Dans le marché automobile très populaire, Pagani est un nom à part. En 1992, alors que le monde est secoué par la guerre du Golfe et que le marché des voitures de sport s’effondre, l’Argentin venu travailler en Italie, Horacio Pagani, lance sa première voiture. Une voiture qui ne ressemble à rien d’autre avec une construction exemplaire et des performances de pointe. Mais savez-vous comment ce simple ouvrier argentin a réussi à soutenir la marque automobile dès le début ?

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Par –

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Le conseil de Juan Manuel Fangio

24 septembre 2022, 06h05
 ; Sur le même sujet : Plusieurs associations en Occitanie dénoncent des projets d’envergure inutiles.

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| mis à jour le 24 septembre 2022 à 07h27
Direction Modène

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Un simple ouvrier

Horacio Pagani est originaire de Casilda, en Argentine. Le résultat de la rencontre de Marta Lavandaio et Mario Pagani, plusieurs chefs de Côme en Italie. Voir l’article : Escroqueries. Cinq grosses arnaques en ce moment : ne tombez pas dans le piège !. Attiré très tôt par l’automobile, le jeune Horacio Pagani construit ses premiers modèles en bois et en résine, avant de restaurer ses premières motos à l’âge de 15 ans.
A 17 ans, il construit une voiture basée sur la Renault Dauphine. Mais en Argentine, Horacio se rend compte qu’il est né au mauvais endroit.
« Là où j’étais, il n’y avait pas cette tradition artistique ou technique que l’on retrouve en Italie. J’avais la capacité de rêver, une imagination très forte, la capacité de m’exprimer, le désir de méthodes et d’art. Mais je suis né dans le la pampa, un lieu avec une culture très rurale. » Horacio présente plus tard le journaliste italien David Cironi.
Après avoir construit un châssis F2, Horacio se lie d’amitié avec l’ancien pilote Juan Manuel Fangio. Celui-ci lui donnera un conseil : « Si tu veux réaliser ton rêve de construire des supercars, va vivre en Italie ».
Au cours de ses années en tant qu’employé chez Lamborghini, Pagani apprendra beaucoup.
Sur les conseils d’un ami, il s’installe en 1983 à Modène, le centre des voitures de sport italiennes. C’est ici, à quelques kilomètres, que se situent les usines de Ferrari, Maserati et Lamborghini. Horacio ne parle pas italien, il n’a pas de références, mais il commence à travailler avec des sous-traitants où il peut montrer ses compétences en résine et matériaux composites.
Le garçon est déterminé, courageux et entre donc dans la Lamborghini. Horacio va pouvoir toucher à son rêve d’enfant : fabriquer des voitures de sport. Mais la route est encore longue.
Le carbone, matériau d’avenir

Avec son premier contrat de travail le liant à Lamborghini, Horacio est un « employé de troisième niveau », le dernier échelon de l’échelle de l’usine italienne. Heureusement, Horacio est affecté au service d’essais du châssis. Ce jeune Argentin fait rapidement ses preuves, et au bout de quelques mois, le directeur de l’usine lui propose de prendre la tête de ce département.
Les premiers travaux de Pagani concernaient le projet LM002, le premier gros 4X4 conçu en réponse à un appel d’offres de l’armée américaine. Mais c’est dans la Lamborghini Countach qu’Horacio passera des centaines d’heures avant de travailler sur le matériel de Jalpa. « A cette époque, Lamborghini n’avait pas d’argent.
Il faut un four autoclave

Cela a réduit certaines opportunités, notamment pour l’utilisation de biens réputés chers. Mais un jour, la chance est venue frapper à la porte de l’atelier. Lamborghini venait de recevoir un prêt de recherche. Cet argent était pour la Countach Evolution. Dit Horacio Pagani.
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Pagani a complètement changé la Countach et en a fait la première voiture de série avec un châssis en matériaux composites. Une méthode utilisée dans l’aviation mais aussi dès le milieu des années 1980 en Formule 1, sous l’influence de l’écurie McLaren. La Countach Evolution est un succès, mais elle n’apporte pas la révolution qu’Horacio attendait.
Le coup de génie
La direction de Lamborghini n’est pas prête à changer la façon dont les voitures de sport sont fabriquées. Nous utilisons un peu de carbone ici et là, mais personne n’est prêt à fabriquer et à vendre des voitures en carbone. La conception Countach est également faite de matériaux composites sans passer dans un four autoclave pour combiner et cuire le matériau pour le renforcer.
Horacio Lamborghini se rend toujours au bureau du comptable ou du directeur de l’usine pour demander l’achat d’un four autoclave. À chaque demande, la réponse tombe : « Nous n’en avons pas besoin ». Cependant Horacio sait que le four autoclave peut permettre à Lamborghini de faire un pas en avant dans la conception de ses voitures de sport.
Le carbone est la marchandise du futur, impossible de passer à côté. Chaque mois, Horacio réitère sa demande jusqu’au jour où le directeur de Lamborghini lui répond : « Est-ce que Ferrari a un four autoclave ? » Non! Ce qui montre qu’on n’en a pas besoin ! » Horacio se retourne, claque la porte du bureau et quitte la zone de l’usine sur son vélo.
A l’intérieur, chaque détail est soigné.
Aujourd’hui, Pagani possède sa propre usine en Italie.
Le premier Pagani aurait pu s’appeler Fangio.
Une machine à cash
Les païens ne sont ni trouvés ni recherchés.
Pagani a réalisé son rêve d’enfant de fabriquer des voitures dignes de Ferrari.
Horacio passe le portail de l’usine sur son vélo, et fonce vers le centre de Sant’Agata Bolognese, vers la banque ! Un cycliste en colère est accueilli par un directeur de banque. Pagani demande un prêt à un banquier pour acheter un four autoclave. Le banquier n’a visiblement aucune idée de ce que c’est et demande à quoi peut bien servir ce four. Horacio répond : « C’est un four qui rapporte beaucoup d’argent ! »
Pagani réalise son rêve
Quelques minutes plus tard, Pagani retourne à l’usine avec les fonds pour fabriquer le four. Le directeur de l’usine Lamborghini, lorsqu’il a entendu parler de l’achat de l’équipement par son ingénieur, a proposé d’installer ce four autoclave dans l’usine ! Mais Horacio est plus intelligent que cela.
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A cette époque, il devait y avoir trois ou quatre fours à travers le pays et Horacio était l’un des rares à savoir les utiliser pour concevoir des pièces automobiles. . Il est évident que si le four est installé dans une Lamborghini, le constructeur italien n’hésitera pas à l’utiliser à sa guise et apprendra rapidement à s’en servir. Horacio rejette l’offre de Lamborghini d’utiliser leur atelier pour installer le four. Mais il leur propose ses services.