Les grandes familles dans le train sont toujours délicates. Quand à la 12ème minute, cet homme de Paris-Lyon a dit, c’est vrai, « Les 2 petits enfants étaient bruyants », on a eu envie de lui répondre : « Et ma main dans ton visage, c’est bruyant, tu ne trouves pas ? » . Mais nous avons simplement baissé les yeux et assuré à l’homme : « Ça ne durera pas, ils vont dormir. » Mais ils n’ont JAMAIS dormi. 2h22 sans dormir, dans un train, avec des petits gémissements et un vieux qui se plaint.
Oui, oui, il crie surtout pendant le bain : « In baiiiiiiin, NOW », ou pendant les repas : « Be taaaaaaaaaable ». Et quand beaucoup d’enfants de la famille n’arrivaient pas, la voix de la mère ou du père s’élevait : « Ya taaaaaaaa ». Lors de la troisième interpellation, comme la police, les parents ont ajouté une insulte et crié à tue-tête : « Taaaaaa, b*****. Si tu ne viens pas, je donnerai tout au chien. Et je le ferai. Je m’en fiche. Vous allez mourir de faim. Peu importe. La terre 3, 4, 5, 6. Ils rient.
C’est une grande famille, c’est ça : une belle relation entre le rire et le cri. C’est un bon équilibre entre les hurlements de colère et les hurlements de joie. C’est comme un film italien… Il crie, il pleure, il rit, il chante. Un peu de malice, une once de retenue, beaucoup de rires, quelques mots.
Sur l’échelle de Richter du bruit, nous sommes au sommet, mais aussi sur l’échelle de Richter de l’amour… Crier, rire !