Comme le mur Oberkampf à Paris, un mur à Reims est dédié à…

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Les amateurs de street art pourront bientôt admirer les œuvres d’artistes internationaux au cœur de Reims, sur un mur dédié. L’inauguration aura lieu le samedi 7 mai, avec la fresque de l’artiste belge Iota. Retour sur ce concept original.

Au 4 rue Gerbert à Reims (Marne), trois jours de travail en pleine rue. Et un grand mur de béton, enfin coloré. Iota, 30 ans, est belge. Elle est la première artiste à inaugurer cette façade de huit mètres sur trois qui accueillera bientôt des street artistes du monde entier, à quelques pas de la cathédrale.

Le projet est soutenu par l’association « Le MUR de Reims ». Il a été lancé par les artistes plasticiennes Maryline Mathevet et Marjorie Tocqueville, également connue sous le nom de Mat x Zekky. Une initiative inspirée du « Mur d’Oberkampf », institution de l’art urbain parisien, ancien panneau publicitaire blanc de 24 m2. Depuis, Rennes, Nancy, Poitiers ou Dijon ont rejoint le mouvement. A cette occasion, MUR signifie « modulaire, urbain et réactif ». Un concept qui se répand.

« On voit beaucoup de fresques à Reims, mais pas forcément celles d’artistes extérieurs au territoire de Champagne-Ardenne », explique Maryline Mathevet devant les premiers travaux qui auront lieu le vendredi 6. Peut. Tous les trois mois, des artistes étrangers se produiront sur ce mur de la ville du sacre. « Nous voulons que l’art tourne. Laissez-le bouger, poursuit-elle.

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Iota est la première artiste à réaliser sa fresque

© Marjorie Le Meur

Le MUR de Reims prend forme.

© France Télévisions

Mettre en valeur l’art urbain international, mais aussi attirer le public. Et ça ne manque pas. Depuis les premiers coups de peinture à Iota, les habitants du quartier ont jeté des regards curieux, d’autres s’arrêtent sur cet axe très emprunté. « Les passants me demandent. Je suis étonné de leur enthousiasme. Beaucoup de gens me disent qu’il était temps de peindre le grand mur gris, sourit Iota, pinceau à la main. « Nous nous attendons maintenant à ce que le public soit plus large, plus diversifié également. On espère aussi que des gens d’autres régions viendront voir les oeuvres, conclut Maryline.

On espère aussi que des gens d’autres régions viendront voir les œuvres.

Pour cette rentrée, les co-fondateurs mettent à l’honneur l’art figuratif : « Nous l’avons préféré à un travail plus abstrait ou plus conceptuel. Nous voulions que les œuvres parlent aux gens. » Parler aux gens, mais aussi rendre le travail de ces artistes accessible aux Rémois : tel est l’intérêt de ce mur, situé en plein cœur du centre-ville, à proximité immédiate du lycée professionnel St Jean-Baptiste de la Salle. « Avec les fresques, l’idée est de mettre le public devant une proposition artistique qu’il n’a pas forcément l’habitude de voir ni les moyens d’aller voir, par exemple à Paris. »