Pour faire face aux arnaques qui sévissent lors des transactions de véhicules sur le marché de l’occasion et pour lutter contre les pratiques frauduleuses, le Groupe automobile de l’Unité des Atteintes aux Biens de Nancy mise sur l’anticipation en communiquant sur une série de conseils pour protéger les consommateurs.
Dans son bureau au quatrième étage du commissariat de Nancy, l’enquêteur principal du groupe Auto de la cellule Dommages aux biens plonge la main dans une pile de dossiers. Son quotidien, les faits de vols, dégradations, escroqueries ou trafics liés aux véhicules. Lire aussi : Yamaha FZ 750 de 1986 à 2900€ à AVIGNON – Occasion. Des missions diverses et variées qui conduisent parfois le policier et son équipe du simple vol d’opportunité à des affaires de longue haleine pour embrouiller le ou les accusés.
Depuis plus d’un an et demi, dans son unité, il constate une augmentation constante des plaintes de particuliers trompés lors de transactions automobiles sur le marché de l’occasion. Le spectre est large et touche toutes les étapes de la vente, de l’usurpation d’identité, au faux chèque bancaire qui empêche le paiement, en passant par la tromperie sur l’état du véhicule vendu, notamment avec des jauges trafiquées (comme dans un garage de la Grande Métropole). Nancy avec plus de 145 victimes recensées).
Cependant, il existe des solutions pour se prémunir contre la fraude. Aguerri et échaudé par les techniques utilisées par les escrocs, le gendarme met en garde les consommateurs par un premier constat clair et factuel : « l’abondance » tant recherchée par les acheteurs (souvent matérialisée par un prix attractif compte tenu du kilométrage affiché) « n’existe pas ». ‘ et est généralement une ‘fraude’ cachée. Les procédés font recette. « Les escrocs peuvent gagner beaucoup d’argent avec une voiture » confirme le policier « il suffit de réparer soigneusement une épave en la faisant paraître comme neuve avec une apparence flatteuse, c’est l’œil -attrapant, aspiré, impeccable, chaque tuyau est démonté, nettoyé. Tout brille. .. ». En réalité, il ne s’agit ni plus ni moins que d’un jeu de dupes. En outre, il est également clair que « l’arnaqueur est un bon vendeur, il a le coup, il sait vendre le produit, il sait comment faire… », confirme la source policière.
Fuyez les interlocuteurs douteux
Dans ses dossiers complets, l’histoire se répète encore et encore. Lire aussi : Voiture d’occasion : 10 façons de trouver la bonne affaire et d’éviter les arnaques !. Celle des victimes peu d’argent à la recherche d’un véhicule pas cher, qui ont fait confiance à leur interlocuteur et qui se retrouvent avec une épave ou un véhicule non immatriculé. Avec des conséquences qui affectent le quotidien et parfois l’état de santé des candidats en pleine misère.
Un mal systématique et inévitable sur le marché de l’occasion ? Non, tout d’abord, les faits ne concernent généralement pas les concessionnaires et autres grandes structures. Ce délit s’opère souvent dans de petites structures tenues par des étrangers, mais aussi via le web via les petites annonces pour particuliers ou professionnels sur le site Le Bon Coin ou encore via les Marketplaces sur Facebook. Pour se prémunir contre les risques, il convient donc de se préparer avant la rencontre. Premièrement, la police recommande d’utiliser certains outils comme HistoVec, basé sur les données officielles du ministère de l’Intérieur, un service public gratuit destiné aux propriétaires et acheteurs de véhicules d’occasion, qui permettra d’accéder à certaines données propres à la voiture comme sa kilomètres. , mais aussi depuis le site ARGUS pour mieux établir le prix d’un véhicule. Une autre précaution consiste à s’assurer de la bonne foi de son interlocuteur en n’hésitant pas à exiger certains documents comme pièces d’identité et à rester vigilant sur la présence « des documents nécessaires à la transaction », souligne le policier de l’UAB. Evitez les interlocuteurs qui promettent de vous envoyer des documents « plus tard ».
S’il n’y a pas de parade absolue, appliquer quelques conseils peut aider à se protéger contre le danger. Le jeu en vaut la chandelle car acheter une voiture est loin d’être un acte anodin, il vous engage souvent pendant plusieurs années.
7 conseils de la Cellule Dommages aux Biens de Nancy pour prévenir la fraude et limiter les risques
1- Demander un rapport détaillé – HistoVec
[Achat par particulier] : Vous avez vu une petite annonce sur un site internet et la voiture vous intéresse ? Avant de prendre rendez-vous, vous devez demander un rapport détaillé sur le véhicule qui vous intéresse. Pour cela, il faudra demander au vendeur de se rendre sur la base de données gratuite Histovec, qui ne donne aucune indication sur le vendeur, mais sur le véhicule en question. Une solution gratuite qui vous permettra de consulter l’évolution du kilométrage de la voiture à chaque contrôle technique, mais aussi d’autres données (date de première mise en circulation, changements de propriétaires, sinistres avec réparation contrôlée, situation administrative du véhicule telle que promesse, opposition, vol…) ainsi que les caractéristiques techniques du véhicule (marque, cylindrée, puissance CV, régime moteur, niveau sonore…). N’hésitez pas à refuser la vente si l’acheteur potentiel refuse.
[Rachat entreprise] : Vous avez le droit de faire la même demande auprès du professionnel qui doit vous fournir les informations. Cependant, si la voiture a été importée, seule la partie française apparaîtra dans le dossier.
2- Evitez de faire vos courses en dehors des heures d’ouverture et soyez accompagné
[Achat par particulier] : Se déplacer pendant les heures d’ouverture vous permettra de vérifier dans une banque (pour vérifier un chèque bancaire) ou un garage pour un contrôle technique. Aussi, privilégiez la journée pour mieux observer le véhicule qui vous intéresse. Enfin, essayez de vous faire accompagner lors de cette rencontre, idéalement par quelqu’un qui connait la mécanique et saura vous conseiller.
[Rachat entreprise] : Etre accompagné vous permettra les mêmes avantages.
3 – Assurez-vous de l’identité du vendeur qu’il soit un particulier ou un professionnel !
[Achat à un particulier] : Assurez-vous que le vendeur est le propriétaire. Sur le site HistoVec, le nom du propriétaire n’apparaît pas, pour éviter tout problème, il faudra donc demander une carte d’identité et s’assurer que la carte grise correspond au nom du vendeur. Attention, si le document de transfert est rempli au nom d’une autre personne absente lors de la transaction, la signature correspond alors à un faux document !
[ Rachat d’entreprise ] : Vérifier l’adresse de l’entreprise, le numéro SIRET et la date de création de l’entreprise. Parfois les arnaques touchent des petits commerces, des commerçants indépendants opérant sans local, avec des voitures entreposées dans la rue… En cas de réclamation, il sera plus compliqué de les recontacter en cas de litige.
4- JOUR J : les documents à remplir et la visite du véhicule
[ Achat par un particulier ] : L’attestation de cession est remplie de A à Z « sur place et sur place ». Ne remettez pas l’écriture à demain. Vous aurez également besoin d’un billet non à ordre. Si la voiture est mise en gage, l’acheteur ne pourra pas la déclarer à son nom. Autre précaution, assurez-vous de l’existence du contrôle technique que vous devrez consulter dans la main. Le vendeur doit vous remettre l’original. Quant au kilométrage, la fraude la plus courante, la tâche est plus ardue, prenez le contrôle technique et comparez ces chiffres avec ceux affichés dans la voiture. Vérifiez également la courbe de kilométrage sur HistoVec. A ce titre, la police souligne que l’état général de la voiture peut aussi donner des indices, « une voiture avec 40.000 kilomètres au compteur et qui a un volant usé et un volant et des sièges élimés a probablement vécu plus longtemps ». Sans être un roi de la mécanique, regardez sous le capot, si le moteur est quasiment neuf et qu’il ne correspond pas au kilométrage affiché, encore une fois soyez prudent. « Certains escrocs lavent les moteurs. Le moteur est neuf et brillant comme s’il sortait du garage, avec pour conséquence de masquer les fuites. Soyez prudent » conseille l’UAB, qui fait face à ce type d’activité.
[Acheter une entreprise] : L’entreprise doit être en mesure de vous présenter tous les documents à l’instant T. Le professionnel doit avoir le C.T, carte grise, double des clés… Il doit aussi être en mesure de garantir votre véhicule d’occasion pour une période d’un an. La mesure est obligatoire à partir du 1er janvier 2022.
[Achat par particulier] : Nous évitons à tout prix le paiement en espèces au profit de chèques ou virements bancaires. Des modes de paiement plus traçables par les services et autorités de l’Etat en cas de dysfonctionnement. Cependant, encore une fois, les escrocs peuvent agir en falsifiant le chèque. Vous devrez donc vérifier son authenticité en contactant directement la banque émettrice du chèque pour lui demander confirmation qu’elle a émis le chèque et que l’acheteur dispose de cette somme d’argent sur son compte.
[Achat d’entreprise] : Le paiement peut être effectué selon les mêmes méthodes. Attention toutefois à bien vérifier l’existence de l’entreprise.
6- Renseignez-vous sur la valeur de la voiture convoitée
[ Achat privé ] : Quelle est la valeur réelle du véhicule que vous souhaitez acheter ? Pour le savoir, recherchez les sites Web Argus et les petites annonces en ligne. Un prix trop bas par rapport à l’estimation habituelle doit également vous alerter si le coût du véhicule que vous souhaitez est estimé à 4 000 euros et qu’un vendeur vous propose 2 000 euros. Méfiance, cela peut se traduire par la présence de vices cachés.
7- Soyez prudent lors de l’achat de voitures à l’étranger ou importées
[ Achat par un particulier ] : Lors de l’importation d’un véhicule, il devient quasiment impossible de vérifier ses obligations dans le détail. Il faudra donc faire attention au carnet d’entretien et aux signes d’usure de certains éléments (volant, sièges…) pour s’assurer qu’il ne s’agit pas d’une épave. Concernant l’achat d’une voiture étrangère, renseignez-vous au préalable sur les pièces justificatives nécessaires à l’obtention de la carte grise française. A noter qu’au sein de l’Union européenne, l’Allemagne, le Luxembourg ou la Belgique imposent deux volets pour la carte grise. Sans ces deux éléments, il sera impossible d’immatriculer votre véhicule.
Vous choisissez de ne pas passer par un professionnel pour vendre votre véhicule. Vous devrez donc faire attention à différents points :
– Être accompagné. Cela évite la pression numérique et garantit que le candidat à l’achat n’abîme pas la voiture pour faire baisser le prix.
– Ne laissez pas le conducteur partir seul avec le véhicule.
– Soyez vigilant lors de la vente sur l’identité de l’acheteur en vous assurant qu’il n’y a pas d’usurpation d’identité. Lors de la remise du véhicule, c’est le titulaire de la carte grise qui doit remplir l’attestation de remise.
– Vérifiez le chèque bancaire en recherchant vous-même le numéro de téléphone de la banque émettrice et ne vous fiez pas au numéro figurant sur le chèque. Dans certains cas, le numéro de téléphone peut être celui d’un complice.
– Veillez à préparer immédiatement les documents de cession et à procéder aux formalités (en tant que vendeur ou en tant qu’acheteur) sur le site de l’Agence Nationale des Documents Sécurisés (ANTS). Ce est gratuit. Pour le vendeur, assurer les démarches permet de se protéger des mauvaises surprises (ne pas recevoir d’amendes pour avoir payé des infractions routières, etc.), si le nouvel acquéreur n’a pas fait les démarches pour obtenir son certificat d’immatriculation à son nom.