clair : on peut vendre la résine, le liquide, les huiles… C’est con car c’est le même taux de THC partout ! »

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Encore des fleurs en vente

Encore des fleurs en vente

Le comptoir de Kuch est intentionnellement vide. « C’est là que je mets les fleurs et les infusions », précise Morgan Lahogue. Cependant, certaines fleurs se trouvent encore à Quimper. Chez CanaBreizh’D, le manager « n’a pas encore pris de décision », même si certaines infusions sont restées évidentes. La vitrine du Club 203 est pleine de fleurs. Ceci pourrez vous intéresser : [PDF] Analyse SWOT du marché européen du cannabis médical, aperçu du développement du marché 2022-2029. – Androidfun.fr. « J’ai acheté un stock énorme il y a un mois et demi ! Estelle Camus s’indigne. Elle pense pour sa part que le décret n’est pas définitif : « Nous conseillons de retirer les produits, nous ne sommes pas obligés de le faire. Mais je ne suis pas un rebelle, je les retirerai si je risque une amende ou une autre décision administrative. Je n’ai pas l’impression de vendre de la drogue. »

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