Il s’agit d’une nouvelle tentative d’un GAFAM d’entrer dans le secteur de l’assurance : Amazon va bientôt entrer dans l’assurance professionnelle, en signant un partenariat avec un ou plusieurs nouveaux acteurs en ligne.
Amazon ne proposera pas sa propre mutuelle santé à ses salariés
Le mastodonte du e-commerce Amazon veut continuer à se faire un nom dans le secteur de l’assurance. Et cela semble très logique : qu’est-ce que la célèbre entreprise de Jeff Bezos (qui a démissionné de son poste de PDG en juillet dernier) ne vend pas aujourd’hui ? Livres, produits high-tech, vêtements, alimentation… Sans oublier les services : films, séries, et désormais matchs de Ligue 1 via sa plateforme Prime Video.
Pour poursuivre cette activité généralisée, Amazon a tenté en 2018 d’entrer sur le marché de la complémentaire santé aux États-Unis. Baptisé « Heaven », le projet avait pour objectif de fournir à 1,5 million de salariés américains une couverture santé (privée) à un prix raisonnable, puis d’ouvrir cette possibilité, en cas de succès, à d’autres salariés de l’Atlantique.
Finalement, après trois ans de travaux, le projet, mené de concert avec deux autres entreprises, a été abandonné faute de coordination suffisante et en partie à cause des incertitudes liées au Covid-19. Mais Amazon n’a pas dit son dernier mot, et pourrait jeter son dévolu sur le marché de l’assurance professionnelle.
Une nouvelle tentative avec les assurances pro ?
Déjà fin août, l’entreprise a collaboré avec le courtier américain Marsch pour développer un type de couverture de responsabilité du fait des produits. Sur le même sujet : B2V : l’avenir du groupe débattu au conseil d’administration. L’idée est de protéger les vendeurs et les clients de la plateforme contre les éventuels risques liés à des produits défectueux : la RC devrait donc couvrir les dommages matériels et corporels causés par la marchandise aux tiers.
Mais une annonce récente d’un courtier londonien va plus loin, affirmant qu’Amazon est également intéressé par d’autres assurances professionnelles proposées aux membres du programme Amazon Business Prime. Cet abonnement proposé aux entreprises permet la livraison gratuite en un jour des articles présents sur la plateforme et offre un service de suivi des coûts, des outils marketing, etc.
La cyberassurance ferait partie de la couverture disponible, mais Amazon ne devrait pas être l’assureur direct. Le géant devrait en principe s’associer à des acteurs déjà existants. Une stratégie d’association bien adoptée par les nouveaux acteurs de l’assurance en ligne, les insurtechs. Dans une récente interview accordée à Assurland, Fabien Cazes de Lovys évoquait la toute récente collaboration de sa néoassurance avec le site Bon Coin, qui devrait proposer les formules de l’assureur aux internautes à la recherche d’un logement ou d’une voiture sur la plateforme.
Quelle que soit la forme que prendra cette nouvelle offre d’Amazon, elle confirme définitivement que l’intérêt des GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft) est bien une réalité. Et les consommateurs semblent s’y préparer depuis la crise sanitaire. Selon une étude de mars 2020, 44% des assurés seraient prêts à faire confiance à une entreprise comme la Big Tech ou les GAFAM pour fournir une assurance. Une proportion qui doit sans doute beaucoup à la place de ces entreprises dans nos vies grâce aux restrictions et autres restrictions de déplacement.
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