Par Noëlle HamezPublié le 03/10/2022 à 10:47Mis à jour le 04/10/2022 à 22:40
Le samedi 1er octobre, l’hôtel de ville ouvrait ses portes au public pour accueillir parents et enfants lors de l’événement Les tout-petits lâchent leurs écrans.
Ce samedi 1er octobre, aucun téléphone portable n’était tombé en panne à la mairie de Bordeaux. Et pour cause, les parents venus à la campagne « Les petits lâchent l’écran » ont demandé conseil. Organisé par la Ville, le Département, le Réseau périnatal Nouvelle-Aquitaine (RPNA), le Fonds d’allocation…
Ce samedi 1er octobre, aucun téléphone portable n’était tombé en panne à la mairie de Bordeaux. Et pour cause, les parents venus à la campagne « Les petits lâchent l’écran » ont demandé conseil. Organisé par la ville, le département, le Réseau périnatal Nouvelle-Aquitaine (RPNA), la Caisse d’allocations familiales (CAF) et l’Agence régionale de santé (ARS), l’événement était une première. « Parce que le bébé a besoin de toucher la réalité pour se développer avant l’âge de 2 ans, les parents ont besoin de communiquer avec leur enfant et pas seulement d’être présents », explique Marie-Christine Cotrait, sage-femme et membre du RPNA. Stimuler, parler, jouer, tout est bon pour stimuler la motricité et la créativité des tout-petits… sauf les écrans.
Un livret pour guider les parents
Tout au long de la journée, les organisateurs proposent des alternatives afin que les parents ne choisissent pas systématiquement l’option écran lorsqu’ils sont occupés ou que leur enfant est agité. Tous les conseils des professionnels de santé, des enseignants et des parents sont compilés dans un livret gratuit qui sera bientôt disponible sur le web et dans les mairies. Sur le même sujet : Moustiques : des astuces qui marchent pour éviter les piqûres !.
Pascaline Lherm, coordinatrice de l’atelier Santé Ville de la Bastide, qui a mené ce projet avec sa collègue Nathalie Roux, évoque quelques alternatives. « Ne laissez pas le son de la télévision en arrière-plan, désactivez leurs notifications, rejoignez des jeux pour établir un contact visuel avec l’enfant afin qu’il puisse se canaliser et se connecter avec ses parents. Le plus difficile est d’attendre, par exemple dans les transports en commun, selon le responsable. Dans ce cas, la brochure recommande d’avoir un dossier d’activités et d’accepter de ne rien faire. C’est dans les moments d’immobilité que le cerveau des enfants développe sa mémoire et sa créativité.
Sensibiliser sans culpabiliser
Certains parents ont déjà leurs propres techniques, comme Magalie, venue avec ses filles de 7 et 16 mois. Sensibilisée à ce sujet dès l’enfance, la jeune maman tente de protéger ses filles des écrans sans les interdire totalement. « Nous décidons avec mon aînée quelles vidéos elle regarde pour fixer une durée. Voir l’article : Dentisterie : lorsque les exigences des études affectent le moral des étudiants en médecine dentaire. Mon plus jeune n’a jamais regardé un écran. Magalie et son mari ont également interdit les téléphones à table et restreint leur propre utilisation pendant le temps passé en famille.
Derrière ses lunettes vintage, la maman dévoile un de ses conseils : « J’ai gardé une sonnerie spéciale pour les urgences. De cette façon, mes filles savent que j’utilise mon téléphone portable parce que c’est nécessaire, et je ne manque pas un appel important. « Parce que parfois notre monde d’écrans ne permet pas de se détacher complètement. Pascaline Lherm rappelle : « Nous ne voulons pas culpabiliser des parents qui n’ont pas le choix. Notre volonté est plutôt de les rendre acteurs de la situation, de leur donner les clés de l’action. »