« L’argument économique ne suffit plus. La crise a conduit chacun à remettre en question ses priorités et à repenser sa façon de travailler », analyse cet homme d’affaires.
TRAVAIL – Privilégier le bien-être au salaire : il y a quelques années, on aurait envisagé l’option… originelle. Mais la crise sanitaire est passée, et les talents, de plus en plus difficiles à attirer et à retenir, ont décidé de ne plus sacrifier le sens aux chèques de paie. La satisfaction n’est plus dans l’économie. Un enjeu majeur pour les entreprises qui doivent intégrer ces nouvelles aspirations, à savoir répondre à la pénurie de talents.
Ce que veulent les talents

On dit en plaisantant que ce ne sont plus les candidats qui passent les entretiens, mais les employeurs – en d’autres termes, à quel point le rapport de force a basculé. Pourtant, dans certains profils « pauvres », comme les développeurs, on n’est pas loin de la vérité… Ce qui est certain, c’est que les talents ne se contentent plus de déclarer leurs prétentions salariales. Voir l’article : Fissures. « Family Village » : belle initiative et belle réussite. Ils osent challenger les employeurs sur des sujets tels que le sens de la mission, les valeurs de la marque (notamment en termes d’inclusion), le bien-être, la formation et le développement des compétences.
Mais les organisations ne sont pas toujours conscientes de l’importance nouvelle de ces critères pour les candidats. Selon une récente étude publiée par Monster (« The Future of Work », enquête menée en septembre 2021), les recruteurs mettent aujourd’hui l’accent sur la flexibilité en matière de travail à distance alors que ce n’est pas une priorité pour les candidats – probablement parce qu’ils le considèrent comme flexible. garanti. Selon cette même étude, si les candidats gardent un œil sur leur niveau de rémunération, ce qui est facilement compréhensible, ils recherchent aussi avant tout une mission qui a du sens, des avantages liés à leur bien-être, des horaires flexibles et des congés payés supplémentaires.
En France, le sens du travail arrive même en tête (à 42 %, selon l’enquête Monster), devant le salaire. On voit bien que les temps ont changé : le talent est beaucoup moins ouvert aux compromis. L’argument économique ne suffit plus. La crise a conduit chacun à remettre en question ses priorités et à repenser son approche du travail. La dignité au travail ne se mesure plus par le statut ou le salaire, mais beaucoup plus par l’intérêt de la mission et les valeurs de la marque. D’où la nécessité pour les organisations de revoir leur discours à la lumière de ces nouvelles priorités et d’être transparentes sur la vision et l’impact. Le célèbre Corporate Happiness Officer est susceptible de devenir Chief Meaning Officer ou de voir sa feuille de route évoluer pour mieux répondre à ce qui alimente aujourd’hui l’engagement des collaborateurs et la motivation des candidats.
Le sens, au-delà des apparences
Pour les recruteurs, focaliser l’attention et les efforts sur le sens et le bien-être, qui sont étroitement liés, n’est certainement pas nouveau. La RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises, NDLR) et la qualité de vie au travail font depuis longtemps partie des préoccupations des responsables RH. Sur le même sujet : En quoi les autofloraisons sont-elles différentes ?. Mais la perception qu’a le talent de sa propre valeur sur le marché du travail a changé : c’est pourquoi ses exigences, dans des domaines qui semblaient hier encore accessoires ou avant-gardistes, ont changé. Ils attendent moins une proposition de valeur qu’une proposition de valeur, que nous répondions à cette recherche de sens et d’inspiration qui les guide désormais. Et pas seulement de belles formules conçues pour attirer des candidats vers un site carrière ; pas seulement une communication habile qui promet une expérience employé différente pour accrocher les meilleurs candidats.
Aujourd’hui, les talents veulent des preuves, des garanties ; ils se méfient des beaux discours. C’est pourquoi les organisations sont intéressées à travailler sur la marque employeur sans essayer de se faire passer pour ce qu’elles ne sont pas. Car il est certain que si les promesses ne sont pas tenues, les talents n’hésiteront pas à partir. Il est donc nécessaire de pouvoir rassurer les candidats dès le début, en leur offrant une expérience réellement enrichissante, où l’utile remplace l’utilitaire, et où des perspectives sont ouvertes, non seulement en termes de développement des compétences et d’évolution de carrière, mais aussi en termes de développement personnel. C’est vrai que cela demande beaucoup aux organisations, mais le manque exige que chacun élève son niveau de jeu : voilà un challenge stimulant qui invite à l’optimisme, ne serait-ce qu’en ce qui concerne ses nouvelles règles, visant à améliorer significativement la vie des personnels de santé. mentalité.
À voir également sur le HuffPost : Malgré la crise sanitaire, ce jardinier a réalisé sa meilleure année professionnelle en 2020