Mycobacterium marinum provoque des chaînes de nodules qui apparaissent sur la peau des aquariophiles.
Certains aquariophiles avertis le savent, mais bien sûr, beaucoup d’autres ne sont pas conscients des risques liés à l’entretien d’un aquarium domestique.
Une étude réalisée à l’hôpital Henri Ford de Détroit (Etats-Unis) peut donc faire office de rappel, tant à l’attention des aquariophiles que des médecins qui n’ont pas été confrontés à ce type d’infection de la peau. Appelé granulome d’aquarium, il est causé par une bactérie, Mycobacterium marinum, et provoque l’apparition de chapelets de nodules sur la peau des extrémités (mains, bras, épaules, jambes et pieds).
Présente auparavant dans les piscines, cette bactérie a disparu grâce à la chloration. Pour les aquariums restants, la contamination se produit le plus souvent lors du nettoyage du réservoir. Il est donc recommandé de porter des gants, de ne pas s’asperger et de nettoyer à l’eau de Javel les instruments utilisés à cet effet car ils peuvent aussi être contaminants.
Mortelles pour les poissons
« Les gens ne sont pas suffisamment informés sur les risques bactériens de leur aquarium, explique George Alangaden, l’un des auteurs de l’étude. Et souvent ils ne sont pas sollicités directement par leur médecin ou ils ne pensent pas à dire spontanément qu’ils ont un aquarium. Lire aussi : Chat de gouttière ou chat d’élevage : où acheter son chat ?. Cela est également dû au fait que les premiers signes d’infection n’apparaissent que 2 à 4 semaines après la contamination.
Les chercheurs ont donc examiné rétrospectivement les cas de patients ayant consulté entre janvier 2003 et mars 2013. Ils ont pu observer que, pour certains, le diagnostic de leurs maladies était retardé en moyenne de 161 jours entre leur première consultation et le début. de leur traitement. Sans compter qu’ils peuvent être traités avec des médicaments sans effet alors que ce granulome se soigne facilement et efficacement.
« Face à ce type de dermatose, il est donc fortement recommandé aux médecins d’interroger leurs patients sur leur environnement et notamment sur une éventuelle exposition aux bactéries via les aquariums », précise George Alangaden.
Bien que la maladie causée par Mycobacterium marinum ne soit pas mortelle pour l’homme, elle peut l’être pour les poissons. Certains peuvent être des porteurs sains, mais d’autres peuvent développer ce que l’on appelle la « tuberculose » des poissons. L’aquariophile doit donc s’alarmer s’il constate une perte de poids, de l’apathie et de petites plaies cutanées sur sa peau de poisson avec sa perte de couleurs, sa perte d’appétit et ses troubles de l’équilibre.
»Les mycoses cutanées ont toujours la peau dure