Fin 2022, les hôpitaux de France font face à une triple épidémie : grippe, Covid-19 et bronchiolite. Les services d’urgence, faute de lits, sont saturés. Cris d’alarme, chiffres, promesses… Cinq déclarations pour comprendre la situation.
Marc Noizet, président du syndicat Samu-Urgences de France, était l’invité de FranceInfo ce vendredi 23 décembre. Il a fait le point sur la situation :
Centres 15 débordés
« Les 15 centres débordent comme jamais auparavant. Sur le même sujet : Grippe de la tomate : quelle est cette nouvelle maladie ?. On a vu 20% d’activité en plus il y a deux semaines par rapport à 2021, où on sentait que c’était déjà le pic et la semaine dernière plus 55% d’activité. Ces flots d’appels qui bloquent les lignes du centre 15 nous pose des difficultés car nous sommes à bout de ressources humaines. »
Les fermetures de lits en cause
« Les hôpitaux sont saturés comme chaque année en fin d’année, mais la différence cette année, c’est que nous avons fermé 15 à 20% de nos lits » en raison de « problèmes de démographie médicale dans le monde hospitalier ». Voir l’article : Le meilleur de 2022 : nos conseils pour affronter sereinement….
« Aux urgences, on constate une augmentation d’activité de 5 à 10 %, ce qui n’est pas énorme, mais nos services d’urgence n’ont pas réussi à se vider car il n’y a pas de place pour l’hôpital et donc ils sont complètement surpris par ces fameux des brancards qui attendent un, deux, trois jours dans nos couloirs, en attendant qu’on leur trouve un lit d’hôpital.
Des patients qui attendent des heures sur des brancards
Les patients « attendent parfois 10, 12, 15 heures » avant d’être soignés. « Tous les patients en attente de civière ont une morbidité, c’est-à-dire une complication de leur maladie, et une mortalité qui augmente. A voir aussi : Gestion de l’épidémie de Covid : quels sont les risques Édouard Philippe. Depuis début décembre, il y a 17 patients sur civière qui n’auraient pas dû mourir ».
Le ministre de la Santé François Braun, en visite, jeudi soir, au Samu de Paris et à l’hôpital Delafontaine de Saint-Denis, a également évoqué les difficultés des services d’urgence en cette fin d’année :
Vers une semaine encore plus difficile
« Tout le monde se mobilise dans une espèce de sainte union qui est remarquable », s’est félicité le ministre, qui a prédit une « situation plus compliquée la semaine prochaine », annonçant « passer un cap extrêmement difficile ».
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Promesse d’une réforme
François Braun a déclaré qu’il engagerait « dès janvier la réforme globale de notre système de santé territoire par territoire », suite aux travaux du Conseil national de la Réfondation. « Je remercie tous les professionnels et je leur dis que nous sommes mobilisés, et que nous allons porter le système de santé au sommet pour le réformer ».
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