Publié le 11 octobre 2022 à 7 h 50 Mis à jour le 11 octobre 2022 à 12 h 55
Moins de 20% des créateurs d’entreprise en France ont la chance de bénéficier de l’aide d’un réseau unique : Adie, BGE, Réseau Entreprendre, France active, Initiative France, Moovjee, chambres de commerce ou d’entreprises… , c’est-à-dire de sur les millions de créations d’entreprises enregistrées l’an dernier, selon l’Insee et l’Insee, environ 800.000 n’ont pas bénéficié de l’aide de ces réseaux associatifs, qui ont pour principe la gratuité d’accès et le soutien de milliers de bénévoles.
L’accompagnement pourtant le corrige. Cela augmente considérablement les chances de succès d’une jeune entreprise. Le taux de développement sur cinq ans, c’est-à-dire la probabilité qu’elle soit toujours en activité cinq ans après sa création, passe de 50% à plus de 70% voire 90% selon la force du support. Cette résidence dépend aussi du nombre d’emplois créés. L’Adie, une association qui travaille principalement avec des personnes absentes du travail, a calculé qu’un euro investi dans la création d’entreprise rapportait, deux ans plus tard, 2,53 euros nets à la collectivité.
Plus d’efficacité et de synergie
Fort de cette vision, Bpifrance a fédéré 26 réseaux associatifs dédiés aux entreprises où la banque publique apporte des investissements directs jusqu’à 60 millions d’euros par an. Le projet baptisé « Cap Créa » vise à favoriser l’harmonie dans cet écosystème devenu plus complexe au fil des années. « Tout le monde est sur son propre chemin pour nager. De la sensibilisation à l’élargissement, personne n’a l’éventail complet des accompagnements et des financements », reconnaît Guillaume Pepy, président du réseau Initiative France. Ce réseau compte à lui seul plus de 1 000 salariés, 22 000 bénévoles et finance plus de 20 000 entrepreneurs ou consommateurs. chaque année.
Le 6 octobre, ces 26 réseaux ont signé un accord général dans lequel ils font « mieux informer et orienter », mais surtout « renforcer [leur] démarche en doublant le nombre de producteurs accompagnés, afin de créer un million d’emplois permanents supplémentaires ». L’envie est forte, très forte tant leur budget de dépenses n’augmentera pas en proportion. Sur le même sujet : Qu’est-ce que le transport de la paie ?. « La réponse n’est pas de doubler le montant des aides », prévient Marie Adeline-Peix, directrice générale de Bpifrance.
Dépendance aux financements publics
Si une partie de l’itinéraire peut être trouvée principalement à cause du numérique, rien ne remplace une personne dans l’escorte, préviennent ces organismes. « On peut faire la moitié du chemin avec succès, sait Emmanuel Landais, directeur général de l’Adie. Et l’autre moitié, ce sont les ressources humaines. Sur le même sujet : La franchise Biopooltech participe au 18ème salon de l’entreprise d’Occitanie. Son réseau compte 700 salariés, 1 300 bénévoles et accompagne jusqu’à 15 000 porteurs de projets chaque année. de créateurs accompagnés, il serait important, si l’on suit son raisonnement, d’augmenter les moyens financiers des organismes de 25% d’ici 5 ans.On a du mal à croire à la situation actuelle de resserrement des finances publiques.
Car ces réseaux sont majoritairement portés par les collectivités locales, notamment les régions, qui, face à l’effondrement du budget de l’Etat et à la forte hausse des prix de l’électricité, vont devoir prendre des décisions. « Un dirigeant régional m’a dit qu’il voulait réduire de 25 % les aides qu’il nous accorde, confirme Guillaume Pepy. Il m’a dit : Fais bien ; J’ai répondu que nous ferons 25% de fichiers en moins. »
La tentation est également grande pour les comtés de détourner une partie de leur argent vers d’autres priorités. La baisse du chômage et la difficulté de recruter dans les secteurs médico-social ou touristique peuvent les inciter à privilégier la formation professionnelle en pénurie, au détriment, peut-être, de la création d’entreprise.
Le recours au CPF restreint par décret
Aussi, pour augmenter leurs ressources financières, ou, plus important encore, pour rester immergés, les réseaux d’entraide doivent diversifier leurs ressources : financement privé, bénévolat, compétences d’accompagnement. A voir aussi : Groupe Umalis : Report de l’Assemblée Générale. Les dirigeants d’organisations se battent pour que les emplois soient réformés en tant qu’objectif d’intérêt public afin que les donateurs privés puissent bénéficier d’une exonération fiscale de 60 %.
L’utilisation du compte personnel de formation (CPF) est une autre méthode que le réseau a initiée. Mais là aussi, ils font face à d’autres problèmes. Alors que les dispositifs de formation montaient également en puissance, au premier semestre 2022, les demandes de financement au titre du CPF ont explosé dans le secteur de la création d’entreprise. Ils auraient atteint, selon nos informations, le montant de 370 millions d’euros ! Mais dans le lot, il y avait bien des formes plus ou moins, voire de véritable hypocrisie. De plus, les autorités gouvernementales n’ont pas tardé à agir.
La loi du 22 avril a sévèrement restreint l’utilisation du CPF. Elle explique que cette formation doit être axée « sur l’acquisition de compétences d’échange liées uniquement à la gestion de l’entreprise, à l’exclusion des compétences de travail commercial ». Quelques semaines après la publication du décret, 80 % des 3 828 établissements de formation commerciale ont été notifiés par courrier de leur suppression. Cependant, il reste encore quelques contributions inhabituelles. La suppression totale de l’éligibilité au CPF pour la formation à la création d’entreprise a été envisagée. Seuls les cours répertoriés dans le Répertoire national de la certification professionnelle seront retenus. Le réseau de soutien associatif approuve, ceux qui manifestent depuis des mois pour faire reconnaître leurs compétences.
La signature du manifeste Cap Créa vise à montrer la force de ces 26 réseaux. Et danser ensemble, tandis que l’appel des affaires ne cesse jamais. Cette année encore, le nombre de créations d’entreprises atteindra le million.