Chaque semaine dans le « love network », un homme ou une femme nous raconte sa relation avec les outils de rencontre. Aujourd’hui, Agnès, 45 ans, raconte en un clic son secret sur ce qui l’a poussée à passer parfois de la prostitution à la prostitution.
Agnès* rencontre Paul* à 22 ans et construit sa vie avec cet homme dont elle ne veut pas. Elle reste avec lui par amour car « il n’y a pas que le corps qui compte », dit-elle. Ils ont d’autres choses en commun. Mais après dix ans de vie commune et après la naissance de leurs deux enfants, l’habitude prend et l’amour disparaît. « Je n’étais plus amoureuse », souffle Agnès, aujourd’hui âgée de 45 ans et complètement divorcée. « Il n’y avait plus d’amour pour dissimuler ses erreurs, pour coller à notre couple. »
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« Prendre un amant m’est apparu comme une évidence »
Non satisfait, le tuteur décide de prendre l’amant. « Cela me semblait inutile », dit-il. Mais des années se sont écoulées entre ses premières pensées de promiscuité, dans la trentaine, et son saut il y a quatre ans, alors qu’elle venait de franchir le cap des quarante ans. Il y a eu cet amour d’abord pour un père à l’école, qu’il aimait beaucoup, mais il ne s’est jamais rien passé avec lui. Voir l’article : L’histoire du Poppers… et son incroyable succès. Agnès prend de la vitesse lorsqu’elle déménage dans une nouvelle ville. Il se retrouve seul, avec sa compagne au séminaire et les enfants à l’école. « Je ne pouvais pas le quitter et remettre en question tout ce qu’on a construit. […] Alors je me suis inscrite sur un site juste pour le sexe. »
Elle choisit Coco, un site de chat en ligne. Dans cet endroit « un peu déprimant, il faut le croire », avoue-t-il en riant, Agnès va retrouver d’autres amants. Il ne partage aucune photo et ne révèle pas son prénom, mais il peut annoncer sa webcam s’il y a du courant, envoyer des messages vocaux et quelques photos. Certains reportages « étranges » sont à éviter, mais d’autres retiennent son attention, comme celui de Christophe*, un père triste et malheureux dans sa relation avec qui elle couche plusieurs fois. Ces pourparlers secrets l’ont libéré. Et un jour, il rencontre quelque chose qui le met en colère. Chez Gleeden, outil de rencontres pour non-croyants, elle tombe sous le charme de Pierre, un marin de vingt ans son cadet.
« Je n’en ai même pas parlé à ma psy »
Mais l’adultère le rend aussi triste. Avec Pierre, tout n’est pas si simple. Il était beaucoup plus jeune que moi et voulait voler. Un célibataire de Gleeden, il ne faut pas le chercher : il cherche des femmes mariées pour qu’il ne s’en mêle pas », explique Agnès, coincée malgré tout. Le jour où il l’arrête, il se rend compte que leurs attentes ne sont pas les mêmes. Je me suis senti très triste. Peut-être parce qu’il m’a rappelé mon premier amour », murmure-t-il. Ce chagrin d’amour l’amène à opérer un grand changement dans sa vie privée. Elle ne veut plus rien attendre de hommes. Il n’y a ni amour ni relation, si cela signifie se retrouver déçu comme Pierre. Sur le même sujet : Affaire extraconjugale (présumée) du prince Philip: ce qui s’est passé est…. Alors, elle décide de vérifier les rapports payés. Comment mettre ses sentiments , et refermer la plaie ouverte par le départ de son amant. Trois fois, elle rencontre des hommes qui la paient. Cent euros pour une pipe, peut-être plus selon les avis. À chaque fois que je le fais, j’étais en colère contre Pierre. Quitte à m’énerver contre cet homme, tu pourrais d’un autre endroit pour que tu ne recommences pas avec des histoires qui peuvent me briser le cœur. Je me suis dit que je ferais d’une pierre deux coups », confie Agnès. « Un forfait d’une nuit pour un forfait d’une nuit, au moins je suis payé. Je ne peux rien attendre d’autre que de l’argent. Je ne m’attends pas à l’amour. »
Elle choisit Coco pour trouver ses clients et change son surnom en « escorte » évidente. Plus tard, il ajoutera « adulte », sans voir le nombre d’intéressés diminuer. En cinq minutes, vous recevez dix ou quinze messages d’hommes de tous âges, sur ce site où les demandes sexuelles ne manquent pas. Agnès assume pleinement son rôle d’escorte et s’oblige à ne pas choisir ses clients en fonction de leur corps, plutôt qu’un rendez-vous amoureux. Il veut juste s’assurer qu’ils ne le reconnaissent pas sur la photo. Malheur à ceux qui refusent d’envoyer le leur, il ne suivra pas de peur d’être exposé. La ligne téléphonique doit s’assurer qu’elle n’engage pas la manivelle et c’est tout. Dans Coco, il faut être actif. Il affiche l’avis le jour même ou la veille de la rencontre et ses clients s’adaptent. Agnès, qui se cache de mes amis et de mon conjoint qui ne se doute encore de rien aujourd’hui, raconte : « J’en ai profité pour le faire lundi après-midi, car je ne travaillais pas. « Je n’en ai pas parlé à mon homme, il plaisante, mais ce serait intéressant ! »
« Belle de jour », la réalisation d’un fantasme
Ses clients lui ont toujours expliqué comment ils l’abordaient. L’un était seul pour sa femme, l’autre souffrait d’impuissance. Pour la première fois, vous retrouvez cet homme « déçu » chez vous. Agnès qui assiste à cette rencontre raconte : « Elle était plus stressée que moi, portant de beaux sous-vêtements. L’homme est froid mais très poli et digne. « Je n’ai pas toujours d’orgasmes, mais cette fois c’était incroyable. Lors d’un cunnilingus, j’ai joui à l’improviste. A voir aussi : Quels sont les avantages et les inconvénients d’investir…. Preuve que cela répond à un rêve. ». Depuis son adolescence, « Belle de jour » la fascine. « Je trouve quelque chose d’excitant chez quelqu’un qui paie pour passer du temps avec moi, même si je comprends que les autres trouvent cela dégradant. C’est une vraie chose. Beaucoup de jeunes filles sont obligées de le faire et dans ce cas, c’est vraiment le corps comme argent. Ils y vont et ils n’ont pas envie de s’amuser », raconte le quadragénaire.
« Moi, ce n’est qu’un rêve. Je me suis toujours dit que si j’avais besoin d’argent un jour, je préférerais être une « Belle de jour » une demi-journée par semaine plutôt que d’être une lucrative. Être payée pour faire l’amour, pour faire quelque chose que j’aime, c’est comme ça que je le vois. » Financièrement, la prostitution est aussi un bonus important pour cette aide-soignante au salaire régulier. Elle ajoute : « Je ne reçois pas beaucoup d’argent, j’ai un loyer à payer, et je ne ne le nie pas.
Agnès se rend compte qu’elle peut paraître distante mais préfère être « traitée comme une escorte » et ne pas rentrer dans une autre case, afin d’éviter le simulacre des premiers rendez-vous. Je suis peut-être sarcastique, mais même si les gars sur les sites de rencontres remplissent des formulaires, l’important est le sexe. Au cours des quelques expériences que j’ai eues avec des escortes, elles ont toujours été légitimes et très gentilles. En général, la différence dans le but de l’âne était faible. […] Les relations sexuelles c’est pareil, la seule différence c’est que je repars avec cent euros. Ma mère trouve que les hommes « partagent » beaucoup leurs relations, alors comme eux, elle a choisi de mettre les émotions d’un côté et le sexe de l’autre. Aujourd’hui, dévasté par sa séparation et l’âme encore troublée par son cher marin, il n’a plus le goût des rencontres. Mais si c’était à refaire, il n’hésiterait pas une seconde.