Des voix associatives –et même des élus à la majorité- souhaitent que le Conseil la ville de Casablanca supprime les voitures de service dont les élus et les hauts cadres de la mairie bénéficient d’ici à 2025.
Un sujet revenu sur le tapis alors qu’il était sous le feu des critiques durant le mandat de l’ancien président, Abdelaziz El Omari du PJD et de son prédécesseur Mohamed Sajed de l’UC. Sur le même sujet : Peugeot 408 (2022) : la nouvelle berline crossover à l’essai !.
Depuis la mise en service d’une trentaine de voitures de service – dont a bénéficié il y a une semaine la présidente adjointe, Nabila Rmili, la présidente de l’arrondissement et la présidente du comité permanent, la voix de la société civile s’est élevée à ce fustige. service d’exploitation de location de voitures. Ce sont les mêmes sons qui définissent les notes salées. Selon un élu de l’opposition, ce seront des véhicules plus chers que ce que prévoyait l’ancien « budget automobile » pour le mandat de l’ancienne mairie. Notre source soutient que pour chaque voiture, la mairie doit débourser environ 5420 dirhams par mois.
Le contrat, attribué il y a quelques semaines, portera également sur la location de près de 200 citadines de différentes marques (Ford, Fiat, Peugeot, Citroën, etc.), dont bénéficieront prochainement les cadres supérieurs et chefs de service de la mairie pour les faciliter. . tâche lors de leur déplacement, selon une source au sein du Conseil, ajoutant que l’opération va susciter le mécontentement de certains élus au niveau du district.
Cette même source évoque des demandes délirantes du vice-président et du président du comité permanent qui réclament également une voiture de service. Mais la mairie rejettera la demande, selon notre source. « De toute façon, le Conseil n’a pas les moyens de satisfaire toutes les demandes », souhaite souligné ci-dessous notre source à la mairie.
Pour un parc de 230 véhicules, dont des voitures Audi pour le vice-président, le président d’arrondissement et le président du comité permanent, et des voitures « de ville » pour les cadres supérieurs et les chefs de service, la mairie paiera annuellement. Le montant est d’environ 12 millions de dirhams sur les trois prochaines années. Un chiffre qui a fait bondir les acteurs de la société civile, criant au « gaspillage de l’argent public ».
La section régionale de l’Association marocaine pour la protection des biens publics (AMPB) à Casablanca, en la personne de son président Mohamed Machkour, seul le nom de cette association, a critiqué le nouveau parc de la Mairie de Casablanca, qui aura également un le total. de 45 camionnettes, selon une source à la mairie.
« Il y a trop de voitures de service. Cela n’a aucun sens de lancer ce marché. Les moyens dont dispose la mairie et la situation difficile que connaît la ville de Casablanca, surtout après le choc du Covid-19, ne permettent pas de tels coûts. Il faut faire quelques économies en réduisant les frais de fonctionnement », a lancé le président Mohamed Machkour, non sans exacerbation. Et de poursuivre : « S’il est vraiment nécessaire de lancer ce marché de la location de voitures de service, on peut choisir des voitures économiques pour réduire les frais de la mairie. . D’autant plus que la mairie dispose déjà d’un important parc automobile », a souligné le président.
Cette association, qui considère cette opération comme un gaspillage de l’argent des contribuables, ne mâche pas ses mots. « Le temps où les élus mettaient volontairement la main à la pâte pour le développement de la ville est révolu. Aujourd’hui, nous avons plus de luxe que le bénévolat », a-t-il déclaré.
Il est vraiment déplorable que nos élus continuent de soutenir les loyers dans tous les domaines de la vie publique, pleure-t-il. Mais la plupart de ces élus, a-t-il dit, « ont leur propre voiture et certains d’entre eux ont même des voitures de luxe et perçoivent un revenu important et stable ». Cela ne les empêche pas, a-t-il ajouté, de demander des voitures de service alors que cet argent peut être investi dans des domaines plus prioritaires pour les habitants de la capitale économique.
Les élus peuvent utiliser leur véhicule en dehors des heures de travail, pendant les vacances ou même le week-end, a-t-il noté. Autrement dit, les voitures de location ne sont pas destinées uniquement aux déplacements professionnels, précise-t-il, non sans colère.
« On peut voir des voitures de service devant le marché, les portes des écoles ou encore devant les boîtes de nuit. Le comportement de ces élus ne peut que décevoir les Casablancais qui ont placé leurs espoirs dans le nouveau bureau exécutif de leur mairie », a affirmé le président, Mohamed Machkour, qui a appelé à la suppression des voitures de service. « C’est dommage que cette voiture de service continue d’être mal utilisée. Cet élu devrait être un exemple. Il ne devrait utiliser que sa propre voiture », a-t-il déclaré.
Certains députés ont été élus dans la majorité pour augmenter leur vote pour la section régionale de l’AMPB à Casablanca.
« Un jour ou l’autre, les élus doivent accepter cette réalité inéluctable. Il faut changer la loi. C’est une question de volonté politique et aussi d’argent public », a déclaré un élu de l’Istiqlal, sous couvert d’anonymat.
Il pense également que les voitures de société ne devraient pas faire partie des postes de dépenses du maire, de son adjoint, du président de région et du président du comité permanent. « Pratiquement tous les élus ont leur propre voiture. Ils peuvent renoncer à la voiture de société. Ils ne le font pas. Pourquoi ? », a affirmé cet élu majoritaire. De plus, « les gens qui ont des voitures de fonction ne paient pas le carburant. Il y a même ceux qui ont des cartes de péage », a-t-il dit avant de conclure : « Le public attend de nous la gestion des ressources et la réduction des dépenses faites par la Ville Conseil, notamment dans le contexte actuel marqué par la crise sanitaire du Covid-19 et ses conséquences sur l’ensemble de l’économie de notre pays. .