Dans l’Eure, l’ancien four à pain de Sylvains-lès-Moulins est restauré…

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Après plusieurs années de patiente restauration, le four à pain de l’ancien orphelinat de Sylvains-lès-Moulins sera remis en service le samedi 24 décembre.

La propriétaire des lieux, Marie-Reine Reynaud, rachète en 1990 le corps de ferme de l’ancien orphelinat de Sylvains-lès-Moulins – fermé en 1955. L’ancien four à pain de l’établissement se trouve ici.

Membre des Maisons Paysannes de France (association de sauvegarde du patrimoine rural bâti et paysager), Marie-Reine contacte naturellement le département de l’Eure pour restaurer l’ancien four selon les techniques folkloriques. Plusieurs journées de formation ont été organisées pour pallier à cela.

Le premier atelier (des ateliers sont organisés d’avril à octobre pour les membres de l’association et les curieux) s’est déroulé sous la houlette et l’œil avisé de Gilbert Gossman, transmetteur des savoirs ancestraux au sein de l’association. Le monticule a été réhabilité en remodelant la fondation NHL2 avec de la chaux, de la terre, de l’épine de lin (écorce de lin) et du sable. Recharger le bouchon usé avec de la terre, du sable, des morceaux de lin, du chanvre et de la paille.

La semelle (cheminée) a été remodelée avec la suppression des terres cuites existantes et la pose de terres cuites plates sur un socle de sable et de terre. La terre cuite n’est pas scellée, la cendre fine occupera les interstices.

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Badigeons et peinture à la chaux

Au cours de cet atelier, Yvon Haquel de la délégation MPF ​​Seine-Maritime, est venu partager les secrets de la chaux et différents dosages : pour le chaulage (1 eau/1 chaux), le badigeonnage (2 eau/1 chaux), pour le décapage (5 eau /1 chaux), et pour la patine (10 eau/1 chaux) ; sans oublier diverses substances auxiliaires, poivres et oxydes. Lire aussi : Prix ​​des travaux : la mauvaise surprise de ceux qui rénovent leur logement.

La pratique se déroulait l’après-midi : mouillage des murs, préparation de la peinture à l’huile eau-chaux-lin et du savon blanc, ajout de latex liquide (fixateur) et… peinture.

Gilbert était également aux fourneaux pour restaurer l’enduit à l’intérieur de la motte. Une tâche physique et ingrate, à plat sur le sol. Enfin, avec la pose de tomettes sur le sol de la boulangerie, ces nombreuses années de travaux sont terminées !

Le premier échauffement a été réalisé mercredi par Nathalie et Thierry Verdière, boulangers des Douceurs de l’Iton à Damville. Marie-Reine attend avec impatience ce samedi 24 décembre après-midi, où le four sera enfin prêt à recevoir la pâte après trois jours de chauffe et elle pourra cuire 30 kg de pain pour sa famille, ses amis et ses connaissances.

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Publié le 27 janvier 2023 à 17h13 Mis à jour le 27…