Après l’art ancestral du tissage traditionnel, la créatrice textile pense depuis 2015 que les choses faites de laine se mélangent avec des couleurs et de belles salissures. La recherche de matériaux la conduit aujourd’hui à plus de sainteté.
L’ascenseur ne montera pas au dernier étage. Et pas au septième ciel, comme écrit sur la cinquième clé. Pour accéder à la maison sous les toits, il faut emprunter les escaliers du quatrième palier. Annabelle Jouot vit avec sa tribu au sommet d’un immeuble du 11ème arrondissement de Paris.
Elle y exerce son art, non loin de son mari, Julien Ribot, compositeur, dessinateur, metteur en scène, à l’esprit intéressant. La fausse clé d’ascenseur, c’est ça. « Nous entretenons un échange technique constant et nous voulons pouvoir continuer à travailler côte à côte », ont-ils assuré, tout en ressentant le besoin d’un espace plus large pour permettre la découverte de grandes bandes.
Peut-être que le groupe d’ateliers et de tisserands pourra mener à bien son travail, comme il l’a fait à Sessùn Alma, à Marseille, le 24 novembre. « Je peux faire ça à Paris, j’ai beaucoup de demandes de personnes qui voient mon travail sur mon compte Instagram. »
Dans un panier bohème au mobilier moderne agrémenté de robes longues Flokati, de peaux de mouton et d’éléments radicaux dans le style des années 1970, le home studio est accompagné d’un piano et d’une guitare, échevettes de laine et gros tissage en bois d’érable, provenant d’une fabrique familiale au Canada.
Ce dernier permet la réalisation de profilés d’environ 2 mètres de côté, qui peuvent être combinés à quatre pour des formes plus importantes. Il trône du côté du mur habituellement recouvert d’images intéressantes, de dessins d’enfants et de pages arrachées aux catalogues des amoureux des artistes – Théo Mercier, Louise Bourgeois, Valentine Schlegel…
Sur ce mur aujourd’hui, une grande image de Niki de Saint Phalle en Toscane, se dresse devant l’Impératrice du Jardin des Tarots, encore en construction. De cette grande sculpture, le talentueux artiste a dit : « C’est la grande déesse de Dieu, la reine du ciel, la mère, la prostituée et l’émotion, le règne de la magie et de la civilisation. »
Face à cette figure puissante de l’art féminin, Annabelle Jouot travaille sur une nouvelle création. Graphiste de talent ayant collaboré à de nombreuses publications, puis directrice de mode pour des magazines aux plus hautes compétences, comme Under the influence et Hot!, elle se lance dans le tricot en 2015 en side project, puis s’y consacre de manière très solidaire. de la première détention.
« J’ai été très surpris devant l’extraordinaire tapisserie, à la Fondation Miró, à Barcelone, puis au Musée Fernand-Léger à Biot. J’ai découvert que ce médium peut être lié à l’art, et pas seulement à la matière non décorative, comme la tapisserie vintage accrochée dans ma cuisine. J’ai commencé à admirer les artistes textiles. Des femmes comme Jagoda Buić, Aurèlia Muñoz, et surtout Sheila Hicks, qui, dans les années 1950, a découvert le tissage de ses ancêtres avant que l’Inca ne crée aussi, sur une armature faite de clous, ces merveilleux petits tissages, Minimes. »
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