Le contenu vient d’être vérifié. Il est tombé hier. Il est sérieux et très inquiet. Les Arméniens du Haut-Karabakh vivent dans une zone restreinte. Les pseudo-manifestants écologistes proches du pouvoir azéri ont bloqué la seule route qui relie cette région au reste du monde.
Ce plan machiavélique du dirigeant Ilham Aliev pour pousser les Arméniens à quitter leurs terres ancestrales est une grave violation du droit international et des droits de l’homme. Nous traduisons et présentons ici les extraits du message d’avertissement envoyé par le ministre d’État de la République du Haut-Karabakh, Ruben Vardanyan.
Les actions menées depuis le 12 décembre par l’armée azerbaïdjanaise pour bloquer la route principale reliant le Haut-Karabakh à l’Arménie, pour la deuxième fois en moins de deux semaines, ressemblent à un moyen de pression bien pensé. Depuis la guerre de 44 jours de 2020, les Arméniens de la République du Haut-Karabakh (120 000 habitants), qui ont vu leurs terres ancestrales se réduire de 70 %, sont toujours en vie. L’objectif d’Ilham Aliyev est connu : capter les 30 % restants. Pour y parvenir, il s’attaque au cordon ombilical reliant deux pays frères : l’Arménie et le Haut-Karabakh.
Les médecins, dès l’annonce de ces actions, ont prévenu : « Nos maladies graves sont condamnées à mort si elles ne sont pas soignées en Arménie. Car Stepanakert, la capitale du Haut-Karabakh, ne dispose pas de suffisamment de ressources hospitalières en termes de personnel et d’équipements pour soigner certaines maladies. « Nous appelons les Nations Unies et d’autres organisations internationales à intervenir dans ce qui est vraiment une situation de vie ou de mort. L’absence de réponse entraînera non seulement une augmentation des décès, mais conduira à l’insécurité et à l’instabilité dans une zone qui est déjà très faible. . « , insiste le ministre d’État.
Le SOS de Ruben Vardanyan
Rappelons que Ruben Vardanyan a quitté la Russie en septembre dernier pour vivre définitivement à Stepanakert. Ce serial businessman, serial-bienfaiteur né à Erevan, a fait fortune en Russie dans les années 90. Il lance son SOS : « Mon premier entretien, dans mon nouveau poste de ministre d’Etat d’Artsakh, c’est l’état d’urgence le plus élevé. , le peuple du Karabakh est au bord d’une crise humanitaire. Sur le même sujet : Les bouffées, les cigarettes électroniques qui cartonnent chez les jeunes et les ennuis. Nous avons besoin de votre aide. Dans la matinée du 12 décembre, l’Azerbaïdjan a fermé la seule route reliant l’Artsakh et le reste du monde [c’est la route de Lachin, que l’Azerbaïdjan a également interdit les journalistes], dit mener une « recherche environnementale ». 120 000 citoyens de la République, dont 30 000 enfants, se sont retrouvés Le seul mode de vie utilisé pour livrer toutes les marchandises à l’Artsakh – de la nourriture aux médicaments – a été coupé pour la deuxième fois en un mois, sans indication de quand cette interdiction sera levée. . »
Le SOS de Mher Musaelyan
Il est le directeur du centre médical Stepanakert. En revanche, il prévient et déclenche son SOS. « Nous avons cinq patients gravement malades, qui doivent être transférés d’urgence à Erevan. Sheikhyan du village d’Ivanyan est dans un mauvais état. Depuis le 11 décembre, il est branché à un ventilateur car il a un problème de respiration difficile. Il faut l’emmener à Erevan. Voir l’article : Vacances et diabète : conseils pratiques pour bien se préparer. Il y a aussi Mailyan, du village de Khnapat, qui a un problème d’intoxication générale. Il faut le transporter pour son hémodialyse. Je peux aussi vous parler d’Avsharyan, Davtyan et Abrahamyan… Tous doivent aller à Erevan dans les 24 heures maintenant. Avec cette interdiction, ils vont mourir. »
Le double jeu de la Russie ?
Alors que 2 000 casques bleus russes sont censés assurer la sécurité du Haut-Karabakh, et circuler librement dans le couloir de Lachin, il semblerait que, là encore, Vladimir Poutine joue un double jeu. Lire aussi : La Conférence Régionale Santé et Autonomie lance la Consultation Santé. Parce que vous permettez que cela se produise.
Pire, selon d’autres sources, sans cette interdiction, l’Azerbaïdjan prépare une nouvelle attaque. Ce nouveau conflit laisserait à Poutine la liberté de son « opération » spéciale en Ukraine, notamment pour l’utilisation de petites bombes nucléaires. Le prix à payer serait-il de sacrifier les Arméniens du Haut-Karabakh ?
On s’étonne d’ailleurs que cette interdiction intervienne au moment où 70 représentants des principaux pays d’Ukraine et d’organisations internationales partenaires se sont réunis à Paris autour d’Emmanuel Macron ? La 13e journée était entièrement consacrée à l’Ukraine pour fournir une assistance financière, humaine et matérielle aux secteurs importants dont les structures ont été détruites par les attaques russes : énergie, eau, alimentation, santé et beauté et transports. A quand le même rendez-vous pour l’Arménie et le Haut-Karabakh, Emmanuel Macron ?
Quelles solutions ?
A l’heure actuelle, et pour éviter de nombreuses crises au Haut-Karabakh, trois solutions s’imposent : la condamnation de l’Azerbaïdjan par l’ONU, le déploiement de casques bleus en remplacement des Russes et la reconnaissance de la République du Haut-Karabakh. -Karabakh, Artsakh. Sans oublier le travail et le droit d’ingérence humanitaire qui ont de beaux jours devant eux. Cette question de la reconnaissance internationale est l’une des questions brûlantes qui, si elle n’est pas résolue de la bonne manière, permet et permet à Ilham Aliev d’avoir plus de liberté pour commettre tous ses crimes et atteindre ses objectifs meurtriers.
A l’heure où l’Europe se chauffe au gaz russo-azerbaïdjanais, et où la température descend en dessous de zéro, la France et l’Union européenne auront-elles le courage de dire : Arrêtez et protégez enfin la population du Haut-Karabakh ?
Ruben Vardanyan doit se sentir très seul. Il s’est transformé en sifflet. Son SOS sera-t-il accepté ? Il conclut par cette question supplémentaire : Le peuple d’Artsakh défend son droit à la vie. L’Azerbaïdjan veut leur refuser ce droit. Allons-nous tolérer de tels abus de pouvoir ?
Reportage réalisé par Antoine Bordier en collaboration avec Anelga Arslanian