C’est le produit phare du moment, décoré par les agences gouvernementales de toutes les vertus souvent subventionnées. Le marché des moteurs thermiques a le vent en poupe et enregistre une croissance à deux chiffres : un million d’unités vendues en France en 2021 et probablement jusqu’à 1,3 million en 2022. Les deux nouveaux sont équipés, car ce sont les systèmes de chauffage les plus performants et les meilleurs . », a estimé Christophe Thebault, directeur marketing du groupe Atlantic, qui produit des pompes à chaleur dans cinq usines en France, et bientôt la sixième.
La flotte française, qui est la plus importante d’Europe, compte déjà six millions d’unités, et les perspectives semblent bonnes. Dans un rapport publié fin novembre, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) parle de « technologies clés » pour réduire la chaleur et réduire la consommation de gaz.
Amélioration des rendements
Cependant, le système de pompe à chaleur n’est pas nouveau et remonte aux années 1930 aux États-Unis. Ces machines ont été importées en France au milieu des années 1970, au moment de l’accident. Ils récupèrent les calories de l’air, de l’eau ou de la terre grâce au fluide caloporteur, et le compresseur électrique est alors capable d’en élever la température. Voir l’article : Travaux de réparation : comment bien faire pour la plomberie – EconomieMatin. « C’est le principe des moteurs de vélo. Quand on pressurise l’air à l’intérieur, ça chauffe », explique David Bonnet, président d’honneur de l’Association française des chauffards (Afpac).
Certains modèles permettent également de refroidir la température lorsqu’il fait chaud. « C’est le système du futur, qui apporte un confort thermique hiver comme été », précise David Bonnet. Selon lui, pour 1 kilowatt (kWh) d’électricité consommé, la pompe à chaleur restitue 4 à 5 kWh de chaleur. « Dans la lutte pour la réduction des émissions de CO2, les pompes à chaleur sont aux bâtiments ce que la voiture électrique est aux voitures », a déclaré Brice Lalonde, ancien ministre de l’Environnement, patron de l’organisme Équilibre des énergies qui a appelé à un « large plan de déploiement ».
Un marché très subventionné
C’est clairement l’intention du gouvernement, qui cherche à remplacer les trois millions de radiateurs à mazout qui fonctionnent encore chez les particuliers. A voir aussi : Comment estimer un bien ?. Les pompes à chaleur peuvent également remplacer les chauffages au gaz, neufs qui ne seront bientôt plus éligibles aux aides publiques.
Pour s’équiper d’une pompe à chaleur, le coût moyen est généralement compris entre 12 000 € et 15 000 €, l’aide apportée peut être conséquente. Une petite famille peut ainsi toucher jusqu’à 9 000 € en associant le système MaPrimeRenov’ aux certificats d’économies d’énergie (CEE).
Pas d’unanimité chez les professionnels
Cependant, l’essor des moteurs thermiques a été critiqué. « Pousser leur progression, c’est de la folie, alors qu’on ne produit pas assez d’électricité en France. Sur le même sujet : Le PTZ revient à l’ordre du jour alors que les taux immobiliers remontent. Du coup, aux heures de pointe, on va continuer à importer d’Allemagne, où l’on produit du charbon », s’est plaint le représentant du secteur gazier.
Certains professionnels savent aussi que nous faisons peu. « Les pompes à chaleur ne sont pas les plus adaptées aux endroits les plus froids, même si elles sont tout de même plus performantes que les radiateurs électriques », précise Jean-Claude Rancurel, président de la branche toiture-conduite-chauffage. Capeb).
« Placer le montant maximal des subventions pour remplacer le système de chauffage au lieu du renouvellement universel n’est pas le meilleur », a déclaré Isabelle Gasquet, du Cler, une organisation qui travaille sur les questions d’efficacité énergétique.
Des pratiques commerciales pas très claires
Au sein du site, certaines pratiques sont également spécifiquement identifiées. « Subventionner le marché à ce niveau, c’est prendre le risque d’abus. On a déjà vu des escroqueries comme celles qui vendaient de l’isolation de toiture à 1 €, multipliées par du mauvais travail et de la fraude », a souligné Nicolas Moulin, président de Primesenergie.fr.
Les dossiers ne sont pas toujours installés correctement. Les familles, par exemple, prennent une pompe à chaleur très petite par rapport à leur habitation, ce qui fait qu’elle coûte moins cher à l’achat, au point d’utiliser un chauffage d’appoint.
D’autres, au contraire, achètent du gros matériel, après s’être laissé convaincre de contracter un prêt à la consommation pour financer le montant non couvert par les subventions. « Les commerciaux expliquent que les économies d’énergie réalisées serviront à rembourser le prêt, ce qui s’avère souvent faux », a souligné Nicolas Moulin.
La profession veille à traquer ces « éco-délinquants » et met en garde contre les devis effectués par téléphone. Avant tout investissement, il est nécessaire de faire un audit énergétique, explique Sylvain Le Falher, PDG de Hello Watt, une société de conseil qui aide les particuliers dans leurs démarches.