Assurance-vie : le débat se déplace vers le paysage politique

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Les assureurs-vie s’opposent au projet de loi des sénateurs Jean-François Husson et Albéric de Montgolfier sur le pouvoir d’achat et l’épargne, voté au Sénat le 31 janvier. Le texte permet notamment la transférabilité des contrats d’assurance-vie d’une compagnie d’assurance à une autre. Une possibilité de transfert est déjà autorisée, du moins en théorie, au sein d’une même entreprise depuis la loi Pacte.

« Une mesure qui ne fera que des perdants », selon France Assureurs

Cette mesure est très dangereuse et ne fera que faire des perdants, tant chez les assurés que chez les assureurs », prévient Franck Le Vallois, directeur général de France Assureurs, lors de la présentation des chiffres de collecte en assurance-vie en décembre.

Le représentant des assureurs rappelle qu’en réalité il ne s’agit pas de la possibilité de transférer un contrat avec ses actifs – autrement dit, pas de transférabilité du contrat – mais de l’épargnant remboursant son contrat à un pour conclure un nouveau contrat. Voir l’article : Assurance habitation : il vaut mieux vivre en Bretagne. avec un concurrent, tout en conservant sa priorité fiscale.

Assurance-vie : les assureurs augmentent le rendement de leurs fonds en euros

Selon lui, cette nouvelle concurrence risque de raccourcir la durée moyenne d’un contrat d’assurance-vie – actuellement de 12 ans – et de contraindre les assureurs à raccourcir l’horizon d’investissement et le profil de risque du portefeuille, au détriment du financement de l’économie ou du secteur de l’énergie. . passage. « Cela peut représenter des dizaines de milliards d’euros », ajoute Franck Le Vallois. Pour les épargnants, cela signifierait théoriquement moins de rendement, et peut-être même le risque, de souscrire à de nouveaux fonds libellés en euros avec moins de garantie en capital.

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Un argument convaincant, à l’heure où les assureurs misent de plus en plus sur l’économie productive, voire la transition énergétique. De plus, Bercy serait « fermement » opposé à cette transférabilité, qui a finalement peu de chances d’être retenue à l’Assemblée nationale.

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L’idée d’un « Observatoire des frais sur l’épargne » fait son chemin

En revanche, l’idée contenue dans la proposition de créer un Observatoire des frais prélevés sur les produits d’épargne, y compris l’assurance-vie, à l’image de ce qui existe déjà pour les frais bancaires, a toutes les chances de voir le jour. Ceci pourrez vous intéresser : Des solutions pour faire de la moto en période de canicule.

Le Comité consultatif des services financiers (CCSF) serait en charge de cet observatoire, une décision tout à fait logique étant donné que le Comité traite déjà des frais bancaires et a réalisé une première étude détaillée sur les frais prélevés sur les plans d’épargne retraite (PER) qui a fait grand bruit lors de sa parution à l’été 2021.

La tâche n’est pas inutile. Les assureurs-vie sont encadrés par l’État, compte tenu de leur grande capacité à prélever des frais de toute nature, à tous les niveaux (entrée, sortie, gestion, gestion principale, fonds en unités de compte, etc.). Le tout au nom d’un avantage fiscal de moins en moins évident et d’une exonération de droits de succession difficilement justifiable…

Du fait de la chute des marchés, mais surtout du fait de la baisse du pouvoir d’achat, ces coûts sont devenus de moins en moins supportables pour les épargnants. D’autant que le Livret A, support défiscalisé et liquide, vient de voir son taux passer à 3 %.

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Taux moyen de 1,81% pour les fonds en euros

« On ne peut pas se tromper de jeu. Ceci pourrez vous intéresser : Comptable… et éventuellement prescripteur d’assurances. Le Livret A est un produit qui concurrence les dépôts bancaires, mais pas l’assurance-vie », rappelle Franck Le Vallois.

Et de souligner, à l’appui de son raisonnement, la relative stabilité du poids de l’assurance-vie dans l’épargne des ménages, à savoir 19% en 2021 et 20% en 2022. A l’image de la régularité des sorties de la caisse en euro, également après la hausse de le Livret A l’été dernier.

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En 2022, le chiffre d’affaires net restera positif à 14,3 milliards d’euros, bien en deçà de l’année dernière, mais aussi en 2019, avant la crise sanitaire (21,9 milliards d’euros). Dans le détail, la collecte nette a été positive à 34,6 milliards d’euros pour les unités de compte (UC) et négative pour les fonds en euros à 20,3 milliards d’euros (qui représentent encore 75% des encours à fin décembre, s’élevant à 1,842 milliard d’euros).

« L’année 2022 a été une année atypique. Pour la première fois en 30 ans, les rendements des fonds en euros sont passés en dessous de l’inflation et les taux d’épargne réglementés se sont rapprochés de ceux des fonds en euros », a déclaré le Cercle de l’Épargne. Pour l’instant, selon les données recueillies par Fact & Figures, le taux moyen des fonds en euros pour 2022 est de 1,81 % contre 1,27 % en 2021.

Si certains assureurs ont clairement donné un coup de pouce positif au financement des taux d’intérêt en euro, avec des rendements proches ou supérieurs à 2%, d’autres, notamment des poids lourds du marché comme la CNP, ont été plus modérés dans leur hausse. Reste que ces annonces de tarifs payés en janvier n’ont eu aucun impact sur la collecte 2022.

Pour le Cercle de l’Épargne, la remontée des rendements des fonds en euros sera progressive, l’assurance-vie étant une ligne toujours lente à manœuvrer, et la collecte en 2023 sera dans la lignée de l’année 2022.

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