A Paris, près de 65 000 logements sont proposés à la location chaque année sur la plateforme Airbnb. Alors qu’un nouveau décret vient renforcer les contrôles, la plupart des candidats aux municipales à Paris entendent aller plus loin. Pour y voir plus clair, le site Le HuffPost a dressé les propositions des candidats.
65 000 logements Airbnb à Paris
C’est un secret de polichinelle, les relations entre les sites de location saisonnière les plus connus et la municipalité de Paris sont pour le moins tendues. Si les reproches faits à Airbnb sont multiples, la maire de Paris Anne Hidalgo et son adjoint au logement Ian Brossat les accusent de louer des logements dans l’illégalité. En février dernier, la mairie avait assigné en justice la société américaine pour diffusion de publicités illégales.
Les craintes suscitées par Airbnb sont également partagées par de nombreux autres candidats aux municipales parisiennes. Un avis entendu par le gouvernement depuis hier a fait entrer en vigueur un décret imposant à Airbnb de transmettre une fois par an la liste de ses annonceurs aux mairies. Une mesure forte qui est loin d’être suffisante pour la municipalité de Paris mais aussi pour certains candidats. Voir l’article : Le contrôle technique des véhicules à deux roues est immédiatement obligatoire. A l’exception de Serge Federbusch (RN) et Pierre Liscia (Libres !), tous offrent un meilleur encadrement. Pour y voir plus clair, le site Le HuffPost s’est attaqué aux propositions des candidats.
Un référendum pour Iann Brossat et Anne Hidalgo
Comme expliqué, la maire de Paris et son adjointe au logement mènent une véritable guerre contre la plateforme locative. Si les contrôles ont déjà été renforcés, Ian Brossat veut interdire la location de maisons entières dans certaines zones. Sur le même sujet : Assurance moto – La Mutuelle des Motards encourage l’utilisation de traceurs contre le vol de moto. L’élu PCF entend également proposer un référendum arrondissement par arrondissement, afin que les Parisiens définissent eux-mêmes la politique qu’ils souhaitent en la matière. Pour Anne Hidalgo également, Airbnb sera « un sujet central de sa campagne ». Et tout comme Ian Brossat, le maire actuel propose de tenir un référendum après l’élection.
Réduire le nombre de nuitées autorisées
Pour le candidat écologiste David Belliard, l’Etat doit intervenir afin d’interdire la location d’hébergements touristiques professionnels. Voir l’article : Assurance-vie : « la performance moyenne des fonds en euros pourrait atteindre 2% en 2022 ». Au niveau de la Ville, il propose de réduire le nombre de nuitées autorisées à 45 et qu’une centaine d’agents se consacrent à la lutte contre les locations illégales.
Danielle Simmonnet propose également de réduire le nombre de nuitées autorisées. Le demandeur LFI ne souhaite pas plus de 30 nuitées par an pour les résidences principales. Côté management, il prévoit également de déployer une centaine d’agents.
Pour Gaspard Gantzer, le candidat du mouvement « Parisiennes, Parisiens », « c’est très bien que Paris soit touristique, mais il ne faut pas qu’il devienne un parc d’attractions en plein air », a-t-il expliqué au HuffPost. L’ancien conseiller de François Hollande propose de réduire à 30 la limite du nombre de nuitées autorisées, de limiter la transformation des baux commerciaux en maisons et, dans un second temps, d’interdire Airbnb des zones centrales.
Renforcer les contrôles contre les locations illégales
Benjamin Griveaux entend « faire respecter la loi ». Actuellement, cela prévoit une limite de 120 nuits pour les résidences principales. Limite adéquate pour le candidat LREM mais encore à mieux contrôler. Le directeur de sa campagne Pacôme Rupin propose notamment « un meilleur ciblage » de ces contrôles dans l’hyper centre de la capitale.
Candidat dissident LREM, Cédric Villani souhaite réduire le nombre de nuitées autorisées. L’ancien mathématicien a également cosigné avec Pierre-Yves Bournazel un amendement proposant de le réduire à 60 nuitées pour les résidences principales et de laisser aux maires la liberté de fixer ce seuil entre 60 et 120 contrôles, a indiqué le porte-parole Rayan Nezzar au HuffPost, soulignant qu’ils sont nécessaires, « vous ne pouvez pas tout contrôler ». Pour ces derniers, il appartient aux plateformes de remonter l’information. Néanmoins, Cédric Villani propose de renforcer les contrôles des professionnels qui transforment les commerces en logements locatifs.
Pierre-Yves Bournazel, candidat Agir et cosignataire de l’amendement avec Cédric Villani, souhaite que ces contrôles soient exercés « en amont » par la Ville. « La Ville pourrait refuser de donner un numéro d’immatriculation si elle considère que la zone dans laquelle se situe le bien est déjà saturée », a expliqué le député au Parisien. Cette dernière proposition est également partagée par Rachida Dati. Le candidat LR souhaite faire appliquer l’autorisation du propriétaire sur les plates-formes. Ce dernier devra donc justifier de son accord pour louer son logement sur Airbnb.
Pierre Liscia, candidat sous le label « Libres ! » », explique au HuffPost n’avoir reçu aucune offre sur le sujet. « Il faut arrêter de penser qu’Airbnb est responsable des prix exorbitants à Paris. C’est un mensonge et tout le monde s’y laisse prendre. » Pour Serge Federbusch, Airbnb a également été diabolisé. Le candidat RN explique également au HuffPost que limiter le nombre de nuits est une « folie bureaucratique ».

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