Dans un contexte économique et financier complexe, les épargnants doivent investir méthodiquement et privilégier des véhicules adaptés à un environnement radicalement différent.
Les épargnants français ont fortement investi dans l’assurance-vie en unités de compte depuis le début de l’année : 41 % des versements ont été affectés à ces supports non garantis. Mais ce chiffre pourrait chuter comme un souffle, car la performance en 2022 risque d’être très décevante.
« Dans une perspective à long terme, il est toujours important de diversifier son contrat, car avec le niveau d’inflation actuel, le rendement du fonds en euros ne protégera pas son capital de l’érosion monétaire », souligne Stellane Cohen, présidente d’Altaprofits. De plus, des opportunités demeurent pour les investisseurs qui sont prêts à prendre un peu de risque et à attendre quelques années. Voici comment les saisir.
Investir progressivement
Les experts en gestion rappellent que la performance future se construit sur un marché en baisse. Ceci pourrez vous intéresser : Le RDV des Courtiers Le Mag’ – WebTV PLANETE CSCA – Programme du 09/12 – Replay du programme. Autrement dit, il faut savoir profiter d’une baisse boursière pour investir à moindre coût et profiter de la reprise.
Cependant, compte tenu des incertitudes qui pèsent sur l’économie, il est difficile de prédire quand cela se produira. Dans ce contexte, il vaut mieux garder de la trésorerie pour investir afin de profiter de la baisse excessive des marchés. Un tel comportement pourrait plaire aux accros de l’information financière.
Pour d’autres, une technique simple est un investissement régulier et progressif. « Il faut utiliser l’option disponible dans la plupart des contrats pour égaliser automatiquement votre investissement, par exemple sur 12 mois », recommande Thomas Delannoy, directeur général adjoint d’Asac-Fapes.
Miser sur les fonds obligataires à échéance
Meeschaert AM, Sunny AM, Edmond de Rothschild AM, Carmignac… On ne compte plus les sociétés de gestion qui ont lancé ces dernières semaines des fonds obligataires à durée fixe. Le concept? Ces fonds ont une durée de vie limitée. Leur maturité se situe souvent entre 2027 et 2028. Voir l’article : Deux nouveaux administrateurs au sein des comités AI. Lors de leur démarrage, les gérants achètent des obligations émises par des entreprises. Ils sont détenus jusqu’à leur échéance et sont remboursés à temps, juste avant la dissolution du fonds. Pendant ce temps, ils perçoivent des intérêts.
Les fonds actuels se concentrent sur les sociétés qui émettent des obligations à haut rendement. Ces sociétés, souvent de taille moyenne et endettées, proposent des tarifs très attractifs. Ces fonds visent une performance de l’ordre de 6% à 8% par an en moyenne avant frais (1% à 2%).
Le principal risque : qu’une des sociétés ne soit pas en mesure d’honorer le remboursement des obligations qu’elle a émises. « La rémunération actuellement proposée nous semble très attractive par rapport au niveau de risque assumé », juge Alain Krief, responsable de la gestion obligataire chez Edmond de Rothschild AM. De plus, les gérants sélectionnent les sociétés les plus solides et diversifient leurs portefeuilles vers de nombreuses sociétés.
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