Pas deux sans trois. C’est déjà mon troisième discours ici. Après avoir évoqué l’importance de LinkedIn dans ma dernière chronique, je souhaite vous faire part d’une expérience que j’ai vécue en voyageant outre-Atlantique.
Aujourd’hui, je vous emmène avec moi aux Etats-Unis d’Amérique pour traverser la côte Est… en train ! Une belle occasion de rebondir un article récent évoquant les (gros) problèmes de la ligne de train de Los Angeles > San Fransisco.
Après avoir voyagé trois fois via Interrail en Europe ou après avoir testé le train de nuit en France, pour Paris > Vienne, il était temps pour moi de voir ce qu’on peut faire sur un autre continent avec mon moyen de transport préféré. Car oui, le train est une ode au voyage poétique, lent, romantique. Les paysages défilent à une vitesse qui ne nous dépasse pas. On prend le temps de prendre le temps. On trouve des noms de villes incroyables, on se rencontre…
Alors ma visite à New York, la fameuse grosse pomme qu’on ne présente plus, commence par beaucoup de rêves et de curiosité. Un périple de milliers de kilomètres m’attend, pour plus de 30 heures de voyage. La destination finale? Miami, tout au sud-est de cet immense pays.
Le premier point négatif : Il n’y a (en fait) pas de « American Interrail Pass », ce qui je trouve est bien dommage pour le touriste qui a le courage de passer ce genre d’aventure, mais au cas où il devrait acheter beaucoup de billets certains s’arrêter où il veut. . C’est probablement parce qu’il y a tellement de compagnies de train aux États-Unis qu’il est difficile d’avoir un seul pass pour toutes.
Me voilà donc arrivée vers 2h du matin dans une ville inconnue, loin de tout, pas de tram, pas de bus.
Pour cette raison, je suis parti avec AmTrack, géré par l’état américain. Pour le coup, il propose un Pass, qui bien sûr n’est accessible que par AmTrack, mais il ne répond pas à mes besoins pour ce voyage.
Il est temps pour moi de partir, et donc, de monter dans mon premier train américain, à 6 heures du matin. J’ai tout de suite découvert des sièges confortables (pas en 1ère classe), une connexion wifi extraordinaire, des signaux clairs et efficaces, bref, beaucoup de points positifs, du positif au début de mon aventure !
Les noms des villes y défilent lentement mais sûrement : Washington DC, Philadelphie, etc…
Après plus de 10 heures (!) de voyage, et une belle rencontre avec un voisin qui habite à Brooklyn, j’arrive enfin à ma première étape : Savannah. Une ville sublime et méconnue célèbre pour le tournage de films passionnants comme Forrest Gump. Bref, une ville que je ne peux que vous conseiller de découvrir si vous en avez l’occasion.
Cependant, en arrivant, je me rends compte d’un problème que j’ai cru remarquer en chemin : les gares s’éloignent de plus en plus des centres. Un point en moins, toujours par rapport aux gares d’Europe, très régulièrement au cœur des villes. La faute à l’organisation et au maillage des villes américaines, sans aucun doute. Cela ne l’empêche pas d’être du tout pratique pour les utilisateurs…
Me voilà donc arrivée vers 2h du matin dans une ville inconnue, loin de tout, pas de tram, pas de bus, que je dois appeler un taxi pour me rendre à mon hôtel. Pour l’expérience, nous reviendrons, mais pour les souvenirs et les histoires, je suis bon !
Après avoir passé plusieurs jours à découvrir Savannah, j’ai hâte de repartir à l’aventure, direction Miami. Cette fois, je teste les lits, et la qualité du service me surprend toujours. Tout est bien pensé, les bases sont là, on s’y sent bien, même si c’est un peu à l’étroit. Un détail parmi tant d’autres : vous pouvez activer ou désactiver les notifications micro des manettes. Pratique pour bien dormir quand on sait que votre arrêt est dans plus de dix heures.
Évidemment une belle voiture pour manger quand on veut. On parle ici de cuisine américaine, rien de transcendant, mais elle a ses mérites.
Après plus de 30 heures de voyage, mon périple se termine à Miami. Un peu loin du centre, mais l’expérience était intéressante.
Enfin, le vrai problème du train américain est sans aucun doute… son prix. En tout cas, son prix, par rapport aux autres moyens de transport. Même si on ne peut pas comparer les non-comparables (expérience, empreinte carbone, etc.), il faudra débourser près de 400 dollars pour un aller simple New York > Miami en train, contre moins de 100 dollars pour un vol de moins de 4 heures.
Je ne sais pas si les américains acceptent de payer 4 fois plus pour un voyage de 10 heures de plus…
C’est en voyageant qu’on se rend compte de sa chance, et je peux vous le confirmer aujourd’hui : notre TGV est toujours très agréable.
Si vous êtes curieux, j’ai réalisé une vidéo entièrement dédiée à cette aventure américaine, n’hésitez pas à la découvrir en cliquant ici :
A bientôt pour de nouvelles aventures,