Publié
le 06/09/2022 à 19:51, mise à jour le 07/09/2022 à 15:56
Le gouvernement a abordé plusieurs dossiers ce mercredi matin. Le ministre du Travail Olivier Dussopt a notamment présenté un projet de loi visant à prolonger les règles actuelles de l’assurance-chômage jusqu’à fin 2023.
Après les incantations, place à l’action. Si le gouvernement est déjà revenu lors du conseil des ministres du 24 août – au cours duquel Emmanuel Macron a préparé les Français à la « fin de l’abondance » face à la crise énergétique -, l’exécutif s’attaquera mercredi aux documents qui marqueront cette haute- risque de retourner à l’école.
Si le premier texte sur le pouvoir d’achat marquait le début du deuxième quinquennat du président du pays, les ministres concernés autour du président de la République à l’Elysée ont présenté mercredi matin dans le détail deux autres lois importantes : l’une relative au la sécurité, le projet de loi d’orientation et de programmation, que veut Place Beauvau, et l’autre concerne « les mesures urgentes concernant le fonctionnement du marché du travail dans une perspective de plein emploi ».
La réforme de l’assurance-chômage
Lire aussi Macron tente d’éviter les coupures de courant Sur le même sujet : Le Royaume-Uni interdira la vente de motos et de scooters neufs à partir de 2035.
Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a dévoilé mercredi un projet de loi visant à prolonger les règles actuelles de l’assurance-chômage jusqu’à fin 2023. Les dispositions actuelles, issues d’une réforme controversée de 2019, ont expiré le 31 octobre. « Il ne faut pas aller vers la suspension des allocations chômage », a plaidé Olivier Véran. Les règles actuelles seront donc prolongées jusqu’au « 31 décembre 2023 ».
A terme, Olivier Dussopt va « engager des négociations avec les partenaires sociaux sur la gestion du système d’assurance-chômage », qui débuteront dans les prochaines semaines. « Le gouvernement veut pouvoir travailler rapidement avec les partenaires sociaux pour introduire des règles d’indemnisation plus réactives aux conditions du marché du travail », résume le rapport du Conseil des ministres. « Nous voulons rendre notre marché du travail plus efficace, plus juste, plus flexible, mais aussi plus protecteur », a expliqué le porte-parole du gouvernement, souhaitant « aller vite ». A terme donc, le pouvoir exécutif reste sur son idée d’une meilleure adaptation des règles et critères d’indemnisation en cas de chômage par rapport à la situation économique. « Quand ça va bien, on resserre les règles, quand ça va mal, on les desserre », expliquait Olivier Dussopt dans un entretien au Parisien fin juillet. Un point sur lequel les partenaires sociaux sont pour le moins réticents.
Des mesures sur l’emploi

Lire aussi Réforme de l’assurance-chômage : « Je ne tomberai pas dans ce piège », prévient Laurent Berger Sur le même sujet : « Assurance Emprunteur » : Ce qu’il faut savoir sur la souscription.
Emmanuel Macron n’a qu’un objectif : faire en sorte que la France soit pleinement employée à l’issue de son quinquennat. Pour y parvenir, le gouvernement veut répondre aux problèmes d’emploi. Il s’agit notamment de la réforme de la certification des acquis de l’expérience pour la reconnaissance des parcours professionnels, qui est envisagée par le projet de loi déposé par Olivier Dussopt. Afin d’aider les 13 millions de bénévoles, Marlène Schiappa annonce dans Le Parisien que « d’ici la fin de l’année, nous voulons aboutir à la création d’une plateforme unique de services qui permette à chaque bénévole de se lancer dans la démarche en quelques clics , que les années d’investissement dans l’association confirmées par un diplôme ».
Le projet de loi «Sécurité»

Des consultations doivent également avoir lieu avec les représentants des trois principaux secteurs du volontariat – sport, culture et social – pour faire connaître ce projet au public avant la fin de l’année. « Les aidants et aidants familiaux pourront mettre à profit les connaissances acquises lors de la prise en charge d’une personne dépendante ou en fin de vie d’un membre de la famille. Les périodes de présence dans le milieu professionnel compteront dans la durée minimale d’expérience requise pour appliquer l’expérience acquise », indique le rapport du conseil.
Beauvau aura pour la première fois une loi de programmation sur la sécurité. Comme c’est le cas au ministère des Armées. La proposition de loi d’orientation et de programme (LOPMI) sera donc présentée mercredi. A voir aussi : Assurance auto et habitation : un Français sur 5 a déjà triché pour faire des économies. Ce texte en 15 articles prévoit pour le ministère de l’Intérieur 15 milliards d’euros supplémentaires sur l’ensemble du quinquennat, « soit une augmentation de +900 millions d’euros chaque année », a précisé le porte-parole du gouvernement Olivier Véran. . La moitié de cette somme devrait être redistribuée à la transition numérique de l’administration.
Parmi les changements, outre le dépôt de plainte en ligne, « il sera possible d’entendre les enquêteurs grâce à des dispositifs de visioconférence », a prévenu Olivier Véran lors du rapport du Conseil des ministres. L’exécutif veut également tripler la sanction pour insultes sexistes lorsque les faits sont aggravants. Le projet de loi doit également allouer onze nouvelles unités mobiles aux CRS, policiers et gendarmes. Et 200 nouvelles brigades de gendarmerie pour doubler la présence des forces de l’ordre d’ici 2030, comme le souhaitait Emmanuel Macron pendant la campagne.