Après cinq semaines de confinement, certains Français sont mal à l’aise de traverser les rues à côté d’autres personnes. Doit-on craindre une explosion d’agoraphobie à la fin de cette période d’isolement sans précédent ? Nous avons posé une question au médecin.
Françoise a pensé : fini les courses au supermarché le vendredi. « J’ai remarqué qu’il y a beaucoup de monde dans le magasin que je visite ce jour-là, peut-être parce qu’il y a encore une sensation de nourriture avant la semaine. Je ne me sens pas en sécurité, même si je me couvre le visage et que j’utilise des gants jetables », explique-t-il . retraité
Depuis plus d’un mois, la France vit en captivité. Déterminé par Emmanuel Macron, l’isolement social permet de lutter contre la pandémie de coronavirus. Un document peut avoir un effet émotionnel sur une partie des gens.
« Bien que la majorité des gens attendent patiemment la levée du matériel, il est possible que certains s’attendent déjà à des problèmes et imaginent éviter un certain nombre d’actes ou de déplacements par peur d’une ‘contamination’, explique le docteur Florian. Ferreri, psychiatre à Saint -Hôpital Antoine (AP-HP) Alors il faut Vous craignez une épidémie d’agoraphobie ?
« Des conduites d’évitement »
« L’agoraphobie n’est pas seulement la peur des foules, même si c’est la forme la plus courante. Elle recouvre la peur de ne pas être libéré s’il nous arrive quelque chose dans un lieu bondé ou dans un lieu désert », explique ce spécialiste de l’anxiété et de la dépression. Sur le même sujet : Déserts médicaux en Mayenne : le département sort ses 30 actions après les États généraux de la santé. la dépression. « Le risque, c’est de voir les mesures de protection à la sortie du confinement, c’est-à-dire d’éviter des lieux ou des événements pour les gens et de créer des phobies de contamination », poursuit le médecin. Avec deux de ses collègues, il a lancé dans les derniers jours de mars une série de vidéos sur la psychologie de l’incarcération « Conseils pour le cerveau emprisonné » sur YouTube.
Premier conseil: « éviter d’éviter »
« Des études asiatiques montrent entre 5 et 10 % de comportements d’évitement. A voir aussi : USA : Malgré un environnement défavorable, les e-cigarettes se portent bien. » Le déconfinement peut apporter ou restaurer toutes les peurs liées à la possibilité de pollution, à l’attroupement, et à tous les stresseurs du quotidien », poursuit Florian Ferreri.
Face à cette peur, le psychologue propose deux suggestions : « La première chose est de l’éviter. Vous devez anticiper et être pleinement informé du risque perçu, et non éviter la situation que vous craignez. Même si cela peut sembler très difficile au début, le fait de s’exposer progressivement permettra aux gens de retrouver leur rythme et de vaincre leur peur », promet l’expert. » Le deuxième dialogue : « Il faut aussi s’unir, s’entendre, arrêter. il ne peut pas être dans un endroit sûr ».
« Troubles de l’humeur, des confusions, voire un syndrome de stress post-traumatique »
Plus généralement, quelles seraient les conséquences du concept de confinement ? Beaucoup de choses peuvent changer notre façon de réagir à cette situation, bonne ou mauvaise. Une étude publiée dans The Lancet, célèbre revue scientifique, le 26 février, montre que ce phénomène peut notamment avoir un impact psychologique, avec instabilité émotionnelle, confusion, voire syndrome de stress post-stress. Voir l’article : En Irak, cet agriculteur kurde sensibilise au changement climatique. Le risque de ces manifestations semble augmenter avec le temps d’isolement, mais aussi avec d’autres facteurs tels que les conditions de logement, la perte de revenus, le manque de connaissances ou l’ennui.
« Changement brutal des habitudes et de l’organisation »
Pour examiner ces différents établissements dans la situation actuelle en France, Anne Giersch, directrice du laboratoire de neuropsychologie cognitive et physiopathologie de la schizophrénie à l’INSERM, a été lancée le 16 mars, jour de l’annonce de la fermeture par le chef de l’enquête du gouvernement pour étudier sur ce. effets sur la santé mentale et émotionnelle.
« C’était important pour nous d’aller vite pour capter ce moment très important des premiers jours de confinement, ce changement radical des procédures et des systèmes, l’état d’esprit des gens », explique-t-il.
Des questionnaires ont été envoyés à une centaine de volontaires, pour connaître leur état de santé général, leur exposition au virus, les inquiétudes sur le risque d’infection, les conditions de confinement (superficie de la maison, nombre de personnes sous le même toit, jardin …), le réseau social avant et pendant l’attachement, les sentiments, les émotions, le niveau de stress et la perception. Il a également demandé aux participants d’écrire environ 10 lignes chaque jour pour décrire leurs expériences personnelles : activités de la journée, pensées, sentiments. « On peut analyser les mots utilisés, le ton de l’histoire et si ces paramètres évoluent dans le temps », explique Anne Giersch. Une deuxième question doit être envoyée à tous les participants à la fin de l’entretien, suite au changement de réponses.