Boris Neveu champion du monde ! – Canoë Kayak Mag

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Bratislava a été le théâtre du canoë cette semaine. La ville slovaque a accueilli la crème de l’élite mondiale dans sa nouvelle piscine pour les mondiaux de slalom et de descente. Tout au long de la semaine, les modes de navigation se sont croisés, offrant tour à tour un spectacle (presque) exhaustif, hors freestyle, de divers sports d’eau vive. Côté slalom, on retiendra évidemment le double titre de champion du monde de Boris Neveu, par équipe et en individuel, qu’il a répété après 2014 à Deep Creek.

Boris Neveu champion du monde !

Déçu après la fin (ou plutôt la fin) de sa croisade olympique à Tokyo, Boris Neveu n’est pas apparu assez en vue pour jouer le poste en fin de saison. Sur le même sujet : Tout ce qu’il faut retenir du CES 2023 à Las Vegas !. Et plus…

« J’ai l’impression d’avoir raté le coche… » Surtout comment ça s’est passé. Comment est-il possible de rater une telle opportunité ! Ça paraît si facile de monter sur le podium… ça ne l’est vraiment pas, mais je me dis que j’ai raté le coche. Il y a de la frustration parce que je n’ai pas navigué à mon niveau dans la finale. Il y a des cas où tu finis à la 4ème place, tu as fait de ton mieux, mais les autres ont été un peu mieux, tu ne peux pas trop t’en vouloir. Ce n’est pas ce sentiment. « Je suis venu pour la médaille, pas pour regarder les matchs. »

C’est ce qui a pesé sur Boris Neveu à son retour de Tokyo. Le sentiment d’incomplétude, le moment idéal pour recevoir ce qu’il attendait depuis si longtemps, une médaille olympique. Le destin en a voulu autrement. Mais c’est peut-être cette dernière frustration olympique qui a permis à Pau d’aborder les eaux slovaques par le bon angle.

Cette fois, c’est réel. Vice champion du monde 2009 à La Seu, champion du monde et champion du monde par équipe 2014 à Deep Creek, Boris Neveu est à nouveau champion du monde individuel et par équipe, toujours avec Mathieu Biazizzo, Benjamin Renia a remplacé Sébastien Comb.

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La dure loi du sport

Il n’est donc pas facile de suivre sa déception massive il y a quelques semaines à peine. Voir l’article : Samsung se diversifie avec la Galaxy Watch 5 et la Galaxy Watch 5 Pro. Mais n’est-ce pas un très haut niveau ? Être éclipsé et déçu alors qu’il en faut peu, parfois très peu, pour exploser et briller lorsque les planètes s’alignent ? Samedi à Bratislava, il a fait la finale individuelle sans faute, ou presque, ce qui lui a permis de développer sa pose de navigation jusqu’à la ligne d’arrivée.

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Ce qui vient ensuite est un peu flou à ce stade. Je prends une petite pause de 2 semaines puis une belle fin de saison, la finale de la Coupe du Monde à domicile à Pau et la Coupe du Monde à Bratislava. Ensuite, je ferai le point et pèserai le pour et le contre pour l’avenir. Mais c’est trop tôt pour l’instant. Je ne ferme pas la porte de Paris en 2024. C’est « ça » dans 3 ans, c’est à Paris, y’a le slalom Extrême qui me motive, où je performe (double médaillé mondial) et qui peut casser la routine en préparation. Je pense que je suis toujours dans le jeu. Je ne me défends pas de continuer jusqu’à Paris. C’est une des différentes possibilités.

Il nous l’a confié à son retour du Japon. Depuis, l’eau a coulé sous la porte. Bratislava est là, et Paris se rapproche chaque jour. Alors qui sait ? Un autre qui doit garder Paris dans un coin de sa tête sinon toute sa tête est Denis Gargaud Chanut.

Denis Gargaud Chanut, Nicolas Gestin au pied du podium

Au rayon des années à oublier (2020), il y en a une qui ne nous contredira pas. Denis Gargaud-Chanut, champion olympique de slalom C1 en 2016 est passé par toutes les émotions. Ceci pourrez vous intéresser : 5 conseils pour se muscler efficacement – Bien-être / Minceur…. A la lutte pour la sélection, élu, et encore dans la compétition pour le ticket olympique, il a enfin vu son rêve de voir Tokyo s’envoler fin 2020.

Champion d’Europe, vainqueur de la Coupe du monde puis grand absent des JO, le Marseillais a voulu frapper fort en cette fin de saison 2021. Comme pour dire, je suis toujours là et je vais mettre fin à ce vieil adage : tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort. C’est ce sentiment guerrier qui ressortait le plus sur le visage du céiste lorsque ses courses arrivaient à Ivre ou à Leipzig.

« Pour Paris 2024, je ne me sens pas trop vieux, il y a encore de la jeunesse en moi et je pense pouvoir défendre mes chances. »

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Marseille a finalement pris la 5e place, juste derrière le jeune et prometteur Nicolas Gestin.

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Nicolas Gestin : l’espoir qui monte

Faut-il encore parler d’espoir quand tu es double champion du monde des -23 ans et 5e du dernier senior Europe à seulement 21 ans ?

Le dernier jeune à illuminer ainsi sa catégorie est le regretté Bastien Damiens, parti beaucoup trop tôt. Bastien était kayakiste, Nicolas céiste, mais ensemble ils ont une passion et un talent digne des plus grands. Et même s’il vous dira qu’il a raté une occasion en or d’être champion du monde, tenir une bougie à l’élite de son sport, dont deux champions olympiques en finale mondiale, n’est rien.

Aujourd’hui la frustration prend le dessus, j’ai l’impression d’avoir eu une opportunité en or d’aller au titre mondial et je n’ai pas réussi à remplir complètement le contrat, mais bon j’ai joué avec ce qu’il y avait dans le jeu et je ne me suis pas fait bouffer par l’événement. Ce sera donc forcément un passage fondamental et qui me servira à me lancer dans les JO de Paris qui approchent à grands pas.

Oui, déjà avec 3 ans d’avance, la bataille pour Paris 2024 s’annonce rude. Thomas Martin aura du pain sur la planche s’il veut revenir aux Jeux et prendre l’avantage sur ces deux diables affamés de Paris.

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Marjorie Delassus : 5ème

Déjà 4ème à Tokyo, Marjorie Delassus confirme sa place parmi les leaders de sa catégorie, fraîchement sortie des JO, avec la 5ème place. Adoption Paloise a très peu investi pour faire sensation. Elle aborde sa finale à toute allure, en glissade et en osmose avec l’eau slovaque avant de commettre sa première erreur à la sortie 9. Elle se reprend aussitôt avec un double arrêt de qualité 10-11 qui la relance dans la course. Malheureusement, Marjorie Delassus quitte la piste à l’avant-dernière porte… Son écart l’oblige à improviser une inversion pour se remettre en piste et arrêter le chrono.

Un creux très frustrant pour elle, mais une manche qui la cimente un peu plus en tant que leader française et sérieuse outsider internationale à surveiller à Paris 2024. Angèle Hug, très jeune également, est classée 9e de ce mondial.

En kayak féminin, Marie-Zelia Lafont et Camille Prigent se sont respectivement classées 9e et 10e de la finale.