Urgence hospitalière : en Occitanie, les médecins cherchent des solutions aux urgences

Rédactrice passionnée depuis plus de de 15 ans. Sara vous trouve les dernières infos

l’essentiel

Lors de sa troisième journée d’urgence, à Toulouse, l’ORU Occitanie (Observatoire régional des urgences) s’est penché sur la question de l’attractivité de ses services. Près de 200 médecins urgentistes sont portés disparus des cliniques et hôpitaux de la région.

La régulation a permis de réduire de 20% le nombre de passages cet été

Quand les hôpitaux et les cliniques ferment des lits, quand la médecine de ville manque d’armes, c’est aux urgences que l’activité reprend. « Les urgences sont le témoin de notre système de santé. Nous absorbons toutes les crises », résume le Dr Hervé Mourou, coordinateur médical d’ORU Occitanie, l’observatoire régional des urgences qui vient d’organiser sa troisième Journée des urgences. Lire aussi : Pénurie de carburant : quels métiers privilégier dans les stations-service ?. Le thème de cette année – « attractivité et management » – a permis d’évoquer à nouveau les ressources humaines qui manquent à ces services de plus en plus prisés (1,7 million de visites en 2021 aux Urgences d’Occitanie, 1,4 million de dossiers médicaux ouverts au SAMU).

Ceci pourrez vous intéresser :
Sur les moteurs de recherche, la liste des plateformes faisant référence aux…

« La situation est plus dure que pendant le Covid, la crise c’est maintenant »

« On s’attendait à un été difficile. Les lignes de garde étaient fermées, les services d’urgence fermés mais les mesures ‘foudre’ ont porté leurs fruits. Ceci pourrez vous intéresser : Le Morbihan placé en vigilance jaune pic chaleur. L’utilisation du règlement a permis de réduire de 20% le nombre de passages aux urgences par rapport à l’été dernier, selon les médecins généralistes sont venues renforcer la permanence des soins ambulatoires pour le conseil, les heures supplémentaires d’évaluation ont mobilisé des médecins de garde, et la médiatisation de la crise a alerté la population sur la notion d’urgence, mais c’est un travail transitoire sur les ressources humaines », poursuit le Dr. Hervé Mouru qui estime à 190 le nombre de postes de médecins urgentistes manquants en Occitanie.

À Lire  La suspension de BTS, quand le service militaire détruit la carrière de la star

Voir l’article :
Restaurer la réputation de l’hôpital et prouver aux patients qu’ils peuvent être…

Des postes d’assistants à inventer

Invité de cette journée de réflexion, le Dr Mathieu Oberlin, du centre hospitalier de Sélestat en Alsace, confirme : « Aujourd’hui la situation à l’hôpital est plus dure qu’en 2020 pendant le Covid, où tout tournait autour de nous. A voir aussi : Les 30 meilleurs tests de goût de cigarette électronique sans nicotine en 2022 : après avoir exploré les options. La crise c’est maintenant et le des mesures doivent être prises. »

Voir l’article :
La pédiatrie en crise avec Rémi SalomonIl y a 10 jours, un…

Narbonne, l’hôpital qui séduit et garde ses urgentistes

A l’hôpital Saint-Joseph de Paris, le docteur Olivier Ganansia, chef des urgences, a sa petite idée. « Il faut proposer le temps partiel, le temps partagé que demandent les jeunes médecins et développer la motivation en donnant du sens au travail. Des infirmières, des médecins veulent aider, alors on invente des postes d’assistants, de logisticiens, d’ingénieurs pour les assister », explique le médecin, qui n’est pas le seul à regarder ces solutions alternatives. « Je rêve d’avoir des assistantes médicales aux urgences, je rêve qu’il y ait une vraie délégation de tâches aux infirmières, je rêve de la généralisation de la réglementation et je rêve que chaque spécialité s’occupe de ses soins non programmés », déclare le Dr Nicolas Longeaux, médecin urgentiste à l’hôpital Comminges-Pyrénées à Saint-Gaudens.

Deux dispositifs expérimentaux en Occitanie

A Narbonne, le Dr Alain Peret, chef du service des urgences de l’hôpital, n’a aucun problème avec le personnel médical qui gère un service qui reçoit 47 000 visites par an (avec un pic de 45 % d’activité en plus l’été). Et la situation géographique de Narbonne n’est pas la seule raison de son charme. « Nous n’avons pas eu recours à des précaires depuis 15 ans et nous avons une équipe fidèle (53% des médecins sont là depuis plus de 15 ans). Notre métier est dur, nous affrontons la mort, le sordide, nous travaillons de nuit, Des heures entières debout, il faut donc aussi considérer que la vie ce n’est pas que travailler, et il faut cultiver l’envie de faire le métier qu’on aime. On a nos petites techniques : on privilégie le temps partiel et le travail partagé (c’est le cas pour 22 des 23 postes en équivalent temps plein), le descriptif de poste est le même pour le plus ancien ou le plus récent du service, nous plaçons les quarts – obligatoires pour tous – à 10h au lieu de 8h pour avoir moins d’impact sur la vie familière, nous partageons nos façon de travailler et de se parler pour résoudre les micro-conflits », explique le Dr Alain Peret, qui se dit capitaine de l’équipe.

À Lire  Coronavirus : les dentistes ne consultent plus, crises assurées au CHU de Montpellier

En Occitanie, l’ORU a déjà travaillé sur la gestion des lits au niveau territorial avec des « bed managers » chargés de trouver des solutions de parcours pour les patients admis aux urgences. Elle souhaite également expérimenter deux nouveaux dispositifs : une application pour les médecins généralistes permettant de visualiser en temps réel les lits disponibles et une tablette pour les SMUR (équipes mobiles d’urgence et de réanimation) pour la dématérialisation des dossiers médicaux.