Catastrophes naturelles : le défi d’obtenir une indemnisation en cas de sinistre

Written By Sara Rosso

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Les particuliers qui sont victimes de catastrophes naturelles, et notamment des conséquences de la sécheresse, doivent souvent faire face à des dizaines de milliers d’euros de dépenses. Pour éviter les litiges avec les assureurs, un avocat spécialisé livre ses conseils à MoneyVox.

La situation est grave. Les épisodes de sécheresse qui ont frappé la France cet été ont causé de gros dégâts aux bâtiments et la facture est élevée. Entre 1 900 et 2 800 millions d’euros au total, selon les chiffres de France Assureurs (FA), qui regroupe la plupart des acteurs du secteur. Un montant record depuis la création du régime « Catastrophes naturelles » ou « CatNat » en 1982. Ce fonds, alimenté par une taxe sur les contrats d’assurance habitation et automobile, est déficitaire depuis 7 ans. Pour remplir les caisses, la part prélevée devrait passer de 12 à 18 % en 2025. Dans le même mouvement, les cotisations des assurés vont augmenter et les prévisions les plus pessimistes tablent sur des hausses de 130 % en 30 ans.

Les catastrophes naturelles se multiplient en France. Inondations, tempêtes et sécheresse. Les effets de ce dernier sont redoutés à long terme car il endommage les sols et les fondations des maisons. En France, environ 54 % des maisons individuelles sont situées dans des zones d’exposition moyenne ou forte au retrait-gonflement des sols argileux (RGA), qui touche une bonne moitié de la France métropolitaine. Et 3,3 millions de foyers, soit environ 16 % du total, se trouvent dans des zones à haut risque. Ce danger « est à la fois le plus dynamique en termes de développement, notamment dû au changement climatique, et le moins connu », prévient Florence Lustman, présidente de la FA, dans un récent rapport intitulé « Risque de sécheresse et logement : quel impact de l’assurance ? « .

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Une note de 43 milliards pour les assureurs… et les assurés

« Le climat change dans le monde entier et plus vite que prévu. Même en limitant le réchauffement climatique, les catastrophes naturelles devraient se multiplier », selon le rapport du GIEC publié en août Conséquence immédiate : les primes d’assurance auto et habitation augmenteront en moyenne d’au moins 3 % d’ici 2023. Lire aussi : centrisme. En clair, les assureurs craignent des coûts futurs de l’ordre de 43 milliards de dollars entre 2020 et 2050 selon France Assureurs – et les dossiers sont complexes à défendre pour les victimes. Et plus encore s’ils n’ont pas été touchés par une catastrophe ayant donné lieu à un décret, dans lequel est constatée la participation de l’Etat à la réparation économique du dommage.

Selon le médiateur des assurances Arnaud Chneiweiss, les litiges sur le sujet se multiplient, car les assurances rechignent à indemniser et multiplient les contre-expertises pour des travaux dont le prix peut vite s’envoler. Le rapport d’activité de l’organisme montre qu’un dossier sur 10 est lié au climat d’ici 2022, dont seulement la moitié ouvre droit à une indemnisation. Alors, comment prouver que la fissure apparue du jour au lendemain a été causée par un événement naturel ? Les dégâts sont plus compliqués à juger que ceux causés par une tempête ou un incendie. Surtout, « on constate que les victimes sont seules et cherchent de l’aide ou se regrouper dans un groupe d’habitants ou des associations de quartier », explique maître Guillaume Aksil, du cabinet Lincoln Avocats Conseil et spécialiste du sujet.

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Dégât isolé : déclarer le sinistre au plus vite

Même si aucun arrêté n’a été publié ou si le phénomène est isolé, « il est indispensable de déclarer les dégâts de votre logement à la mairie de votre commune. C’est elle qui finira par faire une demande de reconnaissance d’un état de catastrophe naturelle. Si ce n’est pas le cas, vous devez déclarer le sinistre à votre assurance dans les plus brefs délais », conseille Maître Askil.

Dans cette situation, c’est votre assurance qui déterminera si l’accident est naturel ou non. Vous pouvez également demander à des sociétés expertes à vos côtés de défendre votre cause, si nécessaire.

Le montant de l’indemnité, qui doit être versée dans les trois mois suivant l’expertise certifiée des dommages, varie selon la nature des dommages et les travaux nécessaires pour remettre en état le logement, mais les prix sont importants et la facture peut facilement dépasser les 100 000 euros. . . Il est donc nécessaire d’obtenir plusieurs estimations.