Lesbineyres est un petit village d’une quarantaine d’âmes, à proximité de la commune des Bains. En la traversant, on oublie vite le côté un peu rude de la pierre rouge volcanique des maisons. Les ruines de Lesbineyres ont été apprivoisées et même complètement anéanties ces dernières années. C’est un village de plateau pas comme les autres, qui mérite un détour sans quitter la route de Séneujols qui serpente avec Ceyssac.
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L’herbe y apparaît plus verte qu’ailleurs

Au sommet de Lesbineyres, le ruisseau tombe en cascade puis continue plus sagement vers Augeac et Cordes. Ses bords sont régulièrement nettoyés et fraîchement tondu. L’herbe y paraît plus verte qu’ailleurs, comme si une pelouse anglaise avait été semée, et quand on regarde bien, le tapis vert est plus naturel. Ceci pourrez vous intéresser : Dans le quartier Saint-Bernard : Saint-Denis : Le Jardin de Cocagne célèbre la biodiversité. Sedum, reine des prés, iris d’eau, myosotis et groseillier s’y marient comme dans le tableau de Monnet, et les viticulteurs utilisent des éléments naturels pour composer leur image vivante au quotidien. Le fleurissement permet aussi de mettre en valeur les maisons et le petit patrimoine villageois.
Les yeux ont quelque chose à voir à tout moment. Ici, un petit espace clôturé autour d’un rocher tacheté, ressemblant à une pintade, permet de chasser la mousse. A côté de ce décor féérique, des personnages faits de tout et de rien, parfois de simples pots de fleurs. Eté comme hiver (où les décorations de Noël remplacent les fleurs), Lesbineyres ravit par sa vue.
« Il y a toujours eu une bonne ambiance dans le village »

Il n’y a pas beaucoup de main d’homme. Au moins aujourd’hui. L’initiateur de l’embellissement du cadre de vie fut feu Denis Chacornac, longtemps membre du conseil municipal des Bains. L’élu, amoureux de son village, a donné l’exemple. Dès lors, ce sont deux femmes, deux résidentes, qui se chargent bénévolement d’entretenir et d’embellir l’établissement. Depuis sa retraite (elle était conseillère principale d’éducation), Marie-Andrée Cottier y consacre de nombreuses heures et une partie de ses économies. Plusieurs centaines d’euros du budget familial sont affectés à l’achat de fleurs qui, avec l’arrivée de l’été, apporteront beaucoup d’accents colorés à cette image dominée par le vert. Marie-Andrée s’occupe de la partie basse du village. Le jardin aux nombreuses essences autour de la maison familiale a laissé place à d’anciens enclos à vaches. Babeth, Élisabeth Mallet, qui dirige un refuge pour enfants et une ferme d’explorateurs, veille sur le haut de la colonie. C’est elle qui venait de défricher les fourrés autour du ruisseau. Ce dernier a failli être kidnappé sous prétexte qu’il n’avait pas coulé pendant la révolution ! L’insoumise Marie-Andrée prétend qu’il y avait autrefois deux moulins à Lesbineyres. Le retraité ne peut pas « voler » l’eau ! Tout le monde au village respecte religieusement le travail de Marie-Andrée et de Babeth. A commencer par deux exploitations laitières, le Gaec des Pierres Rouges et le Gaec des Lauzes. Depuis plus de deux décennies, grâce à un remplacement raisonné des terres, les animaux ne traversent plus Lesbineyres, au point que les eaux de la jolie fontaine verdissent. Pour éliminer le fumier lorsque les roues du tracteur sont trop sales, Laurent Mallet accepte de rouler 500 mètres en direction de Chantoin pour éviter la saleté sur la route qui traverse le village. parlez pour vous Seuls les fleurs et les espaces verts seraient réduits, car un petit patrimoine est également mis en valeur ici. En témoigne la restauration de la buanderie et du four selon les règles de l’art. Cette dernière est due en grande partie au savoir-faire d’Auguste Pouille, véritable artisan de la pierre, et de Thomas Raymond. La fête du four est arrêtée une fois par an après la mort qui endeuille le village. Auparavant, pendant une semaine, les anciens étaient gardiens du feu. Le pain avait un goût dont nous nous souvenons encore aujourd’hui.
« Je vis à Lesbineyres depuis mon enfance. J’ai toujours connu une bonne ambiance ici, j’ai toujours connu l’entraide. Voir l’article : Chaleur et sécheresse : quatre conseils pour limiter les dégâts au jardin – Edition du soir Ouest-France – 23 /. L’âme compte. C’est sans doute la raison pour laquelle tout le monde est prêt à faire de son mieux pour garder le village si joli.
La fille du fermier admet qu’elle n’a jamais travaillé dans une ferme auparavant. Et de poursuivre : « Simone Barthélémy, ma mère, a commencé par planter des roses et des capucines. Et prenez le tas de fumier de la cour. A cette époque, nous la regardions avec de grands yeux. Pensez simplement que planter des fleurs à la ferme n’était pas une perte de temps et d’argent ! Le développement de la route et l’arrivée de l’eau en 56 après JC ont également changé la vie des villageois. Il y a bien longtemps que la variante Chemin de Saint-Jacques ne passe plus par Lesbineyres. Néanmoins, de nombreux randonneurs laissent leur voiture à Augeac avant de « gravir » la cascade. Ils ont tout le loisir d’admirer le magnifique travail de Babeth et Marie-Andrée. Sans oublier d’autres lieux d’intérêt aux alentours : la congrégation du village d’Augeac, la chapelle Saint-Roch, le château de Montbonnet, ou encore les croix, dont des dizaines ont été érigées dans chacun des onze villages de Bath. . Plus de 40 km de pistes à parcourir et la quasi-totalité passe par Lesbineyres.
Saint-Paulien postule pour l’obtention d’une deuxième fleur
Cette année, il n’y a pas de concours départemental des villes et villages florissants. En revanche, le jury régional traverse actuellement plus de 150 communes de la région Auvergne Rhône-Alpes. Voir l’article : Jasmin étoile grimpante : comment le planter et l’entretenir ? De bons conseils pour une belle floraison !. Il séjourne cette semaine à Saint-Paulien, qui concourt pour sa deuxième fleur, et les membres du jury régional sont de passage dans la ville.
La commission du cadre de vie d’une ville russe très active, présidée par Brigitte Dussaud, nourrit de grands espoirs pour l’obtention du deuxième label, Villes et villages fleuris. La Petite Cité de Caractère (titre obtenu en 2018), qui a décroché cette année la première étoile au Guide Michelin, ne compte pas s’arrêter là. Mardi, la commune candidate à la deuxième fleur (la première a été achetée en 2015) a accueilli les membres du jury provincial, qui ont entamé leur visite de la ville pendant 1h30 sous une pluie battante.
Des fleurs mais pas seulement
Depuis des mois, l’équipe du jardinier Franck Pagès (dont Samuel, Christophe, Jérôme, Daniel et Romain) travaille d’arrache-pied pour embellir le centre-ville. Certains pourraient être tentés de lui reprocher de ne pas en faire assez pour la campagne, mais l’entretien de la campagne est déjà un temps de travail très important, surtout depuis l’arrêt des produits phytosanitaires. Les membres de la commission, Chantal Coutarel, Sébastien Beraud, Betty Thomas, défendent avec une voix les membres du service technique qui soutiennent le désherbage mécanique. Quand on parle de cadre de vie dans une commune, le fleurissement n’est qu’un aspect (pas plus de 30% du résultat régional). Le jury met l’accent sur l’environnement, la durabilité, la bonne gestion de l’eau… « Les critères ont connu une énorme évolution ces dernières années », explique l’un des membres du jury. Ce dernier avait fort à faire à Saint-Paulien. La place Général-de-Gaulle, dont l’aménagement s’est achevé l’automne dernier, a été particulièrement soignée. Le cadre de vie c’est aussi le renfort des remparts, vers le pittoresque Passage du Cardo et agrémenté de photos anciennes représentant places et rues d’autrefois, ainsi qu’une exposition prêtée par le Pays d’art et d’histoire. murs de la ville.
Les espaces verts constituent 9% du budget total de la commune. Le service responsable est responsable de l’entretien de 6 000 m². Pour la floraison proprement dite, la commission a décidé de faire appel à un jardinier pour acquérir des plants afin de réduire les coûts. Franck Pagès explique : « Nous plantons systématiquement des paillis minéraux ou végétaux dans le sol depuis plusieurs années pour réduire les arrosages. »