Castres : sa rénovation donnera une nouvelle dimension au musée Goya

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La visite du ministre de la Culture à Castres lundi a permis de faire le point sur le chantier de rénovation et d’agrandissement du musée à Goya. Le conservateur nous a offert une visite guidée. Rapport.

Le musée va doubler sa surface

La visite lundi à Castres de la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, a permis de faire le point sur l’état d’avancement des travaux de rénovation et d’agrandissement du musée Goya, entamés en juillet 2020. Les travaux, qui devaient durer 20 mois avec la réouverture prévue cet été. Mais comme tout projet, il a été retardé. «  Nous espérons terminer fin septembre  », indique le maire Pascal Bugis, qui cite «  intempéries, évolution de la muséographie avec changement de conservateur, aménagements nécessaires et Covid affectant le personnel » comme explications du retard. Ceci pourrez vous intéresser : Le village des fans de la Coupe du monde du Qatar coûte 200 $ la nuit – BBC News Afrique. Ensuite, il faut compter le temps d’accrocher les 560 oeuvres que compte le nouveau musée. «  J’aurais aimé ouvrir au public lors des fêtes de fin d’année, mais je ne suis pas sûr qu’on soit prêt pour ça  », renchérit un élu plus engagé pour début 2023.

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Visite guidée du chantier avecla conservatrice Joëlle Arches

En le visitant, on se rend vite compte qu’il reste encore beaucoup de travail à faire, même si on a déjà une idée de la nouvelle dimension que prendra ce premier musée d’art espagnol en France après le Louvre. Le maire avait promis « que ce ne sera pas une rénovation bon marché » lorsqu’il a préféré réaménager l’emplacement actuel de l’ancien évêché, au lieu de déplacer un temps le musée dans les anciens locaux du Collège des Cèdres. Et une visite sur place l’a confirmé. Le ministre a également salué « l’excellent projet » qui « permet de mettre en valeur toutes les collections de ce musée, un meilleur parcours muséal et une meilleure circulation pour admirer les oeuvres ». Le député Jean Terlier, de son côté, espère que cette rénovation fera mieux connaître « ce joyau de Castres ». « On parle de Soulages à Rodez, j’espère qu’on parle aussi de Goya à Castres », a déclaré le député. Ce projet de 8,5 millions d’euros, « sans compter les dérapages », selon Pascal Bugis, qui perçoit des fonds de l’Etat, de la région et du département, a d’abord permis de refaire la toiture trempée et de rénover les façades. Mais aussi et surtout de doubler la surface du musée, qui jusqu’à présent était trop étroit et un peu trop dans son jus. Voir l’article : Le prix du succès ? – Récompenses et classements : Oscarisation des entreprises. «  On passe de 11 salles à 23 », explique la commissaire Joëlle Arches, qui pourra « aérer ce qui est suspendu » et exposer davantage d’œuvres. L’agrandissement permettra en effet de présenter davantage d’œuvres qui restaient auparavant dans les réserves. Dans quelques mois, les habitants de Castres et tous les amateurs d’art découvriront un musée complètement métamorphosé à la hauteur des œuvres mondialement connues qu’il abrite, comme le plus grand tableau de Francisco de GB « La Junta des Philippines ». oui.

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Une expo inaugurale prévue sur Miro

Les habitués de l’ancien musée Goya ne retrouveront pas leurs enfants lorsqu’ils découvriront pour la première fois le nouveau lieu, remanié et amélioré du sol au plafond. L’entrée se fera déjà au premier étage sous le péristyle et plus haut le majestueux escalier. Ouverture dans une billetterie moderne et une grande boutique ouverte à tous, pas seulement aux visiteurs du musée. Lire aussi : Cristaux de soude, le désinfectant universel. «  On a un accueil plus conséquent et une boutique avec plus de produits dérivés, les visiteurs aiment repartir avec des souvenirs et avant il y avait peu ou pas d’offres », explique le maire. Vous arriverez alors dans trois salles de 30m2, chacune réservée aux expositions temporaires. Des espaces qui seront ensuite intégrés au parcours permanent au fur et à mesure des expositions temporaires à l’ancien Collège des Cèdres, où des espaces dédiés sont prévus dans un futur projet pour lequel la ville recherche un partenaire privé.

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Maribel Augé Présidente de l’association des Amis du musée : « Nous sommes ravis »

«  Pour le vernissage, nous avons prévu une exposition temporaire inaugurale consacrée à Miro », confirme la commissaire Joëlle Arches, qui rappelle que la ville vient d’acquérir une gravure de la série Gaudi de Joan Miro. «  Le seul manquant de la série en possession du musée Goya  », se réjouit Jean-Philippe Audouy, adjoint au maire délégué à la culture. En poursuivant la visite, on découvre des toilettes et un ascenseur, qui rendront enfin le musée accessible aux personnes à mobilité réduite. La visite se poursuit donc au 1er étage en montant les escaliers des anciens locaux de la police municipale. C’est au débarcadère que débute le parcours permanent « A propos  » avec le musée, ses origines et un hommage à Marcel Briguiboul, avec qui tout a commencé (voir encadré). Nous pouvons déjà voir à quoi ressemblent les chambres. Certains murs sont déjà peints avec ce gris oeil de chat qui sera la couleur principale. «  Dans chaque salle, la cimaise prend une couleur différente, qui se rapproche des couleurs que l’on retrouve dans les œuvres  » confie le conservateur qui a beaucoup travaillé sur la muséographie et le confort de visite. A l’étage, le parquet en chêne clair accompagne le visiteur « qui ne revient jamais sur ses pas ». En effet, la grande nouveauté du musée réside dans le fait que le circuit muséal prévu par le conservateur fait le tour de tout le 1er étage, où l’on découvre les œuvres exposées dans les salles que l’on traverse les unes après les autres. Des salles de tailles variables bénéficiant d’un nouvel éclairage et d’un traitement de l’air pour mieux préserver les œuvres, certaines avec vue imprenable sur le jardin de l’Evêché. «  Tout a été repensé  », confie Joëlle Arches, qui veut tout faire pour enrichir la visite en installant des bornes multimédias et des panneaux d’information. ions complémentaires d’œuvres et d’artistes. «  Nous espérons également développer ultérieurement une application visiteur  », ajoute Joëlle Arches, qui développe actuellement une nouvelle charte graphique pour la communication du musée et un site internet pour accompagner cette mise à jour. Le circuit se termine aux Abattoirs de Toulouse et à la plastique nationale de Paris avec des œuvres contemporaines empruntées par le centre d’art (Cnap) lui-même. «  On s’ouvre à l’art du XXe siècle  », confie la conservatrice, qui souhaitait également créer un espace « extérieur » pour témoigner du passé épiscopal de l’édifice. «  Un grand espace utilisé pour des conférences ou des événements », ajoute celui qui souhaite « ouvrir le musée sur la ville ».

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Que pensez-vous du gros projet de rénovation qui touche à sa fin ?

Cela faisait longtemps que nous n’avions pas demandé au maire de réorganiser le musée, nous pensions que la collection était grande, mais le musée est «  ancien  ». Nous avons réussi à le convaincre et nous sommes contents de cette rénovation et nous espérons que le musée sera à la hauteur de tout le travail qui y a été fait.

Pensez-vous que cette rénovation lui donnera un autre coup de pouce ?

Oui. Tous les gens qui viennent d’Espagne et qui voient que nous avons cette collection ici dans notre petite ville de Castres sont émerveillés. C’est merveilleux. Mais nous n’avions jamais fait d’œuvres de cette envergure dans le musée, et les œuvres n’étaient pas mises en valeur. Cependant, une bonne communication autour du musée est nécessaire.

Le musée prend une coloration hispanique en 1947

Il faut savoir le vendre, faire de belles expositions, comme il y en a déjà eu. Il n’y avait pas assez de place dans l’ancienne salle, alors que le musée possède de nombreuses œuvres en stock qui n’ont pu être exposées faute de place.