Depuis un an, les infirmiers et aides-soignants de l’hôpital de Château-du-Loir, en plus du SMUR du Mans, connaissent une pénurie de médecins urgentistes. Une expérience unique.
La nuit a été longue pour l’équipe paramédicale des urgences (EPMU) de l’hôpital de Château-du-Loir, au sud de la Sarthe. Dans leur petit local, les lignes tracées sur le mur devant la grande carte délimitant leur territoire, l’infirmier de 34 ans Marc-Antoine Letellier et le soignant de 52 ans Denis Cosnard se souviennent de leur plus significatif. Les « départs » de ces derniers mois : un bûcheron victime d’une branche tombée sur la tête, un enfant qui a perdu un œil à cause d’un coup de gueule de cheval, une vieille femme coincée sous un tracteur renversé… Tant d’accidents. qui rythment le quotidien de l’urgence en milieu rural. « Il y avait aussi de belles histoires », sourit l’infirmier, un jeune père de trois enfants. « Et a sauvé des cœurs. » « Comme cette femme qui a fait un arrêt cardiaque, laissée assise dans le camion de pompiers après l’intervention du couple.
Expérience inédite en France, cette équipe d’urgence composée uniquement d’infirmiers et de soignants a été créée en mai 2021 dans le désert médical sarthois. La manière de répondre à la pénurie d’urgentistes qui frappe le territoire, avec une pénurie d’une quarantaine d’équivalents temps plein, soit près de la moitié des effectifs. La spécialité de ces ambulanciers ? Arrivez tôt sur le site. En moyenne, vingt-deux minutes avant le SMUR 72, ces équipes de secours et de réanimation atterrissent toutes sirènes hurlantes dans la préfecture à une cinquantaine de kilomètres du Mans.
Dans un premier temps, la population, habituée à devoir attendre au moins quarante-cinq minutes pour bénéficier des soins, s’est étonnée que des professionnels de santé capables de prodiguer les premiers soins, de soulager la douleur et de fédérer viennent si vite. premier examen de santé Un an plus tard, le « Nursing SMUR » Duster trouve sa place parmi les camions SMUR blancs et les camions de pompiers rouges.
A 08h00, les secours arrivent. « Pas d’Inter » à signaler pour ce soir. L’infirmière Christèle Renard, 52 ans, et son aide-soignant, Eric Lopez, 59 ans, vont vérifier leur véhicule et sa valise bien remplie. Des instruments de mesure du taux d’hémoglobine dans le sang, de la glycémie, du monoxyde de carbone en cas d’intoxication, de l’oxygène, un aspirateur de mucus… Mais aussi un « cadre », un moniteur qui surveille les constantes vitales (rythme cardiaque, respiration la fréquence). , tension artérielle, etc.) Le régulateur médical du SMUR peut consulter à distance ses confrères pour les guider sur place.
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