Agoraphobie : définition, symptômes, traitement

Written By Sara Rosso

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La phobie désigne la peur excessive et souvent irrationnelle de certaines situations, objets ou phénomènes. La liste des phobies spécifiques couvre à peu près tout ce qui existe : hématophobie par peur du sang, zoophobie par peur des animaux, amaxophobie par peur de conduire, nosophobie par peur des maladies graves…

Que signifie être « agoraphobe » : définition de l’agoraphobie

Que veut dire être « agoraphobe » : définition de l’agoraphobie

L’agoraphobie (des termes grecs « agora » signifiant lieu public, rassemblement et « phobos » signifiant peur) est un trouble anxieux caractérisé par une peur panique de se trouver dans un lieu public, dans des espaces vides ou vastes, voire dans une foule (bien que la la peur des foules est parfois individualisée en ochlophobie).

Les lieux ouverts tels que les rues, les ponts, les places ou les grands parcs sont perçus comme des lieux isolés où l’on ne pourrait pas être secouru en cas d’urgence. Voir l’article : Appareils de soins non programmés à Paris à votre disposition. On peut également citer les grands magasins, les centres commerciaux, les cinémas, les restaurants, les transports en commun, les voitures, les files d’attente…

La claustrophobie, ou peur du confinement dans des lieux clos, est à l’opposé. Les cinémas, les ascenseurs, les transports en commun sont identifiés par les agoraphobes comme des pièges, des cages dont on ne pourrait s’échapper en cas de danger.

L’agoraphobie sous ses diverses formes survient généralement à l’âge adulte, éventuellement après un traumatisme psychologique (accident, décès, chômage, etc.), récent ou ancien, qui peut se développer à tout moment. L’agoraphobie peut se former à l’adolescence, rester bénigne, ou dans sa forme sévère, qui concerne les jeunes adultes, s’accompagner de crises de panique.

Évitez de prendre l’ascenseur, évitez de marcher sur un pont… Nous pratiquons tous l’évitement au quotidien pour éviter les situations qui pourraient nous mettre mal à l’aise. Chez le phobique, l’évitement prend des proportions telles que le quotidien devient un enfer. L’évitement fait fuir l’individu, l’enfermant parfois même à l’intérieur de son domicile.

Désactivant au quotidien, l’évitement est aussi, ou principalement, un mécanisme psychologique toxique qui entretient et renforce les mécanismes de la peur. L’agoraphobie finit par se transformer en « peur d’avoir peur » et empêche la vie.

Crises de panique, palpitations… quels sont les symptômes de l’agoraphobie ?

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Attaque de panique, palpitations… quels sont les symptômes de l’agoraphobie ?

L’agoraphobie, comme les autres phobies, déclenche également les symptômes suivants chez l’individu : Ceci pourrez vous intéresser : L’ingénieur règle ses factures avec des bouffées.

Cette peur, ou la simple peur d’être dans une situation qui la déclenche, provoque des comportements d’évitement.

L’agoraphobie est liée à un certain nombre de phobies dites « sociales » dont les manifestations et la prise en charge sont comparables. Très variées (10% de la population souffre de différentes phobies sociales à différents niveaux), elles peuvent aller d’une gène limitée à une situation précise (l’éreutophobie par exemple ou la peur de rougir en public) à un blocage social complet, qui empêche la personne de quitter son domicile.

Peur et phobie des lieux publics, de la foule : à ne pas confondre avec la timidité ou le trac

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Les phobies scolaires, dont l’agoraphobie, qui empêchent les enfants – malgré leur désir – de franchir la porte de leur école. Lire aussi : Centre de santé de Loudéac : trois médecins seront embauchés. Attention cependant à ne pas confondre la timidité ou le trac, conditions non pathologiques que l’on peut combattre avec de la volonté, avec les phobies sociales, qui provoquent une détresse intense et nécessitent un traitement psychologique spécialisé.

Le traitement thérapeutique de l’agoraphobie vise à réduire l’anxiété au niveau global et dans les situations de crise de panique et les manifestations physiologiques qui accompagnent le pic d’anxiété.

Différentes psychothérapies peuvent être indiquées : relaxation, training autogène, auto-hypnose relaxante… Le but : donner au patient la possibilité à la fois de se détendre au quotidien, mais aussi de reprendre le contrôle de son corps (apprendre à baisser son rythme cardiaque , calme-toi…) .

Le thérapeute peut parfois trouver utile de s’appuyer sur la pharmacothérapie (mais la thérapie reste le traitement principal).

« Les personnes souffrant d’agoraphobie peuvent bénéficier d’un médicament ISRS (inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine) », explique le Dr. John W. Barnhill, médecin au New York-Presbyterian Hospital, dans ses travaux sur l’agoraphobie (source 1). « Bien que les ISRS soient considérés comme des antidépresseurs, ils peuvent également être efficaces contre les troubles anxieux. »

Les thérapies réintègrent un sentiment de contrôle sur les phénomènes et les événements. Ils visent à « apprivoiser » la panique associée à l’agoraphobie, c’est-à-dire pouvoir être confronté à une situation qui déclenche le déclenchement d’une crise et pouvoir y faire face sans recourir à l’évitement.

La thérapie cognitive et comportementale (TCC), notamment sur l’image de soi, permet enfin au patient une certaine forme de désensibilisation aux situations anxiogènes, d’abord en imagination, puis pas à pas, en situation réelle. Plus il est commencé tôt, plus grandes sont les chances de déprogrammer sa peur. N’attendez pas de ne plus être en mesure d’exercer vos activités habituelles de conseil.

« La thérapie par l’exposition aide plus de 90 % des personnes qui la pratiquent assidûment », note le Dr. John W. Barnhill.

Aussi, ne négligez pas les discussions avec des personnes qui partagent des problèmes similaires et qui peuvent apporter aide et soutien.

« Habituellement, l’agoraphobie non traitée se manifeste avec une intensité variable au fil du temps ; elle peut même disparaître sans traitement, peut-être parce que les gens ont utilisé leur propre forme de thérapie d’exposition et s’exposent à plusieurs reprises à la situation qui déclenche leur peur jusqu’à ce que cette peur disparaisse », conclut-il. .

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