Bromont est victime de sa popularité

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Les résidents de Bromont s’inquiètent d’une flambée de leurs évaluations foncières, que le maire de cette municipalité autochtone de la banlieue est attribue à la « gentrification » rapide du secteur, qui connaît un boom immobilier depuis le début de la pandémie. .

En plus de Montréal, 115 villes ou municipalités du Québec doivent déposer une nouvelle liste d’évaluation foncière d’ici 2023 en vertu de la Loi sur la fiscalité municipale.

Beaucoup n’ont pas encore terminé cet exercice comptable, qui n’est pas une décision politique. C’est particulièrement vrai pour Sorel-Tracy, qui devrait recevoir les résultats de la nouvelle société autorisée d’évaluation foncière du territoire à la mi-novembre. La ville de Saint-Jérôme confirme qu’à partir de 2023 cette augmentation sera en moyenne de 44 %.

Des valeurs qui explosent

Les citoyens de Bromont ont été prévenus en septembre : la hausse moyenne de la valeur des propriétés résidentielles atteindra 49,6 % l’an prochain. Lire aussi : immobile. Emplois, annonces immobilières… Nos conseils pour réussir la vente de votre bien. Certaines maisons ont aussi pris de la valeur de plus de 60 %, note Le Devoir, consultant le rôle d’évaluation foncière de la municipalité de plus de 11 000 habitants.

« La valeur de ma propriété a augmenté personnellement de 55 %, celle du voisin de 80 % », confie le maire de Bromont, Louis Villeneuve, qui ne s’attendait pas à une « augmentation » aussi importante de la valeur immobilière de son territoire.

«On avait une offre plus élevée et aujourd’hui on la voit se retourner contre nous», ajoute le maire, qui attribue la hausse des prix à l’arrivée de nombreux résidents de Montréal et de la Rive-Sud, déplacés dans sa municipalité depuis le début de la pandémie. . « Ça va être très difficile d’acheter à Bromont », ajoute le maire, qui estime que sa municipalité souffre de la « gentrification » subie ces dernières années.

Un constat partagé par Hélène Bélanger, professeure au Département d’études urbaines et touristiques de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et spécialiste de l’habitation. « Cela a un effet pervers, car plus le territoire est attractif, plus la pression et les coûts augmentent, et cela affecte les valeurs foncières, souligne l’expert. Il s’agit bien d’une forme de gentrification. »

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Comme Montréal, la ville de Bromont prévoit de baisser ses taux d’imposition pour amortir la hausse des valeurs foncières. Toutefois, lors de l’élaboration du budget qui sera adopté en décembre, il devra tenir compte du taux d’inflation élevé, convient M. Villeneuve, ce qui pourrait avoir un impact sur les taxes municipales imposées aux citoyens de Bromont.

« Il n’y a aucune garantie que les taxes n’augmenteront pas comme des fous », a déclaré Julie Boucher, une résidente de Bromont, qui se sent « prise en otage » après avoir reçu une augmentation de propriété de 64 $. Sa maison est actuellement évaluée à 1 375 000 $.

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publié le Lundi 1er août 2022, 14 h 59Météo France a prévenu,…

Des choix déchirants

L’inquiétude est également forte chez plusieurs Bromontois rejoints par Le Devoir. Ceci pourrez vous intéresser : Commission permanente du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine. Certains, comme Karine Mandrea-Pelletier, ont déjà commencé à se serrer la ceinture, craignant une hausse importante de leurs taxes foncières.

« Nous avons déjà une vie très simple financièrement, et notre seule grosse dépense était une voiture que nous avons louée et emmenée au garage » pour acheter à la place une voiture d’occasion fabriquée en 2012, raconte la mère de trois enfants, dont le patrimoine a augmenté de 47%. en valeur foncière.

Sophie Saint-Michel, mère de cinq enfants et installée à Bromont depuis 2008, a vu la valeur foncière de sa maison augmenter de près de 73 %, passant de 620 000 $ à 1 071 000 $. À cela s’ajoutent les récentes hausses des taux d’intérêt hypothécaires, qui affecteront également les finances de la famille au cours des prochains mois, note-t-il.

« On est à Bromont, on a une belle maison, mais on doit couper tout le reste et souvent les enfants souffrent. On coupe les loisirs et les excès pour qu’on puisse vivre dans notre maison », soupire Sophie Saint-Michel.

Pour éviter que la spéculation immobilière ne force les ménages à quitter Bromont, le maire Louis Villeneuve suggère qu’un « sommet de l’habitation » se tienne dans sa ville au cours des prochains mois. L’élu veut donc encourager la construction de logements abordables dans sa municipalité, qui est en pénurie malgré la multiplication de nouveaux développements immobiliers.

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« Il faut penser aux jeunes qui terminent leurs études et qui veulent rentrer chez eux, aux personnes âgées qui ont vendu leur maison et qui veulent acheter ici », a déclaré le maire. Nous ne voulons pas perdre notre vie communautaire. »

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Boom immobilier

Les hausses enregistrées dans la liste foncière de la Ville de Bromont reflètent la surchauffe du marché immobilier qu’a connue l’Estrie l’an dernier. A voir aussi : 3 nouveaux conseils pour vendre un appartement au meilleur prix. Une analyse de décembre 2021 de Royal LePage a rapporté que le prix médian des maisons unifamiliales dans ce secteur a bondi de 58,7 % d’une année sur l’autre, actuellement à 607 000 $.

« Nous n’avions pas encore emménagé quand les gens nous ont demandé si nous voulions vendre », se souvient Maxime Creton. Le père de famille a quitté Montréal à l’été 2021 pour vivre avec ses enfants sur la propriété de Bromont, dont la valeur foncière a augmenté de 56 % sur la nouvelle feuille d’évaluation de la municipalité.

« J’ai un bon travail, mais sérieusement, j’ai hâte de voir quel sera l’impact sur les impôts que nous payons », déclare M. Creton, qui craint également les coupes. les « plaisirs de la vie » tels que dîner au restaurant et voyager à l’étranger lorsque ses factures de services publics augmenteront considérablement l’année prochaine.

Ce nouveau rôle en immobilier s’inscrit dans un contexte de ralentissement généralisé du marché immobilier québécois. Toutefois, malgré la baisse notable des ventes au cours des derniers mois, des hausses moyennes des prix de revente des maisons unifamiliales et des copropriétés ont été enregistrées à Bromont, respectivement de 15 % et 44 % par rapport aux quatre derniers trimestres. Plateforme Centris. La hausse des prix ne semble donc pas vouloir se laisser aller.

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