Finie l’image désuète du dahlia… Depuis quelques années, ces fleurs reviennent sur le devant de la scène et connaissent une ascension fulgurante. Le dahlia, appelé chichipatli ou acocopatli, est originaire des régions chaudes du Mexique, et était autrefois très apprécié des Aztèques qui en consommaient le tubercule. En 1789, l’abbé Antonio Cavanilles, directeur du Jardin botanique de Madrid, reçoit les premières graines de cette plante de Mexico, appelée dahlia en hommage au botaniste suédois Andreas Dahl.
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Le dahlia appartient à la grande famille des Astéracées, comme les marguerites, les asters ou les échinacées. Au début, la plante n’avait que quatre ou cinq variétés à fleurs simples. On les trouvait dans les potagers des grands-mères au sol profond et souple.
Trente espèces aujourd’hui
Le dahlia a subi une baisse de popularité à la fin du siècle dernier. Peu à peu, cependant, la plante a suscité la passion des collectionneurs. Les jardiniers européens, surtout français, créent alors une multitude de variétés. Sur le même sujet : VIDÉO – Jardinage : comment donner le goût à vos enfants ?. Il en existe une trentaine d’espèces et pas loin de dizaines de milliers de cultivars. Aujourd’hui, près de vingt mille crèches sont présentes dans le monde entier. La plupart dérivent du Dahlia pinnata et du Dahlia coccinea ainsi que du Dahlia imperialis, qui peut atteindre trois mètres de haut.
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Les nouvelles variétés n’ont plus grand-chose en commun avec leurs lointains ancêtres. Classées par groupe selon leur apparence, les fleurs prennent d’innombrables formes, tailles et couleurs. Qualifiées de camélia, d’anémone, de cactus, de pompon ou de pivoine, ces fleurs se déclinent dans une infinité de formes et de couleurs et sont devenues incontournables dans les jardins de cure, les massifs exotiques colorés, les potagers, les mixed border, les jardinières et les bouquets d’été.
Aujourd’hui, le dahlia a ses concours internationaux, ses expositions, ses conférences, ses baptêmes, ses consécrations, son conservatoire…
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Aujourd’hui, le dahlia a ses concours internationaux, ses expositions, ses conférences, ses baptêmes, ses consécrations, son conservatoire… Pour ma part, j’aime toutes les variétés de dahlia, mais surtout celles qui laissent entrevoir un feuillage sombre qui se dresse en élégant contraste avec les fleurs. Le dahlia a des racines tubéreuses renflées, réunies en fagots, comme de petites pommes de terre. Autrefois comestibles, ses racines insipides ont été rapidement abandonnées au profit de la floraison exceptionnelle de la plante.
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De son tronc touffu et dressé émergent des tiges rigides, tubulaires, dressées, creuses et ramifiées aux inflorescences qui se renouvellent tout l’été sans interruption. La fleur de dahlia a un caractère bien trempé, une personnalité épanouie si affirmée qu’elle se démarque entre mille. Ses inflorescences capitulaires solitaires sont formées d’une ou plusieurs rangées de ligules radiées qui, selon les variétés, entourent un disque central de pistils plus ou moins visibles.
Un feuillage du vert tendre au vert amande
Le diamètre des fleurs varie entre dix et vingt-cinq centimètres voire plus ! Les dahlias géants, comme Emory Paul, portent des fleurs de la taille d’assiettes. Le feuillage généralement abondant apporte une certaine luxuriance et accentue les couleurs exotiques et les formes voluptueuses des fleurs. A voir aussi : VIDÉO – Jardinage : comment le faire goûter à vos enfants ?. Les feuilles opposées finement dentées, longues de vingt à cinquante centimètres, sont soit en forme de nageoire, soit très arrondies et se divisent en trois à cinq folioles, plus ou moins coriaces.
La couleur du feuillage permet également de belles variations, allant du vert tendre au vert émeraude voire même au vert bronze ou violet selon les différents types. Les dahlias du jardin sont la promesse d’un été coloré ! Pourquoi s’en priver ?
Le dahlia n’est pas difficile à cultiver, mais demande une certaine attention. Elle est heureuse et ne fleurit que dans des conditions chaudes et ensoleillées. S’il s’adapte à tous les sols, il s’épanouit dans un sol fertile, riche en humus, frais et bien drainé, de préférence neutre, ni acide ni calcaire. C’est une plante avide d’eau qui apprécie d’être maintenue humide pour donner le meilleur de lui-même.
Cependant, il ne tolère pas l’eau stagnante. Un sol frais permet une croissance vigoureuse. Un bon paillis est fortement recommandé, surtout en été comme celui-ci. Pour bien fleurir, le dahlia a besoin d’un sol riche en matière organique. Dans un sol sablonneux pauvre, il ne sera jamais luxuriant et envahi par la végétation. Les variétés hautes résistent assez mal au vent ou aux fortes pluies. Si l’on veut éviter un effort peu attrayant, il vaut mieux leur donner un endroit abrité des vents dominants.
