Dans des unités de soins intensifs pédiatriques déjà pleines, une épidémie de bronchiolite plus précoce et plus intense

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L’épidémie a déjà dépassé le pic de la saison 2018-2019 et se poursuit sur tout le territoire. Plusieurs hôpitaux, comme Rouen, Bordeaux, Limoges ou Le Havre, ont dû activer leur plan blanc.

L’hiver sera particulièrement délicat pour les unités de soins intensifs pédiatriques. Les tensions qui ont été signalées en Île-de-France, où plus de 44 transferts vers d’autres régions ont déjà dû être organisés, ne font pas exception. Dans le reste du territoire métropolitain, les trente-sept départements spécialisés dans la prise en charge des enfants dont le pronostic vital est engagé, de nombreux établissements signalent des lits saturés, des passages incessants aux urgences, et certains, comme Rouen, Bordeaux, Limoges ou encore Le Havre a dû activer son plan blanc, un dispositif d’urgence pour faire face à une situation sanitaire hors norme.

Au manque de personnel dans de nombreux services s’ajoute l’épidémie de bronchiolite, saisonnière et attendue, mais plus précoce et plus intense que les années précédentes. « L’épidémie a commencé quatre à cinq semaines à l’avance, partout en France métropolitaine, dès le 10 octobre dans sept régions puis les deux semaines suivantes en Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Corse », a expliqué Sophie Vaux, de l’infectiologie. Service de l’Agence française de santé publique (SPF). Plus de 6 000 enfants de moins de 2 ans se sont rendus aux urgences pour bronchiolite en France métropolitaine durant la semaine du 24 au 30 octobre, soit un bond de 47 % par rapport à la semaine précédente, selon le bulletin hebdomadaire publié le jeudi 3 novembre. a été publié.

Si la bronchiolite survient chaque année et reste le plus souvent bénigne, elle peut entraîner des complications nécessitant une hospitalisation dans 2 à 3 % des cas, voire une réanimation, notamment chez les enfants de moins de 1 an. La maladie affectant près de 500 000 enfants chaque hiver, des dizaines de milliers d’entre eux devront être hospitalisés. « Les vacances scolaires n’ont pas leur effet d’allongement normal, et la courbe est bien plus marquée qu’en 2021, prévient Sophie Vaux. Nous sommes déjà à un niveau supérieur aux pics des années précédentes. »

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« Cinq enfants en cinq jours »

Si l’impact est différent selon les régions, l’épidémie a démarré plus fort dans le nord et en Ile-de-France. A 150 kilomètres à l’est de Paris, les services de réanimation pédiatrique du CHU de Reims (Marne) ont déjà dû accueillir dix enfants parisiens depuis la mi-octobre. Lire aussi : Gironde et Deux-Sèvres : le dentiste confirme la réglementation SAMU-Centres 15.. « Mais ça s’est accéléré surtout ces derniers temps, avec cinq enfants en cinq jours, souligne Gauthier Loron, chef de service. Le SAMU d’Ile-de-France appelle au moins deux fois par jour pour savoir s’il y a de la place. »

Dans la nuit de mercredi à jeudi, quatre des six lits étaient occupés par de jeunes Parisiens, dont trois atteints de bronchiolite et de grippe sévère. Du jamais vu, selon le pédiatre. « Pour l’instant, l’épidémie n’en est qu’à ses balbutiements chez nous, mais bientôt nous devrons accueillir nos propres cas », prévient Gauthier Loron, dont le service de réanimation pédiatrique est le seul en Champagne-Ardenne. Contrairement à la capitale, où le personnel paramédical fait défaut, son secteur souffre d’un manque de médecins, peu attirés par ce désert médical coincé entre le Grand-Est et Paris.

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