A Caen, consulter un chirurgien-dentiste lorsqu’on est un nouveau patient est souvent une tâche impossible. Camille, à vingt ans, en a fait les frais. La jeune femme s’est retrouvée avec une urgence dentaire en mai 2021. « Ma dent s’est cassée en deux, j’avais très mal. Je suis allée aux urgences mais ils n’ont pas pris l’urgence dentaire. J’avais essayé d’aller chez le dentiste ». à appeler. qui n’est ouvert que le dimanche matin, mais personne ne répondait au téléphone. Finalement, j’ai dû aller voir mon dentiste de famille aux Sables-d’Olonne, dans cinq heures, car « elle me dit d’aller voir un dentiste. Et là, même agacement. Je n’ai pas pu me faire soigner seul en juillet 2021, à Deauville. Entre-temps, j’avais beaucoup de douleurs et je ne mangeais qu’un côté.
Doctolib illustre parfaitement ce manque d’offres. A Caen, toutes les pages indiquent la même chose : « Pas de disponibilité cette semaine », « Prochain rendez-vous, en mars 2022 » ou encore « Ce praticien réserve la réservation de rendez-vous en ligne aux patients déjà suivis ». En conséquence, il était impossible de réserver un créneau.
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« Avec le Covid, on prend moins de patients par heure »

Pour ceux qui ne peuvent pas déménager dans une autre ville, il faut être patient. Les délais d’attente entre les rendez-vous sont augmentés. Ils peuvent durer jusqu’à six mois dans certains départements. En Saône-et-Loire, près de Mâcon, Franck* vit depuis novembre dans deux cavités. A voir aussi : Vienne : Pourquoi est-il si difficile d’obtenir un check-up dentaire dans la région ?. Phobique des chirurgiens-dentistes, ce transporteur de véhicules a toujours décidé de consulter. Mais à sa grande surprise, la seule réunion qu’il a pu tenir dans son lieu de vie, c’était dans sept mois, à Bourg-en-Bresse. En attendant, prenez de la codéine paracétamol pour apaiser leurs douleurs lorsqu’elles apparaissent.
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Pour faire face à cet afflux, de nombreux professionnels ont décidé de ne plus accepter de nouveaux patients. « On a déjà fait 8 à 20 heures et on n’arrive pas à gérer les nôtres. En plus du Covid, on peut prendre moins de patients par heure à cause de la désinfection », confie une secrétaire d’un centre dentaire lyonnais. Cette autre entreprise de Caen a fait un choix encore plus extrême. Il n’a pas pris de nouveaux patients depuis plusieurs années afin de pouvoir proposer des rendez-vous dans deux semaines à ses patients. Un luxe.
65 chirurgiens-dentistes pour 100 000 habitants

Mais pourquoi est-il si difficile d’avoir un accès rapide à un dentiste ? En France, on compte 42 031 chirurgiens-dentistes en 2021 pour plus de 65 millions d’habitants, selon le rapport dentaire de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees). Elle compte 65 dentistes pour 100 000 habitants. Lire aussi : 5 conseils pour adopter une consommation durable et responsable. Mais à travers le pays, il existe des disparités importantes.
Carte préparée par l’Union dentaire sur la base des données compilées par l’ONCD et statista.com. Chiffres pour 2018
L’Ordre National des Chirurgiens Dentistes actualise régulièrement les chiffres de la profession. A Paris, on compte 146 dentistes pour 100 000 habitants, alors que leur nombre tombe à 60 en Isère et 36 dans l’Orne.
Selon une étude de la Drees, il faut en moyenne 28 jours pour avoir un rendez-vous chez le chirurgien-dentiste en 2018. Contre deux jours chez le médecin généraliste ou 52 jours chez l’ophtalmologiste. Alors qu’à Paris, il suffit d’attendre quelques jours pour obtenir un rendez-vous, en province les délais atteignent des mois. A Grenoble, Séverine n’a d’autre choix que de se rendre dans la capitale pour pouvoir consulter prochainement. « Au début, j’avais une grosse sinusite. J’ai appelé mon dentiste, mais cela faisait tellement longtemps qu’elle ne m’avait pas vu qu’elle m’avait classé entre les dossiers. Comme elle n’acceptait plus de nouveaux patients, j’ai dû trouver un autre dentiste. partout à Grenoble mais rien. Un dentiste m’a également conseillé d’aller à Chambéry pour me faire soigner. Comme mon conjoint habite à Paris, il m’a conseillé son dentiste et je l’ai appelé. Je peux prendre rendez-vous au moins une semaine plus tard. »
Cette moyenne de 28 jours devrait être prolongée par la pandémie. La crise du coronavirus a poussé certains chirurgiens-dentistes à prendre une retraite anticipée. Les armoires ont fermé sans être remplacées par un remplaçant. « En Eure et Loire par exemple, les délais d’attente sont passés de deux à cinq mois. Cela devient compliqué pour les praticiens et les habitants. Nous avons beaucoup de burn-out », constate Clément Neveu, délégué général de l’Union dentaire. Les chirurgiens-dentistes proposent un ou deux patients supplémentaires – une liste de milliers de patients – à gérer par eux-mêmes. « C’est très important que les gens sachent que c’est aussi une douleur pour nous. On n’a pas fait ce travail pour refuser quelqu’un qui souffre. Quand on a dix appels par jour et trois créneaux par jour, comment fait-on ? On dites-leur d’appeler le lendemain à moins que le lendemain ne soit le même », explique un chirurgien-dentiste de Luchon, en Haute-Garonne.
Le numerus clausus critiqué

Les professionnels impliqués dans l’afflux de patients pointent rapidement du doigt le système qui, selon eux, n’a pas formé suffisamment de chirurgiens-dentistes. En cause selon eux : le numerus clausus. Instauré en 1971, le système permet à l’État de limiter les admissions à la deuxième année de médecine. Ceci pourrez vous intéresser : Blessures d’été : prévenir et soigner !. Entre 1972 et 1992, le nombre de postes en dentisterie – la filière à suivre pour devenir chirurgien-dentiste – est passé de 1938 à 800 dans toute la France. Le concours a ensuite ouvert ses admissions jusqu’à atteindre environ 1 200 places en deuxième année en 2020.
Depuis le début de l’année 2021, le numerus clausus a été abandonné par l’Etat au profit du numerus apertus. Désormais, ce sont les universités qui indiquent leur nombre de places en fonction de leur capacité d’accueil et de l’objet pluriannuel de l’Etat. 7 265 postes dentaires ont été ouverts, répartis sur cinq ans. Les effectifs augmentent mais le secteur reste très sélectif. Des études de longue durée, dont six à dix ans, s’ajoutent aux points faibles. Par conséquent, même si plus d’étudiants étaient admis d’ici 2022, les avantages ne seront visibles qu’en 2030.
Clément Neveu pointe également le manque de formation dans certains services. « C’est un problème global, de formation et d’installation. Souvent, les jeunes vont dans des lieux de vie très bien équipés en services de santé parce qu’ils veulent s’installer là où il y a du travail pour eux. Leurs maris, des écoles, etc. Par exemple , le département du Loiret est mal doté et il n’y a pas de faculté dentaire à Orléans, on peut espérer que la présence d’une antenne locale permettra à de jeunes praticiens de s’installer dans le département, je sais qu’il y a eu une volonté politique d’ouvrir des postes. »
Face à la complexité du numerus clausus, les étudiants dentaires français partent se former à l’étranger. « Le nombre de chirurgiens-dentistes français en exercice, diplômés hors de France mais en Europe, a explosé entre 2012 et 2021, passant de près de 350 à près de 2000, soit une multiplication par près de six », précise Drees. Aujourd’hui, ils représentent 14 % des chirurgiens-dentistes. Mais cette proportion reste très faible et ne suffit pas à compenser le manque de pratiquants en province.
« On n’a plus de temps pour la prévention »

Étant constamment saturés, certains chirurgiens-dentistes regrettent de ne plus faire de prévention. « C’est très important car avec la prévention, on peut éviter les maladies qu’on soigne en ce moment », souligne le dentiste de Luchon. Pour elle, les assistants doivent avoir des qualifications professionnelles supplémentaires pour faire de la prévention. Le Syndicat dentaire partage ses revendications. « Développer le travail technique de l’assistant en médecine bucco-dentaire, sous le couvert du dentiste, libérerait du temps pour le repos », développe Clément Neveu. Des gestes simples que le professionnel de Luchon considère à la portée des assistants. « Par exemple, le contrôle du détartrage ne comporte aucun risque si on ne connaît pas les contre-indications, il ne fait pas mal au patient et va nous soulager », explique le chirurgien-dentiste. En ce sens, la France pourrait inspirer ses voisins européens : le poste d’assistant a déjà évolué dans des pays comme le Danemark, les Pays-Bas et le Royaume-Uni.
Opinions

La chronique de Christophe Donner
Par Pierre Abadie, Directeur Climat de Tikehau Capital
Quel est le salaire moyen d’un dentiste en Belgique ?
En tant que salarié, le salaire moyen du dentiste varie entre 2 800 € et 3 500 € net par mois. En début de carrière, celui-ci sera d’environ 2 800 € bruts, alors qu’en fin de carrière cela pourra avoisiner les 7 500 € bruts.
Qui gagne le plus de dentiste ou d’orthodontiste ? Selon un classement établi par le magazine Capital, les orthodontistes toucheront la rémunération mensuelle la plus élevée de toutes les professions libérales confondues. Ce classement a été effectué selon les chiffres communiqués par l’Union nationale des professions libérales (Unapl).
Est-ce qu’un dentiste gagne bien sa vie ?
Dans l’absolu, on peut considérer qu’un dentiste gagne environ 6 000 euros bruts par mois. C’est un montant qu’il perçoit s’il travaille comme salarié. Si le dentiste travaille en libéral, les montants peuvent être encore plus élevés.
Pourquoi les dentistes gagnent autant ?
Parmi les actes pratiqués, les prothèses dentaires contribuent davantage aux tarifs moyens perçus par l’ensemble des chirurgiens-dentistes. Les soins conservateurs sont leur deuxième source de charge, suivis des actes d’orthodontie et enfin des actes chirurgicaux.
Quel est le salaire d’un dentiste par mois ?
Le salaire mensuel brut d’un chirurgien-dentiste en milieu hospitalier* est d’environ 4 200 € bruts par mois en début de carrière et 7 500 € bruts par mois en fin de carrière.
Pourquoi les dentistes gagnent autant ?
Parmi les actes pratiqués, les prothèses dentaires contribuent davantage aux tarifs moyens perçus par l’ensemble des chirurgiens-dentistes. Les soins conservateurs sont leur deuxième source de charge, suivis des actes d’orthodontie et enfin des actes chirurgicaux.
Un dentiste gagne-t-il bien sa vie ? Dans l’absolu, on peut considérer qu’un dentiste gagne environ 6 000 euros bruts par mois. C’est un montant qu’il perçoit s’il travaille comme salarié. Si le dentiste travaille en libéral, les montants peuvent être encore plus élevés.
Qui gagne le plus entre dentiste et médecin ?
En comparaison, la rémunération d’un chirurgien-dentiste libéral est supérieure à celle d’un médecin généraliste, mais inférieure à celle d’un médecin spécialiste. Le salaire d’un dentiste n’est évidemment pas le même en libéral qu’en salarié.
Quel est le salaire moyen d’un dentiste ?
Le salaire mensuel brut d’un chirurgien-dentiste en milieu hospitalier* est d’environ 4 200 € bruts par mois en début de carrière et 7 500 € bruts par mois en fin de carrière.
Comment calmer douleur parodontite ?
Mangez quelque chose de froid : L’eau fraîche et les glaçons peuvent soulager la douleur et peuvent même aider à réduire temporairement l’inflammation. Prenez un anti-inflammatoire pour réduire l’inflammation et aider à guérir vos gencives. Les médicaments ne peuvent être pris que sous surveillance médicale.
Comment se débarrasser de la parodontite ? Le traitement est basé sur :
- un nettoyage complet des dents, de leurs racines et des gencives ;
- si nécessaire, traitement antibiotique ;
- si nécessaire, traitement chirurgical;
- ménage quotidien;
- un nettoyage régulier par le dentiste tous les 3 mois.
Comment soulager douleur parodontite ?
Traitements des douleurs gingivales Pour traiter la parodontite, le dentiste effectue un détartrage et un nettoyage des poches gingivales (l’espace entre la dent et les gencives). Si nécessaire, prescrire un médicament pour calmer l’inflammation, par exemple un mal de gorge ou un mal de gorge, voire un antibiotique.
Est-ce que la parodontite fait mal ?
Souvent douloureuse et provoquant mauvaise haleine et ballonnements, la parodontite est souvent la conséquence d’une gingivite. Il doit être pris au sérieux car il peut éventuellement entraîner une perte de dents.
Comment calmer douleur gingivale ?
Pensez aux bains de bouche. Les bains de bouche antiseptiques ou les gels et sprays spécifiques disponibles en pharmacie peuvent également soulager la douleur, mais ne prenez pas l’habitude de les utiliser trop longtemps.
Comment recruter un dentiste ?
Pour recruter, un praticien peut faire appel soit à un mandataire extérieur (un cabinet de recrutement), soit à un salarié du cabinet, soit, et c’est le plus souvent ce qu’on observe dans le cabinet, il doit s’occuper de lui.
Quel est le salaire d’un chirurgien dentiste ? Pour les chirurgiens-dentistes indépendants, le salaire mensuel moyen est estimé à 7700 euros net. Cependant, le montant de ce salaire varie en fonction des taux payés et du temps travaillé.
Pourquoi travailler dans un centre dentaire ?
Dans les centres dentaires, vous aurez la possibilité d’utiliser les équipements de dernière technologie en matière de soins dentaires. Par conséquent, vous ne devez pas vous soucier de la qualité des soins à prodiguer à vos patients, de quoi mettre en valeur toutes vos connaissances et expertises.