Comment apprendre à contrôler ses émotions à l’adolescence : les conseils d’Okapi

Rédactrice passionnée depuis plus de de 15 ans. Sara vous trouve les dernières infos

Colère, peur, tristesse, joie… les émotions submergent parfois les adolescents et envahissent littéralement leur corps et leurs pensées. Okapi leur explique d’où ils viennent, ce qu’ils signifient et comment les reconnaître pour mieux les apprivoiser.

Dans Okapi, les émotions des ados passées au crible

Jean-Yves Dana, rédacteur en chef du magazine Okapi : Voir l’article : Le NHB réduit va à Pau.

C’est un sujet que tous les parents d’un adolescent rencontreront probablement à un moment ou à un autre. On le sait, on s’y prépare parfois… Mais quand ça arrive, on est surpris et on se demande comment on va s’en sortir. Alors que nous sommes dans la cuisine, occupés à préparer le dîner, ou à conduire la voiture vers l’hypermarché du coin, le « paquet » hurlant apparaît sans même que nous l’ayons vu. , parce qu’on a dit non à un voyage entre amis (pas de chance, c’est le week-end où on a prévu un dîner en famille depuis trois mois !) ou, pour la centième fois, la demande d’ouverture de compte sur le réseau social en plein essor. . . » Au moins, vous ne comprenez rien ! Dire non, c’est tout ce que tu sais faire, j’en ai tellement marre ! De la colère, puis des larmes et de la tristesse pour le reste de la journée, de la tristesse et de la peur (de perdre des amis entre autres) et enfin une joie tout aussi démesurée si vous finissez par craquer et dire oui…

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“On se dit tout”

Colère, tristesse, peur, joie… Dans l’étude « On se dit tout » dans son numéro du 15 décembre, Okapi, le magazine des années collège, se penche sur les émotions de nos ados et leur explique comment les contrôler, trop fort, qui les submerge, les rend euphoriques ou leur met la boule au ventre, et qu’eux et elles aimeraient savoir faire un peu mieux. Voir l’article : Itinérants cachés, très présents dans la Baie-des-Chaleurs. Mais aussi ceux qu’ils peinent à exprimer, de peur de dévoiler ce qu’ils ressentent, et qu’il faut prendre tout autant au sérieux.

Des courriers de nombreux 11-15 ans traitent de ce sujet et expriment leur frustration, parfois leur malaise et leur besoin de conseils face à cette vague qui les envahit : « Je pleure pour rien, je n’arrive pas à m’arrêter, est-ce normal ? » dit l’un, « je me mets en colère très vite, que puis-je faire pour que ça s’arrête? » demande le deuxième ; « Quand je m’endors, je pense à des choses tristes… » confie un troisième…

Okapi répond aux adolescents en aidant à identifier et reconnaître ces émotions, à comprendre les besoins qu’ils expriment au-delà de leur explosion momentanée souvent incompréhensible et pourquoi ils nous sont utiles, donc précieux quand on sait les apprivoiser. Comment faire? En les acceptant mieux, suggère Maëlle Challan Belval, formatrice en éducation émotionnelle. « Laisser transparaître ses sentiments, c’est aussi montrer une partie de soi-même », explique-t-elle. Il faut parfois un climat de confiance pour oser le faire. Par exemple, Audrey, 13 ans, propose d’essayer « de faire des exercices de méditation ou de yoga »… Elle a tout compris !

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Lire l’intégralité de l’article extrait du magazine Okapi

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Apprends à contrôler tes émotions

Crier quand vos parents commentent votre look, pleurer pour un oui ou un non, euphorie quand votre crush vous aime sur Instagram… Depuis des mois, plus aucun moyen de contrôler votre humeur, qui peut parfois changer en un clin d’œil. œil. ‘œil. Ce ne sont que les manifestations des émotions intenses qui surviennent pendant la puberté, avec l’arrivée de nouvelles hormones libérées par votre cerveau. Ceci pourrez vous intéresser : Envie de passer vos vacances à (bien) dormir ? Le tourisme du sommeil est fait pour vous !. Les cris, les larmes, la boule au ventre… Ce sont autant de réactions à ce qui se passe en vous face à une situation qui vous bouleverse !

Nous avons quatre émotions principales : la colère, la tristesse, la peur et la joie. Lorsque l’un de ces sentiments surgit, il vous pousse à réagir. Ils permettent de s’adapter… à condition de bien les connaître.

La colère

Ce que vous ressentez : vous êtes tendu, agressif, triste, irrité, en colère, etc. Vous criez, vous faites des gestes, vous voulez vous battre…

L’origine : c’est une réaction défensive. La colère s’exprime lorsque vous éprouvez un sentiment d’injustice (« ma petite sœur a eu un téléphone quand j’avais 11 ans, alors que j’en ai attendu 13 »), lorsque vous êtes agressé au sens propre (« j’ai été bousculé ») comme au figuré (« ma valeurs ») ne sont pas respectées ») ou lorsque vous vous sentez frustré (« mes parents ne me laissent pas sortir »).

Vos besoins : être respecté, écouté et compris. La colère est utile pour se protéger. Mais quand elle nous dépasse, elle nous pousse trop souvent à faire du mal aux autres ou à nous-mêmes.

La tristesse

Ce que vous ressentez : Vous avez les larmes aux yeux, voire des pleurs, la gorge serrée, la respiration saccadée…

Origine : Vous éprouvez de la tristesse lorsque vous êtes privé de quelque chose et vous comprenez que rien ne sera plus jamais comme avant : la perte d’un être cher, la fin d’une situation (comme une amitié), une séparation ou une rupture, l’incapacité d’obtenir quelque chose , changements difficiles (comme déménager)…

Vos besoins : être écouté, réconforté et consolé.

La bonne nouvelle : la tristesse est précieuse car elle permet d’avancer.

La peur

Ce que vous ressentez : votre cœur bat très vite, votre ventre est serré, vos mains sont serrées et tâtonnent, vos jambes sont coupées… Vous respirez fort, vous avez envie de vous enfuir, vous transpirez…

Origine : C’est un sentiment d’anticipation. Il nous informe d’un danger, d’une menace potentielle ou réelle. Elle peut aussi être liée à l’appréhension. Incidemment, 8% de notre peur est basée sur une menace concrète. Le reste est dans la tête.

Vos besoins : être protégé, se sentir en sécurité. Besoin d’explications (sur les règles pour les filles par exemple), de discussions, de liberté, d’espace.

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La bonne nouvelle : la peur permet d’être alerte et de se mettre à l’abri si nécessaire, ce qui génère du stress.

La joie

Ce que vous ressentez : vous riez, souriez, acclamez, dansez…

L’origine : elle accompagne un moment de partage, de communauté, de réussite. Il couronne un effort, un succès, une rencontre ou des retrouvailles. Elle est liée au plaisir de partager et permet de se sentir connecté aux autres. Avec joie nous nous sentons énergiques, nous avons le sentiment d’exister.

Vos besoins : partager votre joie avec les autres.

La bonne nouvelle : la joie vous apprend ce qui est bien, elle indique un chemin à suivre dans un projet, un engagement, un travail.

Et si je n’arrive pas à montrer mes émotions ?

Le témoignage de Maëlle Challan Belval, conseillère conjugale et familiale et présidente de Comitys, organisme de formation en éducation affective et sexuelle.

« C’est presque normal à l’adolescence. D’abord, dans notre culture, faire preuve d’émotion a longtemps été considéré comme un signe de faiblesse. A l’adolescence, c’est passer pour un « bébé ». Et laisser transparaître vos sentiments, c’est aussi montrer une partie de vous-même. Il faut parfois un climat de confiance pour oser le faire.

La solution? Apprenez à connaître vos sentiments, à les nommer, à les apprivoiser. Enfin, nous ne pouvons pas laisser transparaître nos sentiments car nous en sommes coupés. Face à des situations difficiles (deuil, conflits violents, harcèlement, etc.) on se crée une carapace pour ne pas trop souffrir et on se déconnecte (inconsciemment) de ses émotions. Pour réapprendre à se connecter avec eux et à les exprimer, il faut trouver un climat apaisant. »

Comment apprivoiser ses émotions ?

« Il faut déjà les accepter (qu’elles soient agréables ou non) quand elles arrivent, au lieu de les cacher ! Et les reconnaître », explique Maëlle Challan Belval.A chaque fois que vous êtes submergé par une émotion, commencez par identifier ce que vous ressentez Cela vous permet de mieux comprendre ce qui se passe en vous.

Une technique imparable : Mettez des mots sur vos sentiments et leurs manifestations en les écrivant, sur une feuille de papier ou un petit carnet (« J’ai des frissons », « Je suis anxieux », « J’ai les mains qui tremblent… Alors essayez analyser ce qui déclenche ces sentiments : « je suis en colère parce que mon frère a le droit de se coucher plus tard que moi », etc.

Enfin, agissez en exprimant ce dont vous avez besoin. Dans le cas de votre frère aîné, par exemple, vous devez en discuter avec vos parents, leur expliquer que vous avez besoin d’être écouté et compris, exiger d’eux plus d’équité. Dernier conseil à suivre lorsque vous vous sentez submergé par vos émotions : respirez lentement et profondément !

Pour aller plus loin

Podcast Ma vie d’ado : les ados parlent de leurs émotions

« Ma vie d’adolescente », c’est le témoignage d’adolescents de toute la France. Proposé par le magazine Okapi, ce podcast s’adresse aux adolescents, mais pas seulement. Ces tranches de vie surprennent et émeuvent les adultes. S’ils disent qui sont les adolescents d’aujourd’hui, ils rappellent aussi aux adultes qui ils étaient. « Ma Vie d’ado » c’est intimiste, c’est joyeux, c’est drôle, c’est triste, c’est calme ou mouvementé… C’est bouleversant comme une vie d’ado !

Plus de 100 épisodes écoutables sur toutes les plateformes sont actuellement disponibles. Pour les découvrir, nous vous proposons cette sélection.

La peur de ma vie

Le jour où j’ai le plus pleuré

La jalousie… et moi

C’est ça, l’Amour !