Appartement : Pro ou particulier, quel est le moins cher ?

Written By Sara Rosso

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Depuis le début de l’année 2021, le marché de l’occasion a été complètement chamboulé. Une pénurie de voitures d’occasion entraîne une inflation des prix de vente. Théoriquement plus connaisseurs du marché, les prestataires devraient être plus gourmands que les particuliers. Mais est-ce la réalité ?

Les difficultés rencontrées par les constructeurs pour fabriquer des voitures neuves ont eu une conséquence assez inattendue ces derniers mois : un manque de véhicules d’occasion. Cependant, ce phénomène est relativement facile à comprendre. En effet, d’une part, puisque les concessionnaires livrent moins de voitures, ils en retirent également moins à leurs clients. Dans le même temps, de nombreux Français prêts à s’orienter vers la construction neuve se sont heurtés aux délais rallongés annoncés (il n’est pas rare qu’ils doivent attendre plus d’un an !). Beaucoup d’entre eux sont ensuite logiquement passés sur le marché de l’occasion depuis peu. L’équation est donc simple : moins de voitures disponibles + augmentation de la demande = hausse des prix. C’est pourquoi, depuis le début de l’année, nous constatons une augmentation des prix dans les publicités.

Des prix qui grimpent

En quelques mois, l’inflation moyenne était de 20 %. N’a pas vu! Cependant, ces augmentations varient fortement selon le type de moteur. Sur les modèles essence, hybrides et électriques, qui se multiplient avec le déploiement des ZFE et des mesures anti-diesel, la hausse peut être supérieure à 30 %. En revanche, pour le gazole, il atteint rarement 10 %. Grâce aux outils mis à leur disposition, les professionnels sont en mesure de suivre les fluctuations du marché et donc de mettre en place les hausses de prix le plus rapidement possible. Mais les particuliers ne sont pas en reste, car le phénomène est repris par presque tous les médias, à commencer par votre semaine préférée. Mais parfois, cette folie des prix dépasse son entendement. A voir aussi : 13 McLaren F1 réunies pour les 30 ans de la supercar à 391 km/h !. Par conséquent, les véhicules avec moins d’une poignée se vendent parfois au même prix que les neufs, voire plus cher. Pour savoir lequel est encore raisonnable malgré tout, nous avons comparé les prix de milliers de voitures d’occasion actuellement à vendre. Matchs professionnels-simples avec des surprises.

Le marché est le plus touché par les véhicules récents. Les acheteurs s’ajoutent désormais aux clients habituels de ce type de voitures qui ont été détournés du neuf en raison des délais de livraison allongés. Dans le même temps, le nombre de voitures mises en vente par les loueurs de courte durée a également fortement baissé, les constructeurs ne fournissant plus ces modèles qu’au compte-gouttes. Enfin, les voitures de fonction proposées par les réseaux ont suivi la même tendance à la baisse.

VOS ÉTOILES. Les Ford Mustang Mach-E, Mercedes Classe A et Mini Countryman n’étaient pas en vente depuis longtemps. A ce niveau de prix, les clients préfèrent s’adresser aux pros, qui en profitent parfois pour rajouter de l’argent. Ainsi, le SUV Ford coûte près de 7 000 € de plus chez un professionnel que chez un particulier. Fou! La différence est moindre pour la Mercedes, le surcoût (1 200 €) étant compensé par le kilométrage inférieur.

La tendance s’inverse pour le Countryman avec des particuliers demandant 2 400 € de plus en moyenne. Certes, ce modèle se dégrade sur le marché, mais cela ne justifie pas des prix parfois plus élevés que le neuf.

ET LES AUTRES ? Sans doute désireux de s’en débarrasser rapidement, les propriétaires de Civic et de Fabia jouent la carte de la modération. Pour justifier les 1 600 à 1 800 € supplémentaires réclamés, les avantages pointent sa garantie (minimum 12 mois) et le fait que la voiture a été révisée avant la vente. Pour les voitures encore sous garantie constructeur, l’argument est bien mince !

Au cœur du marché, la bataille entre professionnels et particuliers devient plus grande que partout ailleurs. Auparavant, la profusion de modèles disponibles, de l’un à l’autre, créait une saine concurrence qui tendait à modérer les prix. Cependant, le manque actuel de véhicules fait qu’il y a un peu plus d’un an, on aurait pu s’attendre, pour le même budget, à trouver une voiture plus jeune de 12 à 18 mois. En effet, les cinq modèles analysés ici sont présentés à des prix équivalents au moins à la moitié de leur valeur à l’état neuf.

VOS ÉTOILES. Il n’est pas surprenant que les Audi A 3 Sportback et Kia Sportage soient proposées à des prix élevés. En raison de son succès dans la construction neuve, les taux d’actualisation appliqués fin 2017 étaient faibles : 5 % sur l’allemand et 6 % sur le coréen. Le cas du Renault Captur est surprenant, car c’était déjà un modèle vendu à l’époque. Son « prix d’achat réel » était de 20 060 € (23 600 € au catalogue moins 15 % de remise), ce qui signifie qu’un exemplaire vendu en remise pro affiche, en moyenne, 34 % de remise. Dans les trois cas, professionnels et particuliers font face à une concurrence intense avec des prix quasi identiques.

ET LES AUTRES ? Là aussi, les prix sont quasiment les mêmes pour les deux types de vendeurs, les légères différences observées s’expliquant par le kilométrage moyen des voitures mises en vente. La balance penche toujours du côté des professionnels puisqu’ils assortissent systématiquement leurs voitures d’une garantie d’un an, ce qui est très rare pour les particuliers.

Auparavant délaissés par les professionnels, ces modèles sont aujourd’hui prisés par nombre d’entre eux. En effet, sur ce segment abordable, la demande explose. Hélas, les prix aussi… Côté positif, cela s’explique en grande partie par l’obligation, à partir du 1er janvier, d’attacher une garantie totale d’au moins 12 mois à tous les véhicules vendus. Une sécurité qui n’est pas sans conséquence sur le prix de revient de ces voitures. Même sans cette restriction, les particuliers augmentent également les prix.

VOS ÉTOILES. Vendre une Fiat 500, Dacia Duster ou Volkswagen Polo, c’est la garantie de s’en débarrasser rapidement. Est-ce une raison valable pour justifier des prix fous ? Chez les pros, les trois stars de 10 ans se négocient à près de la moitié de leur valeur en neuf. Et souvent, avec plus de 100 000 km au compteur. Les particuliers sont plus raisonnables avec une large fourchette entre 1 300 € et 3 700 € en leur faveur. Sur 500 ou Polo, la garantie proposée par les pros peut en partie encourager l’effort financier, mais ces vendeurs sont vraiment trop gros avec le Duster.

ET LES AUTRES ? Il y a quelques mois, il fallait s’armer de patience pour se débarrasser d’un Discovery ou d’une 508, principalement parce que ces modèles souffraient, à tort, d’une mauvaise image en termes de fiabilité. C’est moins le cas aujourd’hui. Si le surcoût des avantages sur le Peugeot est raisonnable (surtout avec le kilométrage affiché), les 50% de plus qu’ils réclament pour le Land Rover ne se justifient pas par rapport aux particuliers.

L’arrivée des prestations dans cette tranche d’âge s’explique aisément : en 2021, le nombre de transactions a augmenté de plus de 50 %. Cependant, même sur ces « grands-mères », les vendeurs professionnels doivent appliquer la garantie d’un an exigée par la loi. Une restriction qui fait souvent grimper leurs prix. Les revendeurs, liés par la charte de l’occasion du constructeur qu’ils représentent, se tiennent toutefois à l’écart de ce marché au profit des revendeurs indépendants multimarques.

VOS ÉTOILES. En 2007, l’engouement pour le diesel bat son plein : les voitures de 15 ans roulant au sans plomb se font rares. Même si les moteurs de nos trois stars ne sont pas toujours exempts d’insultes (problèmes de chaîne de distribution sur la BMW, pannes d’injection sur la Seat…), leur cote d’amour reste au plus haut… et les prix sur les publicités aussi. Si les prestations sont plus chères que les particuliers, il arrive souvent que leurs voitures aient moins de kilomètres.

ET LES AUTRES ? Même en s’orientant vers un modèle moins populaire, il est presque impossible de trouver autre chose qu’un diesel. Mais les pros savent que malgré la garantie d’un an, des modèles comme le Chevrolet Captiva et le Renault Espace peuvent rester en stock très longtemps. Ils sont donc plus raisonnables que les particuliers pour avoir les meilleures chances de conclure rapidement une affaire. Alors, pour une différence de seulement 400 €, mieux vaut choisir un espace que quelqu’un revendra.

Auparavant axés sur les véhicules récents, les professionnels n’hésitent plus à proposer des voitures de 15 ans et plus. Si leurs prix, dans l’ensemble, sont supérieurs aux prix des particuliers, ils peuvent attirer l’attention sur la garantie désormais obligatoire d’un an (article L217-7 du code de la consommation) pour se prémunir de ce surcoût. Un avantage indéniable. Sur les modèles plus jeunes, les écarts se réduisent. Preuve que les particuliers ont compris que le marché était en proie à une crise de détresse financière. Enfin, sur les voitures d’un an, les vendeurs professionnels ont vraiment la main lourde, car ils savent que ceux-ci peuvent attirer les acheteurs de neufs les plus avides du moment.

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