l’essentiel
Alors que la pandémie de Covid-19 s’éternise, de nombreux Français ressentent un stress et une anxiété accrus. Au-delà des états anxieux, certaines personnes ont développé des troubles durables comme l’agoraphobie… Quels en sont les symptômes ? Quel lien établir entre pandémie et agoraphobie ? Comment y remédier ? Un psychologue a répondu aux questions de La Dépêche.
Qu’est-ce que l’agoraphobie ?
Le caractère angoissant de la pandémie mondiale de Covid-19 est-il à l’origine des troubles anxieux et de la peur des foules que ressentent de nombreux Français ? La psychologue Audrey Contraire met en lumière le lien entre pandémie et agoraphobie. Sur le même sujet : 8 conseils pour éviter l’épuisement, le stress et donner le meilleur de soi.
« La personne souffrant d’agoraphobie ressent de la peur et de l’anxiété face à différentes situations dans lesquelles elle pense qu’il lui sera difficile de s’enfuir ou d’être secourue si nécessaire » décrit la psychologue clinicienne Audrey Contraire. Ces espaces anxiogènes peuvent être ouverts (marchés, ponts, etc.) ou fermés (commerces, cinémas, transports en commun, etc.), et plus particulièrement dans la foule ou dans des lieux vastes, vides ou isolés.
Selon le spécialiste, dans ces situations, une personne agoraphobe peut ressentir les symptômes suivants : Vertiges ou malaises, palpitations, tachycardie, douleurs thoraciques ou abdominales pouvant faire penser à une crise cardiaque, nausées, vomissements, tremblements, difficulté à respirer, sensation d’étouffement.
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Quel lien entre agoraphobie et Covid?
Face à ce type de situation génératrice de peur et d’anxiété, une personne souffrant d’agoraphobie pourrait développer deux principaux types de comportements : « Dans ces circonstances, un agoraphobe pourrait adopter des comportements d’évitement le poussant à éviter de prendre les transports en commun en commun, afin de ne pas avoir se retrouver dans des endroits bondés ou au contraire isolés » explique la psychologue. A voir aussi : Conseils d’éleveur sur la gestion de la chaleur élevée dans le pâturage.
Pour faire face à des situations agoraphobes, une personne atteinte du trouble pourrait aussi avoir un comportement dit de « réassurance » l’empêchant d’affronter ces situations anxiogènes sans la présence d’un proche.
La pandémie actuelle de coronavirus est une réalité particulière et inhabituelle. Cela peut affecter les gens physiquement, mais aussi psychologiquement. En effet, dans un tel contexte, de nombreuses personnes vivent des réactions de stress, d’anxiété et de dépression. Mais quel lien peut-on établir avec l’agoraphobie ?
Comment la gérer?
Selon Audrey Contraire, « même sans avoir les chiffres exacts concernant l’agoraphobie, on peut raisonnablement penser qu’elle a été favorisée par le contexte sanitaire. Sur le même sujet : Je suis agoraphobe et j’ai une très mauvaise expérience du déconfinement. D’abord, les professionnels de la santé mentale constatent une recrudescence du trouble au sein d’Ensuite, comme l’indique Santé publique France dans un communiqué du 17 mars 2021, une augmentation significative des états anxieux et des états dépressifs a été constatée en début d’année, notamment chez les personnes en situation de précarité (emploi, finances, logement) et les personnes ayant des antécédents de troubles psychiques.
Le psychologue alerte tout de même sur la nuance à établir entre agoraphobie et syndrome de la cabane. En effet, ce trouble anxieux développé par de nombreuses personnes du fait de l’alternance des confinements et des déconfinements, est un trouble passager lié au contexte sanitaire… L’agoraphobie, quant à elle, représente un véritable trouble qui doit durer plusieurs mois pour être qualifié de Téléphoner.
L’agoraphobie est un trouble aux causes multifactorielles. Il faut donc garder à l’esprit qu’un suivi thérapeutique sera sûrement nécessaire, et qu’en cas d’agoraphobie avérée ou installée, préexistante ou non à ces alternances entre confinement et déconfinement ou augmentée par celles-ci, une psychothérapie sera indispensable comme le dit le professionnel de la santé.
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