Certaines des crypto-monnaies minières interdites dans l’État de New York

Written By Sara Rosso

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L’État de New York vient d’interdire l’extraction de crypto-monnaie utilisant de l’électricité à partir de combustibles fossiles après avoir promulgué une loi mardi. L’extraction de ces actifs numériques, qui sont échangés sur un réseau informatique connu sous le nom de blockchain, est accusée de consommer de grandes quantités d’électricité et de causer de la pollution lorsque cette électricité provient de l’utilisation de combustibles fossiles.

L’interdiction concerne le minage à base d’énergie fossile

L’État de New York a interdit le minage de certaines crypto-monnaies pendant deux ans. Les crypto-monnaies concernées sont celles qui sont considérées comme trop consommatrices d’énergie d’origine fossile. Sur le même sujet : Cette nouvelle crypto-monnaie a ajouté Bloomingdales et Bodega en tant que partenaires affiliés – La plus grande prévente 2022 ?. C’est le premier Etat américain à suspendre tout ou partie de ces activités.

Mardi 22 novembre, la gouverneure démocrate Kathy Hochul a rendu public un texte adopté par la législature de l’État au printemps pour imposer un moratoire sur l’exploitation des énergies fossiles.

C’est la première fois qu’une telle loi est mise en œuvre dans le pays, ce qui réduira considérablement la possibilité de développer des entreprises qui ne sont pas entièrement basées sur les énergies renouvelables. Plus important encore, la loi aura un impact direct sur le pays, qui est l’un des plus importants du pays en termes de production de Bitcoin.

Ces dernières années, plusieurs sociétés spécialisées ont repris d’anciennes centrales électriques dans l’État de New York pour fournir de l’électricité aux opérations minières.

Selon la société spécialisée Digiconomist, miner ou créer du Bitcoin, la crypto-monnaie la plus populaire au monde, nécessite environ 1 150 kilowattheures, soit la consommation électrique moyenne sur 40 jours d’une maison américaine.

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Selon un indice élaboré par l’université de Cambridge, le minage de Bitcoin consommait 90 térawattheures dans l’année au 23 novembre, soit près d’un quart de la consommation d’électricité de la France en 2019, qui selon EDF était de 473 TWh.

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Le proof of work trop énergivore

L’interdiction, émise mardi, concerne la méthode d’extraction dite « proof-of-work », qui est considérée comme la méthode la plus énergivore à l’heure actuelle. Voir l’article : Investir dans l’immobilier en France est plus avantageux qu’à l’étranger : Décryptage.

Il s’agit de demander à un ordinateur d’effectuer le plus rapidement possible une série complexe de calculs pour déclarer un gagnant et qui recevra une ou plusieurs unités de la crypto-monnaie en question.

Cependant, plus il y a de mineurs en compétition, plus il est difficile de gagner. Par conséquent, les mineurs doivent acheter des cartes graphiques et d’autres machines pour effectuer des calculs informatiques. Aujourd’hui, ces machines sont très gourmandes en électricité.

Ce procédé est de plus en plus remplacé par des protocoles dits de « proof-of-stake » ou de « proof-of-stake », qui ne nécessitent aucun calcul et consomment donc moins d’électricité.

De nombreuses crypto-monnaies, telles que la deuxième plus grande crypto-monnaie Ethereum, sont passées à cette nouvelle méthode de vérification. Bitcoin, en revanche, est toujours lié à la preuve de travail et est donc encore très énergivore.

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Le minage subit de nombreuses interdictions

Plusieurs pays, dont la Chine, ont interdit l’extraction de crypto-monnaie. Sur le même sujet : Les banques sont-elles suffisamment préparées aux risques climatiques ?. Jusqu’à présent, il était le leader mondial de la création de monnaies virtuelles jusqu’à sa suspension en juin 2021.

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La répression chinoise contre l’exploitation minière a entraîné un exode qui a profité aux États-Unis, qui sont devenus autonomes en énergie et sont depuis devenus le premier producteur mondial de crypto-monnaies.

Selon l’Université de Cambridge, qui tient à jour l’Atlas de la consommation d’énergie des crypto-monnaies, les États-Unis se classent au premier rang mondial pour le taux de hachage ou la puissance de calcul.

Ils fournissent 37,8 % de toute la puissance de calcul, bien devant la Chine (dont le réseau de mineurs souterrains continue de fournir 21,1 % du taux de hachage mondial) et le Kazakhstan (13,2 %). On peut donc dire que les américains produisent le plus de bitcoins.

En Europe, certains pays ont également interdit le minage de preuve de travail, comme le Kosovo en janvier 2022. Ce dernier a notamment décidé d’interdire cette activité en raison de fréquentes coupures de courant dues à des problèmes d’alimentation électrique. La crise énergétique actuelle qui affecte le monde est susceptible de conduire d’autres pays à interdire l’extraction de crypto-monnaie.

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