Après le covid, retour dans les salles de sport

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Publié le 1er février 2023 à 13h30 Mis à jour le 1er février. 2023 à 16:00

En ce début décembre froid, à deux pas du canal Saint-Martin, dans le très branché 10e arrondissement de Paris, après une jolie cour pavée, on se retrouve direction Montgolfière. Cette ancienne usine de tissus de ballons (1850) qui abritait alors les ateliers SNCF, avant de devenir un studio de production cinématographique, accueille depuis quatre ans un club de sport monumental de 2 000 m2. Au menu, de nombreuses disciplines et cours, du cyclisme au « Bootcamp », en passant par la boxe, le yoga, le « street workout » (mélange de gymnastique et de musculation) ou encore le handstand, ce type de poire permet de tester sa force et son équilibre.

Plus qu’un club de sport, les créateurs ont voulu faire de cet espace, chic et mode, avec son parquet élégant et sa verrière de 18 mètres de haut, le premier « club de sport social » à Paris. En d’autres termes, un lieu de vie. Un vendredi matin, au rez-de-chaussée de l’immeuble, une dizaine de jeunes citadins sirotent un café ou un smoothie en lisant leurs e-mails ou en parcourant les actualités du jour. « Outre le sport, qui reste bien sûr au cœur de notre activité, nous organisons tout au long de l’année des expositions de photographie et de peinture, des conférences, des DJ sets », explique Ruben Bertrand, 37 ans, à la voix douce, l’un des deux fondateurs. Montgolfière, lui-même ancien coach sportif.

Affluence d’avant covid

Sur un canapé gris souris, à quelques mètres de là, Loïc Bony, 35 ans, termine un coup de fil. Originaire de Clermont-Ferrand, où il a suivi la section sport-études du rugby, il est directeur d’un studio de musique indépendant. Bien qu’il habite le 12e arrondissement et travaille à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), il parvient à se rendre dans son club de sport préféré trois ou quatre fois par semaine. « Je trouve mon équilibre parfait entre sauna, musculation, télétravail et rendez-vous professionnels. Sur le même sujet : Vente Flash – La montre connectée Amazfit GTS Grey à 71,99€ (-37%). Idéal pour se vider la tête et démarrer la journée dans les meilleures conditions », confie-t-il en souriant. L’an dernier, il préparait son premier marathon dans les locaux de la Montgolfière, avec les entraîneurs du club. Sa performance? trois heures et vingt-huit minutes. – Ce n’est pas si mal, n’est-ce pas ? »

Sur une chaise, face au bar en acier chromé, François-Xavier, 38 ans, louche aux yeux, petite moustache brune, fait une pause après sa séance de Bootcamp, le sport à haute intensité des boot camps de l’armée américaine. Ce fonctionnaire de l’Assemblée nationale s’est inscrit au club avant le confinement en décembre 2019. « J’habite à Belleville et je n’ai jamais adhéré à une salle de sport. Ce sont mes amis qui m’ont convaincu de les rejoindre. J’essaie de venir tous les jours faire mes courses dans les nombreuses offres que mon club a à proposer. Après avoir suivi de nombreux cours à mes débuts, je suis maintenant indépendant. « A La Montgolfière, nos adhérents, plutôt que de brûler des calories, veulent surtout faire connaissance avec leur corps et partager des moments de cohabitation », résume Côme Cholet, le jeune entraîneur sportif de 29 ans du club.

©Ruben Gérard Les Echos pour le week-end

Dans un secteur durement touché par la crise pandémique (25 % du chiffre d’affaires a chuté en 2020, 27 % en 2021), les centres sportifs français ont dû se réinventer pour s’adapter aux règles. sites internet, organisation de cours à distance (live, vidéo à la demande) et cours externes, prise de rendez-vous en salle, applications digitales, possibilité de solliciter à tout moment des coachs personnels en messagerie instantanée…

Sans oublier la présence médiatique des influenceurs qui préparent des exercices ou donnent de précieux conseils qu’ils partagent chaque jour sur leurs blogs, chaînes YouTube ou comptes Instagram. Thibaud Delapart (30 ans) en jeune Toulousain, alias Tibo Inshape, un vidéaste spécialisé dans la musculation et son amie Justine Becattini, alias Juju Fitcats, qui rassemblent des millions de vues et d’abonnés sur les réseaux sociaux.

Depuis cet automne, nous sommes revenus aux niveaux pré-Covid. Mais on déplore la pénurie de coachs sportifs, dont beaucoup se sont lancés à leur compte pendant la crise sanitaire ou ont quitté la profession.

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Fondateur de Magic Form, un groupe qui regroupe 75 salles de sport dans toute la France, Christophe Mateus se réjouit, comme ses confrères, que les amateurs de fitness reviennent progressivement dans les salles de sport. « A partir de cet automne, nous sommes revenus aux niveaux d’avant Covid. Mais on déplore la pénurie d’entraîneurs sportifs, dont beaucoup ont créé leur propre entreprise ou ont quitté la profession pendant la crise sanitaire. »

En ce début d’année 2023, le professionnel confirme l’étendue des disciplines sportives proposées par les cinémas (voir encadré), tentant de capter les tendances pour continuer à séduire les abonnés, souvent inspirés de pays étrangers. Par exemple, « Pilates flow » (pour la concentration), salsa fusion (pour lâcher prise), rocky spirit (pour se défouler), rise soundbath (pour se détendre) ou sculpt bar (pour se tonifier). Mêlant force athlétique, haltérophilie, gymnastique et sports d’endurance, le crossfit (crossfit et fitness) reste bien sûr une discipline incontournable pour les sportifs.

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« J’ai besoin d’un coach qui me hurle dessus »

Nolwenn Holst, 28 ans, sportive depuis l’enfance, responsable communication et marketing d’une société de chasseurs de têtes, faisait du sport trois à quatre fois par semaine avant le Covid. Depuis la fin des restrictions sanitaires, il ressent le besoin d’augmenter et d’augmenter sa pratique sportive. Ceci pourrez vous intéresser : Une famille périt lors de leur premier vol en Isère. Il s’est notamment concentré sur le cyclisme à dynamo, un concept inspiré du Soul Cycle anglais, qui pédale pendant quarante-cinq minutes dans une sorte de peloton, au rythme et à la musique endiablée.

« Cela fait travailler mon cardio et mes muscles. J’y vais tous les jours avant d’aller travailler. Tous les matins je retrouve le même groupe qui s’est créé à l’époque du Covid : 4 filles et 4 garçons. J’étais très frustré par les serrures. Cela me vide l’esprit et me fait beaucoup de bien. « Pourquoi ne pas vous installer confortablement chez vous sur le rameur ou le vélo elliptique ? « J’ai besoin d’un entraîneur qui me crie dessus, me pousse, me mette dans le rouge », plaide-t-il.

Eleonora Sama-Itoua, 34 ans, directrice adjointe d’une agence de communication, s’est mise au fitness il y a six ans, profitant de l’ouverture d’une salle de sport près de chez elle à Paris. Son rythme : trois fois par semaine (séance de deux heures) et un indéniable triptyque « fitness/musculation/cardio ». « J’ai toujours été un fan de sport, mais pendant longtemps, c’était une aberration de courir sur un tapis roulant enfermé dans une salle de sport. »

Avec le recul, il apprécie l’univers qui y règne, l’esprit de camaraderie qui y règne et, surtout, les progrès qu’il a réalisés « dans son corps et dans sa tête ». Depuis le Covid, il a aussi multiplié les séances de sport qu’il planifie à l’avance. « Ce nouveau style de vie a un impact sur ma vie personnelle. Je m’organise pour avoir une vie sociale « normale » en arrêtant beaucoup de mes séances hebdomadaires pour brûler mes 12 000/15 000 calories par mois. C’est ainsi que je trouve l’équilibre, j’ai besoin de ces moments pour « respirer », lâcher prise et me dépasser. »

©Ruben Gérard Les Echos pour le week-end

Sabine Temin, consultante de luxe, « mère célibataire et entrepreneure », comme elle se définit, est une gym addict qui fréquente la capitale depuis vingt ans. Ses sports préférés actuels : Pilates Reformer, Bootcamp, Yoga, Pilates Arms & abdominaux, full body ou swiss ball pilates, une version du pilates qui se pratique avec un gros ballon, qui permet notamment de demander une sangle ventrale. « Je travaille beaucoup au niveau professionnel. Le sport m’aide et me détend. Cela fait partie de mon mode de vie. Je vais seul dans la chambre. « Pendant le confinement, il s’est abonné par téléphone aux comptes d’une quinzaine de coachs sportifs, pour continuer d’essayer. « Rien ne remplace l’ambiance dans la salle de classe et l’émulation qui y règne, mais j’avoue que maintenant j’aime pratiquer le sport à l’extérieur, dans les parcs. »

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L’essor des salles d’escalade

Contraintes de fermer leurs portes même pendant la pandémie, les salles d’escalade (« blocs ») ont repris leurs activités avec beaucoup de vigueur depuis la fin des confinements, notamment en milieu urbain où elles sont nombreuses depuis une dizaine d’années. Voir l’article : Les trottinettes électriques sont-elles écologiques ?. . Selon l’Union des salles d’escalade (UDSE), syndicat majoritaire dans la profession, il existe actuellement près de 200 sites d’escalade dans toute la France, sur les 8 000 terrains de pratique sportive du territoire.

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« Les passionnés de fitness ont pris l’habitude, depuis le Covid, de pratiquer le sport à domicile sur des rameurs ou des vélos, d’autant plus que le télétravail s’est imposé. En revanche, c’est beaucoup plus problématique de grimper chez soi, à moins de se mettre en danger », s’amuse Grégoire de Belmont, l’un des partenaires du groupe français d’escalade Arkose, lancé en 2013. dans l’aventure entrepreneuriale et compte aujourd’hui une vingtaine de chambres et une à Bruxelles.

Cet ancien directeur d’un groupe d’électronique, au corps maigre et musclé, pratique « l’art de l’escalade » depuis son adolescence. Elle nous accueille à côté de la Place de la Nation dans son immense espace (1 200 m2), l’une des écoles qui comprend 200 blocs répartis en 6 niveaux de difficulté dans une ancienne usine et accueille chaque jour près de 900 grimpeurs confirmés ou débutants.

Le bloc ne peut se pratiquer qu’avec de simples chaussures, contrairement à l’escalade dite « de piste » qui se pratique en montagne ou dans d’autres secteurs de notre établissement et nécessite au moins deux personnes fortes et une équipe.

En ce soir de début décembre, les jeunes trentenaires (hommes et femmes) se relaient, cohabitent mais se concentrent, se tirent sans cordes pour « gravir » de grands blocs artificiels gris (4,5 m), mais les sols recouverts de nattes épaisses amortissent le chutes. « L’escalade en bloc ne peut se pratiquer qu’avec de simples chaussures, contrairement à l’escalade dite ‘de route’ que nous pratiquons en montagne ou dans d’autres secteurs de notre établissement et où il faut être au moins deux personnes et qu’elles soient bien équipées. » il expliqua.

A quelques mètres, un petit mur d’escalade où l’acteur Pierre Niney fait régulièrement apprendre l’escalade à ses enfants le week-end. Devant, un restaurant proposant une cuisine « locale, métissée et ‘saine' » et des télétravailleurs bénéficiant du Wi-Fi en libre-service. Au sous-sol, des « studios bien-être » proposant yoga, pilates, stretching et sauna. Un peu plus loin, ils ont ouvert en 2018 la brasserie artisanale Oskare (anagramme d’Arkose), pratiquant un sport très complet qui renforce les muscles, l’endurance et réduit le stress », se vante le dirigeant.

A bout de souffle, fraîchement sortie d’un parcours « extrêmement physique », Mia, 28ans, pétillante jeune brune, est tout sourire. « J’ai commencé l’escalade il y a deux ans. Au début, je voulais vaincre mon vertige. C’est un sport hyper complet que je pratique pour décompresser trois ou quatre fois par semaine. Ce sport tonifie et améliore la silhouette. L’amplitude horaire – de 7h à minuit – permet une flexibilité particulièrement remarquable. Avec un peu de bravade, le jeune grimpeur pourra peut-être se qualifier pour les JO 2024 à Paris, faisant pour la première fois apparaître l’escalade sportive (bloc, vitesse, difficulté) au sommet de l’olympisme.

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5 sports de salle « tendance »

Swimcross Crossfit, mélange de fitness et de natation, ce cours à haute intensité (durée : 1h à 1h30) fait travailler presque tous les muscles du corps dans et sur l’eau, dans une ambiance ludique.

Soulager les tensions Vous souhaitez renforcer votre dos et soulager vos douleurs articulaires ? Ce cours, qui allie ostéopathie, étirements, kinésithérapie et exercices dérivés du pilates, est fait pour vous.

TNL58 Présenté par l’entraîneur new-yorkais Jess King dans les salles de sport parisiennes, ce TNL58 (The Next Level, 58, durée d’entraînement en minutes) propose un entraînement intense mais progressif. Idéal pour travailler votre endurance

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