L’insurtech française Dalma vient de lever 15 millions d’euros. Un montant qui le place déjà au milieu de la plus importante levée de fonds du semestre dans un écosystème qui commence à vaciller hors d’Europe. Il faut dire que le marché des mutuelles pour animaux a été peu investi et qu’il est très porteur de croissance.
Deux fondateurs en quête d’associés
L’écosystème insurtech français devrait terminer ce semestre sur une note positive, malgré un ralentissement des investissements, notamment outre-Atlantique. Voir l’article : « Les animaux ne sont pas des jouets » : une association demande la fin des balades à poney à Paris. Parmi les collectes de fonds significatives de ce premier semestre, on retiendra celle de Dalma, de 15 millions d’euros (en série A).
Cette assurance pour chiens et chats a été lancée il y a tout juste un an, en mai 2021, avec deux millions d’euros levés par le courtier Ollie. La marque s’est fait connaître du grand public notamment en janvier dernier, lorsque ses deux fondateurs Alban de Préville et Raphaël Sadaka sont apparus dans l’émission « Qui veut être mon partenaire ? » sur M6.
Ils étaient venus proposer aux investisseurs 5% du capital de leur mutuelle animale contre 300.000 euros. Au final, ils n’ont pas réussi à convaincre, mais, moins de six mois plus tard, cette levée de fonds confirme le potentiel de ce marché.
Un marché de niche ?
Les insurtechs ont tendance à se développer davantage sur des produits tels que l’assurance habitation, l’assurance auto ou l’assurance automobile. Pour cette raison, un domaine important est à conquérir du côté des mutuelles pour chiens et chats. Lors de leur passage à la télévision, les deux hommes d’affaires ont évoqué un marché estimé à 300 millions d’euros pour la seule France, et qui atteindrait un milliard d’euros dans cinq ans.
Récemment, une impressionnante levée de fonds a en partie confirmé cette perspective : la néoassurance britannique Bought by many (devenue Manypets) a clôturé une levée de fonds de pas moins de 350 millions de dollars (Series D) l’an dernier. A voir aussi : Cannabis médicinal : expérimenter, oui, mais dans les règles de l’art. La médaille d’argent de la plus grosse collecte de fonds de l’année 2021 revient donc à une mutuelle pour animaux de compagnie.
Il faut dire qu’outre-Manche, le « taux de couverture » des animaux dépasse les 60%, contre à peine 10% en France. Pour s’éloigner d’un marché ultra-concurrentiel comme celui de l’assurance habitation numérique, une assurtech comme Lovys s’est, par exemple, également placée sur ce contrat depuis l’automne dernier.
Développer une super-app pour les propriétaires
Pour maintenir sa promotion, Dalma mise sur deux axes de développement après son lifting : l’embauche de plus de trente salariés (un doublement de l’effectif) et la création d’une « super-appli » pour les propriétaires d’animaux, qui permettent d’accéder, sur une interface unique, à tous les services dont ils ont besoin (consultation en ligne d’un vétérinaire, suivi des remboursements, informations et conseils pratiques, etc. Sur le même sujet : Moi, producteur de chanvre : changements dans la législation sur le CBD, « c’est catastrophique ».).
Pour l’heure, l’application Dalma propose déjà de bénéficier des conseils d’un vétérinaire via des messages privés. Côté formule, les prix varient selon les chiens entre 12,99 euros et 22,99 euros par mois, et entre 8,99 euros et 15,99 euros pour les chats. La mutuelle promet également un remboursement sous 48h, une prise en charge intégrale des frais, le tout sans démarche administrative ni administratif. Vous pouvez trouver ces offres et obtenir votre devis en remplissant le formulaire suivant.

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