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Finances Publiques - 3e éd. - IEP-Concours administratif
Après de nombreux reports, le gouvernement a finalement présenté le document de son programme de stabilité qu’il doit envoyer à Bruxelles à l’issue du dernier Conseil des ministres ce vendredi 29 juillet, avant le cessez-le-feu d’août. Dans ce document, élaboré avec des pincettes par la Direction générale du Trésor et relu par l’Elysée, le gouvernement table sur une croissance de 2,5% en 2022 et une inflation de 5%. A moyen terme, la croissance serait de 1,3% en 2023 puis passerait de 1,6% à 1,8% entre 2024 et 2027. L’inflation tomberait à 3,2 % en 2023, 1,9 % en 2024 et 1,75 % en 2025.
A quelques heures d’intervalle, le Haut conseil des finances publiques, présidé par Pierre Moscovici, n’a pas hésité à tacler ces prévisions gouvernementales. « Le Haut Conseil a reçu les prévisions macroéconomiques liées au programme de stabilité près de trois mois après l’échéance normale, voire au-delà du calendrier électoral. Malgré ce retard inhabituel, le projet qui lui est soumis présente de nombreuses faiblesses », souligne l’institution dans un communiqué publié ce Vendredi. De son côté, le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire a défendu vendredi les prévisions économiques et le budget « crédibles et sérieux » du gouvernement pour les cinq prochaines années après cette vague de critiques.
Rebond surprise : la France évite pour l’instant le scénario récession
Prévisions optimistes sur la croissance

Le Haut Conseil des finances publiques tempère les prévisions du scénario macroéconomique de Bercy. « La prévision de croissance du gouvernement pour 2022 (+2,5 %) n’est pas inaccessible, mais un peu élevée. Sur le même sujet : Italie : la banque centrale relève sa prévision de croissance. Elle estime que cela s’applique également à la croissance présentée dans le programme de stabilité pour 2023 (+1,4 %) », soulignent les magistrats.
En effet, compte tenu des résultats différents des principaux organismes de prévision en France (OFCE, Rexecode, Insee) et à l’international (OCDE et FMI), le chiffre de 2,5% est le plus optimiste. Le HCFP mentionne notamment les nombreux risques baissiers qui pèsent sur l’activité. Entre le resserrement monétaire de la Banque centrale européenne, le verrouillage imminent du gaz russe et l’instabilité financière en Italie, les mauvais signaux pour la fin de 2022 se multiplient.
….et l’inflation

Concernant l’inflation pour 2022 (5%), les experts estiment que la prévision du gouvernement « apparaît un peu faible ». Là aussi, les prévisions d’inflation des autres instituts économiques montrent que celle de l’exécutif est inférieure à toutes les autres (Banque de France, Rexecode, OFCE, Consensus Forecast). Avec l’indice des prix à la consommation, il est actuellement encore difficile de se prononcer clairement sur la fin de l’année. Voir l’article : Valence. La première récolte du potager de la Banque Alimentaire pousse au sol. En juillet, l’inflation a battu un record de 37 ans à 6,1 % en glissement annuel.
Une grande partie de cette inflation dépendra de l’issue de la crise énergétique en cours sur la question brûlante du gaz russe. En revanche, si la France est relativement moins exposée que de nombreux autres pays européens, l’Allemagne pourrait subir des pertes d’activité importantes compte tenu du poids de l’industrie dans le PIB. En raison de l’interdépendance entre les États européens, la France serait toujours concernée par cette coupe.
Un impact des réformes « surestimé »

Retraites, assurance chômage, RSA, France Travail… pendant la campagne présidentielle, le candidat Macron a dressé une liste des grands chantiers prévus pour les cinq prochaines années. Derrière ces réformes, le chef de l’Etat veut montrer que le mot « travail » est la valeur cardinale de son programme. En mettant en œuvre toutes ces réformes, il promettait d’atteindre le « plein emploi » d’ici 2027.
Dans son avis, cet organe de la Cour des comptes juge que « l’impact de ces réformes apparaît largement surestimé, puisqu’elles devraient entrer en vigueur à partir de 2023, alors que toutes les réformes comparables menées dans le passé ont non seulement mis du temps à être formalisée et mise en œuvre, mais aussi d’avoir des effets durables sur la population active ». Voir l’article : impôts. Remplacement de chaudière, aménagement de combles… Cinq réponses expertes à vos questions.
Plein emploi : une promesse comme un mirage…
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