C’est un changement de stratégie que la banque Credit Suisse a opéré en annonçant, ce mercredi, la nomination d’un nouveau directeur général. Après la démission de Thomas Gottstein, Ulrich Körner occupera désormais ce poste au sein de l’establishment, secoué par de nombreux scandales depuis l’effondrement de la société financière britannique Greensill et la faillite alors du fonds américain Archegos en mars dernier. Actuellement directeur de la gestion d’actifs, l’ancien dirigeant de la banque rivale d’UBS, qui a rejoint le Credit Suisse en avril 2021, prendra ses fonctions le 1er août, a indiqué la banque dans un communiqué.
La nomination d’un nouveau dirigeant coïncide avec une revue stratégique de ses opérations, qui vise, entre autres, à ramener sa base de coûts en dessous de 15,5 milliards de francs à moyen terme. « Avec cet examen stratégique approfondi, nous fixons des priorités claires pour l’avenir de l’entreprise », a déclaré Axel Lehman, président de la banque, dans le communiqué. La banque a déclaré qu’elle s’attend à ce que les conditions de marché qui ont prévalu au cours du trimestre « se maintiennent dans les mois à venir ».
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Une perte beaucoup plus lourde que prévue
Coïncidant avec ces annonces, le Credit Suisse a révélé, dans un communiqué séparé, une perte bien plus lourde que prévu par les investisseurs, à 1,59 milliard de francs suisses (1,6 milliard d’euros). Le numéro deux suisse du secteur bancaire, qui a dégagé un bénéfice de 253 millions de francs au deuxième trimestre de l’an dernier, avait déjà lancé un avertissement sur ses résultats début juin en raison du choc que subit le marché financier depuis l’attaque contre l’Ukraine. qui a affecté sa banque d’investissement. A voir aussi : Banque en ligne : qui propose le dépôt en espèces dans les agences ?. Mais les analystes interrogés par l’agence suisse AWP s’attendent à une perte moyenne de 254 millions de francs pour le trimestre précédent.
Sa banque d’investissement a perdu 1,1 milliard de francs suisses au cours du trimestre en raison d’une baisse « significative » des performances de livraison sur les principaux marchés et d’une réduction de l’activité des clients, a noté la banque dont les résultats trimestriels sont également affectés par des arrangements en matière de litiges. . « Nos résultats du deuxième trimestre 2022 sont décevants », a admis Thomas Gottstein, qui dirige le groupe depuis 2020, cité dans le communiqué, estimant que les performances de la banque ont été « profondément affectées » par « le fort vent contraire de l’économie et des marchés ». « L’urgence de prendre des mesures décisives est claire », a-t-il ajouté, notant qu’un examen complet du renforcement de la gestion de fortune, des banques de détail suisses et de la gestion d’actifs est en cours.
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