La compagnie de gendarmerie de Fontainebleau vient de cracker une importante arnaque à la cryptomonnaie. Elle a identifié 14 victimes. Le préjudice est d’environ 350 000 €.
La République de Seine et Marne
Après plusieurs mois d’enquête, la compagnie de gendarmerie de Fontainebleau, en Seine-et-Marne, vient de régler un vaste dossier lié à une arnaque internationale à la cryptomonnaie (cybermonnaie).
14 victimes
Tout a commencé le 21 septembre : une plainte a été déposée auprès de la brigade de gendarmerie de La Chapelle-la-Reine. Les escrocs récupèrent les noms des victimes dans un ancien dossier d’investisseur d’une société aujourd’hui liquidée, avant de proposer de récupérer leurs fonds, moyennant des frais, ou de réinvestir leurs mises initiales dans la crypto-monnaie.
Les comptes sont ouverts à partir d’identités usurpées. Voir l’article : Quel investissement immobilier choisir selon votre profil ?. Les auteurs déclarent des gains en capital fictifs aux investisseurs, obtiennent le compte bancaire derrière l’arnaque et détournent l’argent.
Au total, ce sont 14 victimes recensées pour un préjudice d’environ 350 000 euros.
Interpellations
Les deux prévenus sont arrêtés le 20 décembre 2022. Le premier est libéré et bénéficie d’un classement sans plus tarder. Voir l’article : Crypto-monnaies : comment l’adoption mondiale progresse malgré la crise. Le second fait l’objet d’une détention préventive en vue d’une comparution immédiate.
Un troisième individu, le cerveau de l’équipe, se trouverait en Israël et ferait l’objet d’un mandat d’arrêt.
Les auteurs présumés ont une liste de clients de personnes qui ont investi dans une plateforme de trading, qui a fait faillite, entre 2015 et 2018, dont Pegase Capital LTD.
Ces anciens clients sont contactés par une ou plusieurs personnes sous de fausses identités se faisant passer pour des commerçants professionnels et des gestionnaires de fortune. Ils expliquent travailler pour le compte de la société Kraken, qui a racheté la société liquidée pour récupérer les paiements indus des clients lésés.
Les escrocs proposent alors deux solutions aux victimes. Soit ils récupèrent cet argent en échange d’une commission, soit les pseudo-traders utilisent l’argent récupéré pour le faire fructifier via un investissement en crypto-monnaie.
Documents
Attirées par le fait de retrouver de l’argent qu’elles pensaient perdu, les victimes accepteront dans la plupart des cas la seconde solution. Ceci pourrez vous intéresser : Corée du Sud : le « maître » des cryptomonnaies dans le collimateur de la justice et des investisseurs.
Dans ce cas, les escrocs demandent d’abord des pièces d’identité, un justificatif de domicile et des coordonnées bancaires pour soi-disant débloquer les fonds. Les escrocs expliquent alors à leurs victimes qu’elles disposeront d’une carte de retrait afin de profiter des soi-disant plus-values réalisées. Cette carte au nom des victimes s’obtient en ouvrant un compte en ligne.
Pour réaliser cette ouverture, les criminels demandent de nouveaux documents à leur proie, à savoir un avis d’imposition et un reçu de paiement.
Ouvertures de comptes
Ensuite, ils demandent l’ouverture du compte de la victime avec toutes ses données, à l’exception du numéro de téléphone et de l’adresse e-mail qu’ils créent spécialement à cet effet. Ensuite, il demande un virement compris entre 50€ et 300€ sur le compte en question pour valider son ouverture, montant dépendant de la banque choisie.
Si l’ouverture du compte aboutit, les particuliers demandent aux victimes de leur transmettre les codes d’accès qu’ils recevront par courrier ainsi qu’une photographie recto verso de la carte bancaire, afin d’avoir un contrôle total sur le compte. banque. Dès lors, ils solliciteront des prêts à la consommation dont les fonds parviendront aux comptes qu’ils contrôlent.
« En dehors de cela, les malfaiteurs établissent une relation de confiance avec leurs victimes, les informant régulièrement des plus-values fictives obtenues avec l’argent dit récupéré », explique-t-on à la gendarmerie. Le but est de proposer aux victimes d’injecter de l’argent via de fausses opportunités de marché. »
Le procès pénal aura lieu en février prochain.
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