Sommaire
Avec la hausse des taux de crédit, les banques peuvent se montrer légèrement plus frileuses à l’heure d’accorder un crédit immobilier. Mais certains réflexes simples peuvent vous permettre de faire pencher la balance en faveur de votre dossier.
Envisagez-vous d’acheter une maison qui nécessite une hypothèque? La période actuelle, entre hausse des taux immobiliers et baisse des taux d’intérêt usuraires, prive déjà les plus vulnérables d’un accès au crédit. Les banques sont aussi plus fébriles, d’autant que le budget des ménages est affecté par la guerre en Ukraine. Voici cinq conseils pour garder toutes les chances de votre côté lors de la présentation de votre dossier.
1 – Une situation stable

Plus qu’un moyen de faire baisser son taux, une situation stable est « un frein à l’accès au financement », explique Cécile Roquelaure, porte-parole de l’agence immobilière Empruntis. Ce que le banquier regarde, c’est la pérennité de vos revenus. Sur le même sujet : Comment retirer facilement un drain : les conseils que vous devez connaître. Votre situation doit être rassurante. †
Contrairement aux idées reçues, vous n’avez pas besoin d’avoir un CDI pour réclamer un crédit. « Parce que le marché du travail est très favorable, il y a moins de blocage des banques dessus », note Maël Bernier, porte-parole du courtier Meilleurtaux. Aujourd’hui c’est plus facile, les banques se soucient moins de l’emploi. Cependant, il vous faut un profil rassurant. Par exemple, une personne qui détient le CDD et qui est en mesure de justifier de revenus stables sur les trois dernières années aura plus de chances d’obtenir un crédit qu’une personne qui alterne entre des contrats de deux mois et trois mois de vacances.
2 – Des hauts revenus

C’est un paramètre sur lequel nous avons souvent peu de contrôle. Si un SMIC vous permet d’acheter un bien immobilier, plus vos revenus sont élevés, plus la banque vous regardera avec l’envie de vous proposer le taux le plus bas pour vous attirer. « Vos revenus permettent à la banque d’estimer le risque d’emprunter de l’argent. Forcément, plus on gagne, moins l’opération est risquée », explique Cécile Roquelaure.
3 – L’apport, quasi obligatoire
Aujourd’hui, il est devenu plus difficile d’emprunter sans apport. Si la règle des 10 % d’apport est parfois avancée, elle n’est plus tout à fait vraie. Fin 2019, les dossiers de crédit pour l’achat d’une résidence principale dans l’ancien comportaient un acompte moyen de 15%. Selon l’observatoire Crédit Logement-CSA, ce chiffre était passé à 18,5 % fin 2021. Avec la hausse des prix de la pierre, l’apport moyen dépasse les 50 000 euros, selon une note récente de Finance Conseil. De plus, les starters qui ne font qu’emprunter devraient apporter une contribution plus conséquente, selon une étude publiée par SeLoger mi-mars : leur contribution moyenne en 2021 est donc de 63 657 euros, un montant inférieur de 11 % aux couples, mais en augmentation plus forte ( 12 % contre 7 % pour les couples) pendant un an.
Prêt immobilier : qui peut encore se passer d’apport ? Voir l’article : Plainfaing – Compte rendu de la séance du Conseil Municipal du 22 juin – Saint-Dié Info.
Économisez jusqu’à 70% sur votre assurance emprunteur
4 – L’épargne, un vrai plus

L’épargne joue également un rôle important. « Si, en plus de ce que vous envisagez d’investir, vous disposez également d’une épargne disponible, alors vous êtes un excellent dossier », assure Maël Bernier. La perspective de faire affaire avec vous motive davantage la banque à vous offrir un taux avantageux. A voir aussi : Comment trouver un plombier à Annemasse en cas d’urgence ?. « Si vous avez de l’épargne résiduelle et que vous pouvez stocker des fonds en elle, c’est important. Tout ce que vous pouvez apporter à la banque est un levier pour négocier votre taux de crédit », précise Cécile Roquelaure.
5 – Des finances saines
Lors de la constitution de votre dossier, il vous sera demandé les trois derniers relevés bancaires. Afin de donner à la banque l’impression de limiter le risque, mieux vaut faire attention à un certain nombre de petites choses. Tout d’abord, évitez les découverts ou la multiplication des incidents de paiement. Certaines dépenses régulières, comme les jeux d’argent (poker, paris sportifs) peuvent aussi rebuter les banques. Enfin, vous pouvez aussi essayer de supprimer les abonnements inutiles, qui vous coûteront plusieurs dizaines d’euros chaque mois.
Immobilier et crédit à la consommation : ces mauvaises dépenses qui bloquent votre prêt
6 – Faire jouer la concurrence
Le dernier à espérer le meilleur parcours, à faire jouer la concurrence, assure Cécile Roquelaure : « On a tendance à penser que depuis la crise sanitaire il est plus difficile pour les banques de faire des affaires. On se résigne donc à solliciter notre banque au lieu d’aller dans une autre. Mais négocier un intérêt d’emprunt n’est autorisé que si vous mettez les banques en concurrence. Cela vous donne les meilleures conditions tarifaires. †